La population attendait l’attaque terrée dans leur maison. Les rues n’étaient pas vides pourtant, des tas de mercenaires attendaient dans les rues les monstres. La ville vivait au ralentie, les marchants vendaient dans des magasins abrités et quelques acheteurs se baladaient dans les rues.
Mais le troisième jour, les portes nord se sont ouvertes, au petit matin le seigneur Tardm et le seigneur Kriktem entrèrent dans la ville.
Le seigneur Tardm est accompagné de son fils, Ephod : l’aîné de la famille et le futur successeur.
Le groupe des deux seigneurs est composé de dix chevaliers, de vingt lanciers et quarante archers. Bref ! Pas de fantassins, il est vrai qu’ils seraient inutiles.
Ces quelques hommes sont les meilleurs combattants des deux seigneurs.
Les quelques hommes rejoignent les soldats de la porte Nord.
Les sentinelles guettent l’arrivée de la troupe d’ogres depuis le matin, mais pas de signes, tout est calme.
La capitale est suspendue, dans l’attente du son des trompettes et des tambours qui annonceront l’arrivée imminente de l’ennemi.
Klam et Yona ont préféré aller à l’auberge pour manger un peu et discuter des stratégies pour combattre. Ils idéalisent le combat et pense pouvoir abattre deux ou trois ogres facilement.
Les deux jeunes se retrouvent dans cette auberge au milieu des mercenaires et traqueurs qui sont venus pour boire avant la bataille.
Le soleil se couche, l’atmosphère est entre rouge et ocre, ce couché de soleil est calme, il apaise la ville avant la nuit.
Un léger vent parcourt la plaine, au loin la forêt reste sombre et calme. Les sentinelles observent le moindre mouvement suspect depuis les remparts. Alors que les derniers rayons de soleil disparaissent derrière les collines lointaines, une sentinelle se met à scruter les hautes collines au nord de la capitale. L’homme est seul à cet endroit, personne n’est venu le remplacé depuis le matin, il est épuisé, mais il fait de sont mieux pour résister à la fatigue.
Il n’a pas le droit de se tromper, il doit être sûr de la décision qu’il prendra, la vie de la population est dans ces mains.
C’est peut être une illusion, mais les arbres du nord tremblent. C’est sûrement aussi à cause de la fatigue. Il fait son possible pour se rassurer, car les ogres ne sont jamais arrivés par les collines du nord. Ces collines font néanmoins un accès de choix jusqu’à la porte Nord, les forêts y sont denses et sombres.
Une rafale de vent froid s’abat sur le rempart du nord, le vent fait trembler l’homme, un vent glaçant qui vous pousse à vous recroqueviller sur vous-même.
L’homme continue de grelotter. Le vent vient de nouveau s’abattre sur le pauvre guetteur, mais ce vent porte un cri sombre et continu qui glace le sang de la sentinelle. Il a reconnu ce cri, il est le seul à l’avoir entendu.
Les ogres sont arrivés ! Ils sont arrivés par le Nord !
L’homme cherche de son mieux l’ennemi tapit dans la forêt, les collines du nord sont vastes, ils peuvent être à cinq ou dix kilomètres, mais pas plus, le cri est trop proche.
La sentinelle tremble maintenant de peur. Il faut les trouver ! Avant la lisière ! Avant la lisière ! Ces mots se répètent inlassablement dans sa tête.
Des arbres tombent sur les collines du nord. Ils sont à cinq ou six kilomètres, l’homme ne tient plus, il ne peut plus attendre.
Son cor retenti sur les remparts nord, des sentinelles viennent le rejoindre et à leur tour constate la présence de l’ennemi. Les remparts sont bientôt envahis par le son de l’alerte. La capitale est prévenue, l’ennemi aussi. La bataille commence, l’ennemi approche !
Dans la capitale, tout le monde est prêt. Les ogres ne sont pas encore visibles, mais chaque pas en avant maintenant résonne dans la plaine. Les ogres telles des tambours humains approchent, leurs sons et leurs cris se font de plus en plus bruyants.
Les soldats postés sur les remparts tremblent de peur, les mercenaires sourient à leurs récompenses et la population prie leurs dieux de les protégés.
Les ogres sont à la lisière, les soldats peuvent maintenant observer avec effroi les masses musculaires qui viennent d’apparaître avec leurs armes primitives mais tellement efficaces.
Klam et Yona sont sortis dans la rue quand l’alerte a été donnée.
Ils se sont précipités près des portes Nord, suivant les mercenaires et les soldats. Plus ils avancent plus ils entendent les ogres. De chaque côté on courait vers la porte.
Klam s’arrêta net et dit : « on va être inutile près de la porte ! On s’arrête ici ! »
- Ok, moi je vais charger mon arbalète. Tu te postes devant moi Klam et je te couvre comme on a prévu !
Yona pose sa lourde arbalète et la charge. Elle a à peine le tend de finir de charger, quand éclate un bruit qui déchire la nuit. La porte vient de subir la vague des ogres.
La porte grince et laisse échapper une longue plainte, malgré les multiples poutres qui la condamne, elle est entrain de céder sous les coups.
Du haut des remparts, une pluie de flèches s’abat sur les assaillants. Les cris de ces derniers indiquent l’efficacité des archers, mais aucun ogres ne reculent trop attirer par la soif de sang.
Les mercenaires se massent derrière la porte attendant que celle-ci cède, car il est plus simple de se battre contre des ogres fatigués et blessés.
La porte résiste bien mais les coups sont lourds et puissants. Elle s’effrite, se fissure et craque petit à petit. Elle est comme ces choses éphémères qui sont faites pour disparaître un jour.
Le temps parait soudain s’arrêter quelques secondes, de chaque coté on grimace et pendant un petit moment on pourrait trouver une légère ressemblance entre les deux camps.
Ces cris, les grimaces et la sueur, cette attente leur paraît interminable. La porte va casser, c’est inévitable.
Yona est postée, elle attend, l’arme chargée et le regard fixe. Klam comme prévu est un peu devant Yona, sa dague tremble, il n’est pas tranquille et il sent que la petite stratégie ne va pas durée.
Les poutres plient sous le poids de l’attaque, les archers font de leur mieux pour défendre les lambeaux de portes. Les soldats et les mercenaires tremblent, animés par la même peur, malgré leur expérience et leur force, ils tremblent.
Soudain un coup transperce la porte, tout s’accélère, les hommes forment le rang et des archers se postent derrière.
Les hommes ne sont pas encore en place, quand un deuxième coup fracasse plus largement la porte. Les coups de masses commencent a fusé et traversent la porte un à un.
Lorsque les hommes sont placés, un coup déchire la porte comme une vulgaire feuille de papier. La porte éclate sous la puissance de la frappe. Les morceaux volent sur les soldats. |