Beleg sortit et referma la porte. Camille inspira une très grande bouffée d'air. Rieser se plaça prés d'elle et lui empoigna les épaules.
-Tu es trop.....(il prit une grande inspiration).
- Je suis trop....désolé, dit-elle avec un grand sourire, qui lui fendit le visage en deux.(Ce stratagème marchait à chaque fois qu'elle était sur le point de se faire gronder).
Le grand chevalier lui lâcha les épaules et se leva. Pourquoi ne lui dit-il rien ? S n'était pas bon signe. Il regardait à présent dans le vide. Camille s'assit sur le bord du lit et fut étonnée de ne plus sentir de vertiges, les compresses de son maître étaient vraiment les meilleures.
- Pourquoi vous ne me disputait pas maître ?
Il tourna son visage vers elle.
-Tu ne te rends pas compte que tu aurais pu y rester...on sait tous fais du souci, Beleg n'en dormait plus, ni tes amis d'ailleurs.(Il soupira).
-Vous me prenez peut-être pour une gamine écervelée, qui ne sait rien faire d'autre que de s'attirer des ennuis. Mais lorsque j'ai accepté de livrer le message au Roi, j'étais consciente que j'aurais pu mourir, mais un chevalier ne refuse pas de prêter main forte à une personne en difficulté. Vous nous l'avait toujours répété. (elle fixa Rieser dans les yeux).
- Il est vrai, cela me fait plaisir que tu es au moins retenus quelque chose de tes longues heures de sieste en classe.( Un sourire moqueur s'afficha sur ses lèvres). Mais tu n'es pas chevalier, et je me demande si tu le seras un jour. Ton ordre était de retourner au château dés les trois jours de vacances écoulées, tu y as désobéit. Ne t'avise plus jamais de n'en faire qu'à ta tête, tu as compris. (Son visage jusqu'à lors sans émotions se crispa de colère). Tu n'es encore ni un guerrier, ni un chevalier, tu n'es rien ! Tu dois m'obéir, ou bien je te colle au cachot !
- Je...je suis venue finalement et je n'ai enfreint aucune règle !
Rieser se dirigea vers la porte, s'arrêta et la regarda droit dans les yeux :
- Ne joue pas avec moi, jeune fille ! Je suis le chef de cet ordre. Moi seul décide quand tu dois ou ne doit pas faire quelque chose, c'est clair ?
Obligée de faire profil bas, Camille ne dit plus un mot. Rieser sortit en claquant la porte.
Elle se leva s'habilla de vêtements propres et s'accouda à la fenêtre. Le soleil illuminait la cour, et baignait les habitants du royaume d'une douce lumière. Rieser était vraiment en colère, cette fois était diffèrent, elle ne se fera pas pardonner avant un bon moment. Pourquoi lui en voulait-il comme cela ? Elle n'avait fait que suivre le code de la chevalerie. La porte s'ouvrit, Camille fit volte face et aperçut son maître.
- Maître je n'ai...
- Tais-toi et écoute.( Il s'assit sur le lit et l'a fixa avec intensité). Pendant une bataille, à chaque fois que tu entreprends une action, tu dois évaluer précisément comment parvenir au but. Risquer sa vie dans une action suicidaire n'a pas de sens. Cela ne profite à personne, et surtout pas celui qui meurt. Un bon guerrier ne fait que ce qu'on lui ordonne, et s'il prend l'initiative, il doit connaître ses propres limites et agir en conséquence. Tu as entrepris une action inutile et dangereuse, sans respecter tes limites et en mettant ta vie en danger de façon stupide.
Camille était outrée :
- Inutile ?, pourquoi inutile,
Beleg se leva et s'accouda à son tour à la fenêtre.
- Nous connaissions déjà le contenu du message...je suis désolé.
Il se retourna pour prendre la jeune fille dans ces bras, mais celle-ci se dégagea, furieuse. Elle avait risqué sa vie pour rien, Belegost était mort pour rien. Elle s'écroula par terre, entoura ses genoux de ses bras et voulût pleurer. Aucunes larmes ne coula. Beleg s'agenouilla prés d'elle et posa une main réconfortante sur ses cheveux, puis sortit pour l'a laisser seule, non sans un regard en arrière.
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