Les étoiles.
Je suis allongé dans une plaine du Makai. C’est une sensation étrange…D’habitude, c’est dans les arbres que je me couche, je dois alors trouver une position d’équilibre et ensuite, faire bien attention à ne pas la perdre ! Ici, c’est plus simple : je n’ai cas m’affaler sur le sol, la seule position que je dois trouver est la plus confortable possible et je peux me concentrer au maximum sur ce qui m’intéresse, sur…Elles…
Elles sont magnifiques et tellement brillantes ! Elles semblent à la fois proches et éloignées…J’ai déjà essayé de Les compter, mais Elles sont bien trop nombreuses ! Il paraît même qu’on ne les voit pas toutes !
C’est Kurama qui me l’a dit. Il m’a aussi apprit les constellations, mais ça ne m’intéressait pas, je ne suis jamais parvenu à les reconnaître et je n’ai même pas retenu leur nom ! Sauf ceux des 12 du Zodiaque, ceux là, je les ai retenus !
…Les Signes Astrologiques…Je me demande lequel est le mien ? J’ai posé la question à Kurama mais il n’a pas su me le dire parce que personne ne connaît ma date de naissance. Moi je pense que je devrais pouvoir choisir, alors…
J’aimerais être scorpion : c’est un animal qui peut être très dangereux, paraît-il, mortel même ! Un peu comme moi. Le seul hic, c’est qu’il craint le feu : il se suicide lorsqu’il en est entouré, ça ne me convient donc pas.
Lion c’est pas mal non plus…Un prédateur…Le Roi des animaux…
Puis, je pense avec horreur que je pourrais être vierge ! NON, j’ai vu des représentations de la Vierge et CA, je ne veux pas !!!!
Je ne veux plus y penser ! Maudit Kitsune, il m’a embrouillé avec sa stupide intelligence ! Je ne veux pas savoir comment Elles naissent, ni Leurs noms, ni Leur emplacement…Rien, je veux juste Les contempler, encore et encore, jusqu'à ce que…
Je me réveille alors que je ne m’étais pas rendu compte que je m’étais endormi ! Elles ne sont plus là, non pas parce qu’il fait jour mais parce que de gros nuages Les cachent, Elles et la lune…Et c’est dans cette totale obscurité que je me fais attaquer.
Mes assaillants sont en très grands nombre alors que je suis seul. Cela dit, ça n’a pas que des inconvénients : moi, au moins, quand j’attaque, je suis sur que c’est sur un ennemi que je fonce, que je blesse, que je tue !
Mais il en arrive toujours plus, l’un d’eux fait voler mon épée en l’air, j’ignore comment, mais je sais pourquoi : je suis maintenant totalement désarmé, je ne peux utiliser mon Kokulyuha, je viens de me réveillé et suis encore trop fatigué.
Ils forment un cercle autour de moi, un cercle qui se resserre ! Je sais que je suis perdu, pris au piège, je ne peux que les regarder avancer, les voir lever leurs armes, tous en même temps et ressentire la douleur…
Je ne vois lus rien, mais ce n’est plus à cause de l’obscurité. Je sens un liquide couler sur ma peau et dans ma bouche, un liquide chaud au goût métallisé : mon propre sang ! Je crois que j’en perds beaucoup parce que je m’évanouis…
Quand je me réveille, je ne Les vois plus et, encore un fois, ce n’est pas parce qu’il fait jour ! En réalité, peut être qu’il fait jour, je ne peux pas le savoir car je ne peux pas voir le ciel : je suis enfermé dans une petite pièce sombre, sans aucune ouverture sur l’extérieur autre qu’une petite trappe au bas de la porte, sorte de chatière qui leur servira à me donner de la nourriture.
Je me mets debout, rapidement, brusquement ! Peut être un peu trop : les innombrables blessures qu’ils m’ont fait subire me font souffrire le martyre…Heureusement, je suis habitué à la douleur !
Dès les premiers jours, j’ai l’impression de devenir fou ! Surtout quand il fait nuit ! Non, je n’ai toujours aucune idée de quand je suis arrivé ici ou de l’heure précise qu’il est en cet instant, mais je me base sur le cycle des repas qu’ils m’apportent pour avoir une idée du moment de la journée.
Et ça allait de plus en plus mal : tous les jours, j’essayais de récupérer assez d’énergie pour pouvoir détruire ma prison, m’enfuire de cet endroit…mais en vain : mes blessures me l’interdisaient. Et chaque nuit-ou du moins, chaque fois que je croyais que c’était la nuit-je frappais le murs jusqu'à m’ouvrire la peau des mains, je hurlais qu’on me Les rende, qu’on me permette de Les voir et souvent, au levé du jour, j’étais en larme. Je refusais alors de manger et de là naquit un cercle vicieux : je ne mangeais pas, ne retrouvais pas de force, ne pouvais m’évader, ne pouvais Les contempler et ne mangeais pas…
J’ignorais totalement pourquoi j’étais ici, ne pas savoir me rendait encore plus nerveux et je commençai à brailler non seulement la nuit mais le jour aussi. Je me persuadais qu’on m’enfermait uniquement pour m’empêcher de Les voir, d’être heureux…Mais qui voudrait ça ? Beaucoup de monde, sans doute ! Je ne sais pas qui en particulier et je ne le saurai jamais, je n’ai pas cherché à le savoir, maintenant le Les ai de nouveaux et c’est tout ce qui m’importe.
Car j’ai réussi à m’enfuire, un jour où ils s’étaient décidés à m’envoyer quelqu’un pour me parler. C’était une femme, je n’ai pas bien vu son visage mais j’ai bien vu son kimono lorsqu’il était éclairé par la lumière du couloir ; il était vert foncé avec des fleurs or brodées dessus…maintenant il n’est plus comme ça, maintenant il est rougi par son sang ! Elle m’a parlé, avec une voix dure, mais je n’écoutais pas ce qu’elle disait, je regardais la porte par laquelle elle était entrée…et je l’ai vu s’ouvrir à la volée ! Ca lui a fait donner un coup à la tête. C’était sa faute, elle n’avait qu’a pas s’assoire si près de la lourde ! Et la, malgré mes blessures (toujours pas guéries !), je me suis levé d’un bond et je l’ai littéralement déchiquetée avec mon sabre ! Et ça les a rouvertes…et le sang s’est remit à couler…et je suis retombé dans les pommes !
Lorsque je me suis réveillé, Yukina était à mon chevet, en train de changer mes bandages, elle m’a expliqué que ma disparition totale et complète n’était pas passée inaperçu, que ça les avait inquiété et que Kurama Yusuke et Kuwabara étaient partis à ma recherche. Ils avaient fini par me retrouver. C’est Le grand crétin roux qui avait ouvert la porte de ma cellule de façon si violente et qui m’avait transporté ici. En temps normale, j’aurais râler à l’idée d’avoir une dette envers ce stupide ningen, mais là, je m’en fichais : j’étais hypnotisé par le kimono de ma sœur…Il étais noir et décoré par des étoiles dorées.
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