Préface du monde : La naissance

Il est une lointaine planète sans nom, peuplé de dieux, d'êtres peu évolués, de monstres et d'ombres.

Les ombres étaient des esprits fluides et qui ne possédaient pas de réels constitutions; ces êtres dépourvus de corps enviaient les autres races pour avoir un corps physique et solide; de cette rancœur naquit une incommensurable haine.
Un dégout profond s'installa parmi le peuple des ombres, ce qui les poussa à agir.
La terreur traversa cette terre et bientôt ce peuple avec d'aussi grand pouvoir déchaina sa haine sur le monde. Ils rasèrent et réduisirent en esclavage toutes les populations et construisirent un empire qui éclipsa la puissance même des dieux.
Leurs âmes devinrent bientôt plus noires que leurs corps fluides et ils érigèrent des monuments immenses à leur propre gloire et par narcissisme oublièrent les dieux qu'ils avaient servi.
Les dieux ne remarquèrent que trop tard la puissance qu'avaient développé les ombres, car trop fier d'avoir asservi le monde, elles comptaient maintenant s'en prendre aux dieux.

Les ombres sacrifièrent des centaines de milliers d'âmes de leurs esclaves en seulement 3 jours; afin de créer des êtres aussi puissant que les dieux, ces choses étaient une énergie faites des âmes sacrifiés.
Elles étaient des ombres gigantesques n'ayant de physique que leur regards et n'ayant comme arme qu'un souffle qui envoyait directement l'âme de l'ennemi dans le grand vide éternel, ce souffle pouvait aussi bannir l'âme des dieux. Ces machines de guerre faites d'âmes et de haine avaient pour nom «les titans fantômes».
Une armée de ces monstres d'âmes fut lancée à l'assaut du «berceau de l'éternité», c'est le réceptacle même de l'existence du monde là où vivent les dieux.

Les dieux eux même craignirent de se battre face à de telles abominations.
Les dieux se regardèrent décidant de celui à envoyer au combat, mais le tout puissant seigneur de la lumière et de l'univers désigna le demi-dieu Fisto Fel «le chevalier de mort».
Fel sorti de l'antre des dieux pour défendre ces pères et montrer son honneur, il regarda l'armée s'avancer de son promontoire. Il se jeta du haut de la falaise! Tel un rapace!

Un choc tel que l'armée fut éventrée, car l'attaque était aussi un sort magique puissant.
L'onde de destruction fit s'échapper un torrent de poussière qui ensevelit le champs de bataille, mais pendant ce temps le chevalier assénait déjà ces premiers coups mortels. Bondissant et vengeur, il transperça tout être à sa portée. Ces coups étaient précis et effarant de par leur force; car il ne frappait pas, il fendait littéralement l'ennemi et peu importe sa taille. Le combattant commença bientôt à ressentir la pression de cette foule guerrière, qui se relevant du choc partait maintenant à l'attaque du demi-dieu.
Fisto Fel comprit que le moment de la surprise était passé et qu'il allait alors devoir être plus sérieux si il voulait que l'histoire retienne son nom, il se mit donc au milieu du sentier qui menait jusqu'au «berceau de l'éternité». Le sentier était fin et bordé d'un précipice aussi profond que ce que l'ennemi avait à gravir.
L'armée se rua sur le splendide pourfendeur des âmes, la posture implacable de celui ci obligeait tout ennemi à entrer en confrontation avec lui, et sa défense tout aussi spectaculaire.
Le héros ne vit bientôt qu'un seul horizon, sombre et lugubre, un mur de monstruosité venait de se lever, de son arme le défenseur para et contra les assauts. Il était attaqué de face, de gauche, de droite et par les flancs et il dû bientôt reculer d'un pas puis de deux, l'ennemi s'organisait; une marée immense faite de vagues aussi puissantes les unes que les autres.
Fel senti que le combat n'était plus en sa faveur du point de vue du nombre et la balance allait encore bien plus penché. Un rang s'avança et alors que le demi-dieu s'attendait à une attaque physique, il eu le droit au plus stupéfiant spectacle que ces choses pouvaient lui donner.
Les titans fantômes se gonflèrent d'air devant lui, et avant même de pouvoir attaquer un rayon infernal bleuâtre s'élança de la bouche des monstres d'âmes; l'éclatante lumière convergea sur Fisto Fel.
Il contra la technique de son épée mais il s'aperçut très vite qu'il ne pouvait pas canalisé toute cette énergie, la chaleur se fit intense et oppressante lui arrachant des morceaux d'armure et de vêtement.
Il dévia le rayon et ce dernier termina dans la plus proche montagne, ce qui eu pour effet d'enlever tout un pend rocheux du pauvre massif.
La lame était chauffée à blanc et l'homme avait perdu sa posture si héroïque; désarçonner face à une telle énergie. Le demi-dieu, tremblant encore, comprit qu'il fallait dévier cette puissance plutôt que de vouloir la renvoyer, un souffle pareil ne pouvait pas être canalisé.
Fel décida de placer toute sa force dans son épée, il n'eut qu'à se concentrer quelques secondes pour activer la puissance de sa lame. Le demi-dieu était supérieur à beaucoup de ces pères,car il était le rejeton du dieu de la lumière ce qui expliqua la sublime aura qui se répandit sur le champs de bataille.
L'épée de lumière exhibait enfin sa puissance, donnant à chacun de ces mouvements un son grave tel le tonnerre qui court dans l'orage. L'invraisemblable lumière qui émanait de l'acier écrasait le reste du paysage dans la pénombre comme si un soleil venait de naître dans cette arme.
Et bientôt se fut au tour de l'armure du chevalier de s'illuminer.
Fisto Fel resplendit de toute la lumière qu'il portait en son sang, d'un éclat blanc il fut entouré, si bien qu'on ne vit plus que les contours du guerrier. Une onde de son s'éleva, un grondement remplissait les terres, la roche se fissurait au contact de ce bruit.
L'onde devint plus aigu et le sol tout entier fut frappé par un implacable tremblement, le bruit disparut quelques secondes. Un court silence, tel un inspiration ! un calme soudain si surprenant dans un combat.
La nature retenait son souffle.
Puis d'un seul coup ! L'onde retomba dans un fracas qui déchira la terre en sein, ébranlant le socle de la bataille. Un tumulte de sonique sortit des enfers et ravagea l'air ! L'assourdissante complainte des éléments qui étaient détruits par le choc fit hurler les masses monstrueuses et fantomatiques.
A ce moment précis, la roche mère était totalement découverte, une érosion tel que plus aucune poussière n'était présente à des kilomètres à la ronde.
Fel sourit et regarda avec mépris les premiers êtres qui lui faisaient face. Fixant la lumière qui s'épandait devant elles, les monstruosités ne reculèrent que peu. La haine grandissait en elles, une revanche, un but, un adversaire à leur taille, le combat d'une armée surpuissante contre un demi-dieu chargé de toute sa force.
Durant les premiers jours de ce tête à tête, Fisto Fel dominait largement de son pouvoir invincible, une force brute s'abattait sur l'ennemi faisant d'innombrables dégâts, il déviait tous les souffles mortels en prenant soin d'en décapiter son émetteur, le chevalier dominait outrageusement de sa puissance quasi divine. Il taillait en charpies tous ceux qui le chargeaient, ces êtres subissaient des attaques qui les rendaient presque physique, eux les fantômes, ceux qui ne possédaient qu'une apparence sans véritable corps devenaient bien réel au contact de cette lame. La lumière solidifiait leurs blessures et ils devenaient le réceptacle des coups de leur ennemi.
Cette arme qui les terrifiaient au départ, produisit un effet insoupçonné. Les ombres et leurs abominations furent toutes attirées, par le désir de devenir un être munit d'un vrai corps, même si pour cela, il fallait mourir.
Se fut presque un peuple entier qui convergea en direction de Fisto Fel, et lui qui se battait depuis des jours voyait maintenant tous ces efforts réduit à néant. Une telle soif de combat, il ne pouvait que y répondre. Devant cette marée, les dieux n'entreprirent aucune aide et ils laissèrent leur champion seul. Le dieu de la lumière savait que sa progéniture le défendrait jusqu'à son dernier soupir.
L'éclatante aura du chevalier perdait de sa superbe, sa force et sa puissance s'affaiblissaient, mais la cause en était ce combat titanesque.
Les ombres accouraient de toute part, elle remplissait tout le paysage, déferlaient des montagnes et des collines pour se rallier toutes en un point.
Une énergie sans pareille se déversait sur ce monde, et les dieux si arrogants ne détenaient que peu de choses, sur l'avenir de ce combat.
Fel comprit désormais l'ampleur de sa tâche. Il ne retenait pas seulement cette foule prit de folie, il était devenu le seul être qui à ce moment précis tenait l'équilibre du monde entre ces mains.
Le brave guerrier n'en voulait ni aux dieux qui le délaissaient, ni à la grouillante masse informe qui se jetait sur lui. Il savait que l'histoire retiendrait son nom quel que soit l'issue de ce combat.
Un léger sourire apparu sur son visage, avant de retourner de plus bel au corps à corps.

Après dix jours de combat intense, sans répit, les traits de son visage se faisaient plus creux.
Le souffle court, le regard épuisé, les muscles tendus et le corps tremblant. Il était si fort et si grand et pourtant si faible ce jour-là.
C'est avec ce corps martyrisé qu'il se battait, encore, hurlant à chaque coups et à chaque esquive.
La douleur c'était lentement installée, insidieusement, mais faisait de chaque nouvelle minute un cauchemar.
Dégoulinant de sueur et tachés par le combat, Fisto Fel ne voyait que l'horreur autour de lui.
Tranchant, découpant, il ne comptait plus. Lui ne voyait plus que cette horizon, couvert de ces êtres.
Combien pouvaient-ils y en avoir ? Le flot ne s'arrêtera t-il pas ?
Il commençait a subir le déclin de son pouvoir. Il commençait aussi à n'en plus pouvoir.
Il était trop nombreux et leurs cris remplissaient l'air, qu'ils se jettent aux combat, qu'ils soit blessés ou mourants, criaient tous.
Le courageux soldat était recouvert d'eux, ils comblaient tous ces sens, car de ces choses il n'en était pas que taché. Il pouvait les sentir partout, même jusque dans sa bouche.
Les effluvent de leur corps visqueux se atteignaient à chaque frappe le héros et se rependaient sur lui, si bien qu'il pouvait les respirés.
Dégouté, fatigué et désespéré, il ne tenait plus que grâce à son courage, son orgueil et cet honneur qu'on avait placé en lui. Il se devait de combattre, de maintenir l'espoir au-delà de la souffrance.
Atteint par la fatalité et la certitude de mourir, il continua à faire face.
Même rongé de fatigue, perdant la force et le morale, il s'acharnait à faire pleuvoir la mort sur ces ennemis.
Au prix de combien des leurs comprendront-ils, que Fel ne se bat plus pour sa vie, mais pour l'honneur de sa tâche.
Bien que son esprit n'était plus si clair, il détruisait les rangs avec grandeur et entretenant avec des gestes parfaits sa posture défense. Il contre-attaquait et paraît les coups avec précision.
Il offrait à ces ennemis un combat pur dénué de toute haine.

La nuit tomba. Le fier guerrier continuait son œuvre.
Puis le onzième jour commença, et chaque heure qui s'écoula de ce jour fit naître la légende.
Alors que le soleil se levait, les dieux découvrirent un champion haletant, profondément épuisé.
Il était devenu l'ombre du demi-dieu qu'il était.
Le pouvoir le quittait, il était brisé par la douleur qui le hantait. Ces os effrités par la répétition ininterrompu de nouvelles attaques.
Le regard perdu, il luttait maintenant à grand peine contre la partie humaine de son sang. Il cherchait un repère dans toute cette masse hostile parmi laquelle les vivants piétinaient leurs frères pour accéder au front de la bataille.
Le combattant, seul et acculé dans ces retranchements, aperçu le soleil.
Ces pupilles ce contractèrent et des larmes lui gonflèrent le cœur, sa respiration se fit courte et rapide, ces poumons plièrent sous le poids de tous ces sentiments.
Il hurla en éclatant en sanglots,comme si les rayons du soleil venait de lui révélé l'anéantissement de sa force.
Sa chair toute entière gémissait de douleur.
Cette nuit lui parut si long, interminable, il ne pensait jamais revoir le jour.
Son corps était devenu un tel fardeau, la gorge sèche, le visage tremblant, les muscles si lourds et si crispés. Les jambes qui le tenaient étaient devenues si frêles.
Un froid glacial lui parcourra le corps et malgré les tièdes rayons matinaux, il se sentais gelé jusque dans son sang.
Il pleura comme un enfant devant la vérité de la fin d'un combat.
Il vît si nombreux, se ruant de toute part. Il était perdu. Ils étaient partout.
C'est alors que ces jambes se dérobèrent, il s'écroula à genoux, lui le guerrier implacable, venait d'être brisé par le poids d'une bataille déjà perdue.
Il était détruit, il n'était qu'un demi-dieu et pourquoi ces dieux l'abandonnaient.
Les ombres voyant à terre le puissant combattant, s'arrêtèrent, l'observant tout à coup dans un calme sans pareil.
L'immense armée scrutaient l'homme. Lui avachit sur ces genoux, déchiré de larmes, vaincu par sa peine. Cette défaite n'était pas une humiliation. Les ombres respectant leur ennemis, ne l'attaquant pas.
Surpris d'entendre son propre souffle, Fisto Fel leva son regard mouillé de pleurs.
La cohorte qui lui faisait face ne le regardait pas comme un perdant, mais comme un brave.
En acceptant ce combat, le héros leur avaient fait honneur et une pareille bataille ne pouvait pas se terminer dans une victoire sans gloire.
C'est avec toutes ces dernières forces que Fel se releva. Il oublia son corps, son esprit était ressourcé. Il reprit sa posture, indiquant qu'il était de nouveau prêt à combattre.
Il fit un léger signe de tête.
Alors c'est dans une tempête de hurlement que ces ennemis l'attaquèrent.
A cette instant précis, Fisto Fel remplit d'honneur et d'émotions, leva le regard vers le haut de la montagne des dieux, il serra les dents en brandissant sa lame au ciel.
Toute son existence était voué à ce moment.
La lame resplendit, le guerrier venait d'y encrer toute son âme. Dans un vacarme ahurissant et dans un ouragan de poussière une intense lumière blanche éclata sur le front du combat.
Puis le monde se fit silence, lorsque l'âme de Fisto Fel implosa.
Une énergie telle fut répandu.
La secousse arracha le «berceau de l'éternité» de son socle, exterminant tout à la base. Le champs de bataille devint un immense cratère. Les massifs montagneux proche furent raser.
L'onde lumineuse parcourra toute la planète, faisant s'abattre un nuage de poussières d'âmes.

Ce fut le premier choc éternel et il changea à jamais la face monde !

La planète prit le nom FISTOFEL, en hommage au premier grand héros que connu ce monde.
Les semaines durèrent onze jours et l'accès à la magie fût donner à tous les êtres, mais tous ni étaient pas réceptifs de la même manière.