Lloyd, Génis et Régal avaient suivit à distance l’armée personnelle du Pontife jusqu’à ce qu’elle pénètre avec fracas dans le village de ninja.
Ils étaient à présent dissimulés derrière les premiers buissons de la lisière de la forêt de Gaorrachia, mettant une tactique au point. Ils s’attendaient à entendre d’un instant à l’autre des plaintes déchirantes. Il n’en fut rien. Les rumeurs d’une bataille leur parvenait effectivement aux oreilles mais cela n’avait pas du tout l’air d’une attaque éclair prenant par surprise les villageois. Perplexes et poussés par la curiosité, tout trois s’avancèrent vers la palissade qui ceignait Mizuho et qu’ils entreprirent d’escalader.
Sous leurs yeux des ninjas aguerris tenaient farouchement tête aux envahisseurs en armures. Il n’y avait là que les guerriers expérimentés. Aucune trace des vieillards, des femmes ou encore des enfants. S’attendaient-ils donc à l’attaque ? Oui, il n’y avait aucun doute possible. Sur le moment, Lloyd se sentit un peu bête d’avoir volé à leur secours sans prendre le temps de la réflexion. Les habitants de Mizuho avaient l’air de maîtriser parfaitement la situation en dépit de l’incendie qui semblait ravager une partie du village.
Mais l’avantage de la surprise qu’avaient eu les ninjas, s’amenuisait à mesure que les minutes passaient. Ils n’étaient pas assez nombreux et malgré toute l’ardeur qu’ils mettaient au combat, les gardes pontificaux affluaient encore et toujours. A croire que c’était la milice du Pontife toute entière qui leur avaient été envoyée.
Lloyd jeta un coup d’œil furtif vers ses compagnons, tendus et prêts à l’affrontement. Ils échangèrent un hochement de tête et sautèrent à l’intérieur de l’enceinte. Le jeune épéiste tira ses deux katanas de leurs fourreaux dans un chuintement vif, Génis resserra sa prise sur son kendama en tremblant un peu et Régal affichait un regard déterminé. Puis ils s’élancèrent ensemble dans le fracas des armes et des corps entremêlés.
Lloyd se baissa afin d’éviter la large lame de son premier adversaire en armure et lui porta un puissant coup d’estoc, se détendant tel un ressort. Son arme acérée s’enfonça entre deux plaques de métal et l’homme s’effondra sur lui-même dans un atroce gargouillis auquel Lloyd ne fit pas attention. Génis, petit magicien au milieu de la mêlée puisait dans le mana environnant, murmurant à mi-mot son incantation, Régal lui assurant protection et ne le quittant pas d’une semelle. Un cercle magique mauve se dessina soudain sous les pieds du jeune garçon tandis que l’électricité statique emplissait l’air ambiant, le faisant crépiter de fureur.
- Indignation ! hurla Génis avec force.
Et ce furent les derniers mots que les gardes pontificaux entendirent avant d’être balayés par l’énergie destructrice qui venait de s’abattre sur eux.
Cependant la place ne resta pas nette bien longtemps, d’autres venant aussitôt remplacer ceux qui étaient tombés.
Un hurlement de terreur se fit soudain entendre à l’autre bout du village d’où s’élevait en gros volutes une épaisse fumée noire. Le cri isolé fut bientôt rejoint par plusieurs autres, à la fois rageurs et désespérés.
Les archers du bataillon venaient de tirer une nouvelle volée de flèches enflammées qui embrassèrent instantanément les toits de bois et de chaume des modestes maisons. Les ninjas postés sur les toitures furent rapidement encerclés par les hautes flammes, piégés. Leurs compagnons à terre s’empressèrent alors de leur prêter main forte, mais leurs adversaires avaient l’avantage du nombre.
Lloyd, Génis et Régal tentèrent de se rapprocher du lieu d’agitation à grand renfort de taille en tout sens. A chaque pas, un nouvel adversaire venait leur barrer la route, rendant leur progression de plus en plus difficile. Le feu, quant à lui, progressait toujours et une odeur atroce et étouffante vint prendre les combattants, assaillants et assaillis sans distinction, à la gorge. Délaissant leur combustible habituel, les flammes avaient fini par venir lécher les chairs des malheureux pris au piège sur les toits. Surpris et affolés par l’horreur que cette odeur impliquait, les ninjas et le groupe de l’Elue réduit à trois de ses membres n’hésitèrent qu’une seconde avant de reporter leur attention sur la bataille. Toute perte de vigilance et de concentration pourrait leur être fatal, tous en avaient conscience.
« Orochi ! s’exclama Lloyd en apercevant dans la mêlée l’imposante stature du ninja.
- Lloyd ?! s’écria-t-il en retour avec étonnement. Que faites-vous ici ?
- On passait dans le coin et on s’est dis qu’un petit coup de main ne serait pas de trop, plaisanta le jeune épéiste tout en passant sa lame au travers d’un corps ennemi.
- Voilà qui n’est pas de refus ! On commençait un peu à s’ennuyer pour tout dire…, répondit le ninja sur le même ton. Où sont les autres ?
- On vous expliquera plus tard. Derrière vous !!! » lança Lloyd.
Il s’apprêtait à tourner son katana dans cette direction mais le ninja fut plus rapide que lui. Ses réflexes, aiguisés par des années d’entraînement lui permirent de passer d’un bond aussi souple que celui d’un félin, au dessus de son assaillant. Le temps que ce dernier comprenne ce qu’il lui arrivait, il s’écroula mort, un kunai fiché dans la nuque, à la base de son casque.
- Joli, siffla Lloyd admiratif.
Il n’avait jamais vu quelqu’un, à part Sheena peut être, avec des réflexes aussi rapides et était stupéfait.
Plus les minutes passaient et plus l’issue de l’affrontement ne faisait aucun doute. Réduits à une poignée, les ninjas de Mizuho s’étaient regroupés, dos à dos, resserrant leurs rangs. Lloyd, Génis et Régal étaient parmi eux, leurs vêtements déchirés par endroits et tachés du sang de la milice pontificale aussi bien que du leur. Une longue estafilade barrait la joue du petit magicien, l’ancien aristocrate était touché sévèrement à l’épaule et l’épéiste était recouvert de coupures multiples. Il en allait de même pour leurs alliés.
"Cela ne finira donc jamais ?" s’interrogea Lloyd en essayant de contenir comme il le pouvait le flot continu des guerriers en armures.
Il commençait à ressentir sérieusement la fatigue qu’un tel affrontement pouvait provoquer. Cela n’avait rien à voir avec les combats qu’il avait pu mener jusqu’ici, le nombre d’attaquants n’étant jamais aussi important. Une petite dizaine tout au plus, et puis il y avait ses cinq autres compagnons. Il eut une pensée pour chacun d’eux, en particulier pour Sheena et Colette. Il espérait que l’invocatrice allait bien et que Raine avait pu l’aider. Il avait beaucoup d’affection pour elle. Même si elle avait voulu la mort de Colette au début, il savait que ce choix avait été contraint et forcé par la survie de son propre peuple et lui était reconnaissant d’avoir allié sa puissance d’invocatrice à leur cause. Son attachement envers Colette n’était pas feint et une profonde amitié s’était établie entre les deux jeunes filles. Lloyd appréciait par-dessus tout sa franchise et son dévouement, ainsi son cœur se serra un peu à l’idée qu’il ne la reverrait plus si Raine échouait dans son entreprise.
Lloyd secoua la tête pour chasser cette mauvaise pensée. Bien sûr que Raine allait la sauver. Elle était la guérisseuse la plus puissante qu’il connaissait. Il était impossible que le Professeur soit réduit à l’impuissance.
Il projeta ensuite son esprit vers la jeune Elue de Sylvarant comme si il essayait d’entrer en contact avec elle. Les battements de son cœur s’accélèrent sans pour autant que l’ardeur du combat en soit la cause. Il aurait aimé la savoir près de lui en cet instant, juste en retrait de quelques pas comme à son habitude. Il avait l’étrange impression d’être amputé d’une partie de lui-même et cette étrange constatation le troublait. La savoir si mal n’arrangeait pas la chose, loin de là.
"Colette"
- Lloyd ! Attention ! s’exclama Génis en voyant son ami abaisser sa garde quelques secondes.
Ce cri ramena brusquement l’adolescent à la réalité. Il n’eut que le temps de voir la lame qui s’abattait vers lui, comme au ralenti. Il était trop tard pour parer. Il ne pouvait rien faire sinon se préparer au choc. Une bourrade dans l’épaule le déstabilisa. Le coup passa à quelques millimètres de lui mais un sinistre déchirement parvint à ses oreilles. Il vit le demi-elfe aux cheveux d’argent tomber en arrière, les bras en croix, la poitrine entaillée profondément sur toute sa largeur. Tout s’était passé en quelques secondes mais il avait l’impression que son ami mit plusieurs longues minutes à s’effondrer.
- Génis !!! cria Lloyd, incrédule.
Le jeune épéiste se tourna d’un bloc, la colère s’emparant peu à peu de ses sens. Un grognement de rage s’éleva de sa gorge et il chargea l’ennemi le plus proche.
Peu lui importait à présent d’assurer ses arrières. La colère avait envahit son être et des larmes d’impuissance obstruaient sa vue. Il se détacha du groupe de ninja et fonça tête baissée, armes au clair, tandis que Régal accroupi au pied de Génis tentait d’arrêter le flot de sang qui s’échappait de sa blessure béante.
Les soldats du Pontife furent un instant surpris par la manœuvre. Ils se trouvaient à présent face à un jeune tigre plein de fureur, frappant et enchaînant les attaques avec une rapidité phénoménale. Aucune lame, aucun coup, aucune botte, ne semblait pouvoir l’atteindre. Bondissant, virevoltant, il était partout à la fois mais demeurait cependant insaisissable. Ses deux katanas semblaient être animés d’une vie propre et chaque coup porté faisait écho à la souffrance qui étreignait le cœur de Lloyd.
C’était à lui de protéger Génis, son meilleur ami, et non le contraire. Que pouvait un magicien face à une arme de poing alors que sa plus grande force résidait dans le combat à distance ? Il n’avait pas été assez vigilant, il avait relâché son attention. Erreur impardonnable dans un combat et qui vous coûte la vie.
"Ne meurs pas Génis… je t’en supplie."
Jetant un rapide coup d’œil en arrière, il aperçut Régal au centre du groupe de ninjas survivants. Une pâle lumière blanche auréolait ses mains, posées sur le petit torse ensanglanté du demi-elfe. Ce dernier était inconscient et plus pâle que jamais, un petit sillon carmin au coin des lèvres. Lloyd se força à détourner les yeux de cette vision morbide. Ses adversaires semblaient avoir repris du poil de la bête et il se sentait faiblir. Les muscles de ses bras le faisaient souffrir et bouger ses épées lui demandait de plus en plus d’effort.
Il se retrouva soudain face un homme imposant. Probablement le commandant de la milice, à en juger par son armure rutilante à motifs entrelacés. Son épée était longue et large, dotée une pointe légèrement recourbée. Son visage était dissimulé sous un heaume d’acier sans ornements particuliers mais Lloyd était prêt à parier qu’il souriait. Un petit rire cruel s’éleva des profondeurs du métal et l’adolescent su qu’il ne s’était pas trompé. L’homme s’avança et ses hommes stoppèrent leur combat en cours pour concentrer leur attention sur celui de leur chef. Lloyd sentit sa gorge s’assécher. Il allait avoir du mal sur ce coup là. Il ne se laissa pas démonter pour autant et, rassemblant ses dernières forces, il se ramassa sur lui-même. Cette fois-ci il rien n’entamerait sa concentration.
Lloyd attaqua le premier. Les lames d’acier s’entrechoquèrent avec un bruit mat et le commandant repoussa sans mal la charge de l’épéiste qui fut projeté à quelques mètres de là, ses bottes crissant sur le sol. Lloyd rétablit prestement son équilibre et imprima une forte impulsion à ses jambes afin de remonter au niveau de son adversaire. Soufflant comme un bœuf l’adolescent avait beaucoup de mal à contenir ses assauts répétés.
Amelkhar, le commandant de la milice pontificale, était étonné de voir tant de force et de résistance chez ce gamin. Sa détermination semblait inébranlable et pourtant son corps commençait d’ores et déjà à montrer des signes évidents de fatigue. Le gosse n’abandonnerait pas, il en était certain. Amelkhar sourit intérieurement. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas rencontré un adversaire de cette trempe et cette perspective le faisait frémir d’excitation. D’un revers de sa lame il fit voler celle de Lloyd. Surpris, ce dernier recula vivement tandis que son arme vint se planter dans le sol, juste entre les deux combattants. L’épéiste fronça les sourcils. C’était le premier adversaire qui arrivait à le désarmer depuis son affrontement contre Kratos dans la tour du Salut de Sylvarant.
Il ramena son unique katana devant lui, les deux mains posées sur la garde, en position de défi. Fermant les yeux un instant il fit appel à tout le Mana qui restait en lui. Ce coup devait être décisif car il savait pertinemment qu’il ne tiendrait pas longtemps à ce rythme. Il fallait mettre un terme au combat et Lloyd avait le sentiment que si il parvenait à défaire le chef, les hostilités prendraient fin.
Il rouvrit les yeux et commença à bouger lentement sur le coté droit. Amelkhar fit de même. Les deux hommes se tournaient autour tel deux fauves en cage, se jaugeant du regard, en quête du moindre indice indiquant le point faible de l’autre.
L’incendie faisait toujours rage alentour. L’air ambiant était brûlant. Les clameurs de la bataille avaient à présent laissé place à un silence tendu, comme si tout, la défaite ou la victoire, allait se jouer sur une seule et unique attaque.
Un des soldats se racla la gorge et ce fût le signal du départ. Les deux adversaires bondirent l’un vers l’autre. Les armes s’entrecroisèrent. Le katana de Lloyd vint se coller juste sous la gorge du commandant. La scène semblait figée.
Puis Lloyd s’écroula à terre, le souffle coupé. Juste avant qu’il ne place sa lame, le genou d’Amelkhar était venu se ficher dans son estomac, le stoppant dans son geste. L’air lui manquait et sa vue se troublait. Il avait perdu.
Lloyd ferma les yeux de rage alors que ses genoux touchaient le sol de terre dure. Ses poumons le brûlaient douloureusement à cause du manque d’air et un filet de sang s’écoulait lentement au coin de ses lèvres. La vue brouillé, il tenta de se mettre debout lorsque qu’il sentit un poids dans son dos l’obligeant à retourner mordre la poussière avec violence. Le commandant Amelkhar venait de poser son pied sur les épaules de l’adolescent qui tentait vainement de se relever. Sa résistance était tellement futile que le visage buriné du chef de la milice personnelle du Pontife s’étira en un rictus sauvage.
- Et où crois-tu aller comme ça sale vermine ? cracha-t-il avec une complaisance feinte
Un coup de pied vint cueillir Lloyd au niveau de l’abdomen et l’envoya bouler plus loin. Régal et le petit groupe de ninja serrèrent les poings. Pourquoi s’acharnait-il sur un homme à terre ? Il avait vaincu… n’était-ce pas suffisant ? Les soldats les tenaient en respect et ils ne pouvaient espérer venir en aide à leur ami.
L’épéiste crachota du sang et se redressa en l’essuyant d’un revers de main. Amelkhar poussa un grognement rauque et d’un bond, fut sur lui. Un coup porté au plexus solaire envoya à nouveau l’adolescent à terre. L’homme attrapa de sa large main gantée la tignasse brune de son jeune adversaire à bout de force et de l’autre attrapa son épée.
Les guerriers de Mizuho s’agitèrent nerveusement, révoltés. Une telle chose ne devait pas se produire ! Mais que pouvaient-ils espérer faire ? Ils étaient totalement réduits à l’impuissance, et des râles de frustration devant leur incapacité à intervenir s’élevèrent alors des rangs. Régal ne quittait pas des yeux Lloyd et leurs regards s’accrochèrent. Celui-ci jetait des coups d’oeils frénétiques en direction de Génis, et Régal comprit que seul le sort de son ami d’enfance lui importait à l’instant présent. Il ne pensait à rien d’autre alors qu’il était lui-même sur la sellette. L’ancien aristocrate hocha la tête d’un air qui se voulait rassurant. Il avait stoppé l’hémorragie et le jeune garçon était hors de danger pour le moment. Soulagé, Lloyd poussa un imperceptible soupir.
Amelkhar leva son arme, prêt à frapper. Lloyd sourit à Régal. Il avait échoué, il n’avait pas réussi à sauver ces gens, et ses amis étaient dans un sale pétrin par sa tendance à vouloir jouer les héros. Mais il ne regrettait rien. Il avait agit en accord avec ses convictions jusqu’au bout et il était en paix avec lui-même. Il n’était tout simplement pas assez fort… Kratos avait raison en fin de compte. Finalement il ne pourrait pas faire ce qu’il lui avait demandé.
"Pardon Colette… je ne pourrais pas te sauver cette fois…"
-NON ! hurla Régal à plein poumons.
Le commandant abaissa son arme avec un geste vif.
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Kratos sursauta. Un frisson venait de courir le long de son échine. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre de sa chambre. Son regard parcourut l’océan et s’arrêta sur une ligne verticale à l’horizon. La tour du Salut se dressait fièrement au loin. Un étrange et funeste pressentiment s’insinua aux tréfonds de l’âme du mercenaire qui serra avec force le rebord de pierres grises.
"Lloyd… ne meurs pas."
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Lloyd avait fermé les yeux, résigné et Régal s’était élancé, faisant fi de la douleur lancinante qui lui paralysait presque son épaule droite. Il ne pouvait pas rester là sans rien faire. Il voulait agir. Il n’était resté que trop longtemps à subir son destin. Pas cette fois. Il sauverait cette personne qui comptait tant pour lui parce qu’elle lui avait redonner le courage de continuer à vivre et d’avancer, de se racheter de son crime. Cet enfant qui lui avait laissé entr’apercevoir la lumière au bout de ce long tunnel noir et sans fin, il ne le laisserait pas mourir. Sa destinée n’était pas ici. Elle était à la tour du Salut, là haut sur Derris-Kharlan. La survie d’un monde, non…, de deux mondes, d’un univers à part entière dépendait de lui…dépendaient d’eux… Et son rôle à lui, Régal Bryant, était qu’il trouve le chemin vers le salut de Sylvarant et Tésséha’lla.
Un coup entre les deux omoplates, porté du pommeau d’une épée ennemie, le stoppa net dans son élan et il s’écroula à terre.
- Lloyyyyd ! s’écria-t-il de désespoir.
Trop tard… rien ne semblait plus pouvoir arrêter la course de la lame d’Amelkhar vers la nuque de Lloyd, à présent.
Une légère brise se leva, portée par une douce et étrange mélodie si pure que tous sentirent des larmes d’émotions picoter leurs yeux. Puis un immense éclair d’un blanc intense figea la scène. Seul un cri, presque une prière, retentit dans un silence irréel.
- Jugement sacré !
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Génis ! Attaque !
Champ de bataille de Mizuho.
Lloyd se baisse afin d’éviter la lame de son adversaire.
Armé d’un pic à brochette, il tue son adversaire rapidement.
Génis, près du barbecue coréen prépare son attaque, protégé par Régal.
Il se concentre tandis que des flammes s’élève du barbecue, le faisant crépité de fureur.
Soudain, G se tourne vers ses assaillants. Son attaque est fin prête…
G (ouvrant bien grand la bouche): Haleine d’ail ! Agis tout de suite !
Et ce furent les derniers mots que les gardes pontificaux entendirent avant d’être balayés par l’énergie destructrice qui venait de s’abattre sur eux.
L et R (au bord de l’évanouissement): Prends un chewing-gum Génis !
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