Voila la cinquième partie des Flammes du Cœur! J’espère que vous l’aimerez!
J’en profite pour vous dire autre chose; si vous lisez cette fic, c’est que vous aimez au moins un peu les shônen-aï… Alors allez jeter un coup d’œil à ma nouvelle fic shônen-aï: “A l’amour, à la mort”.
Bien, maintenant, bonne lecture!
Guidé par Aoï Kage, le groupe de Yasha se rapprochait de Mondoria… La, avec un peu de chance, ils trouveraient de bons indices au sujet d’Umi ou du mystérieux Yoru. Le chef voleur semblait sur de lui, et Yasha ne pouvait qu’espérer que la confiance qu’il lui avait accordée serait récompensée. Déjà que c’était déjà très dur pour lui de voyager avec trois bêtes sacrées, alors si en plus ça devait ne rien lui rapporter!
En chemin, Kurayuki n’arrêtait pas de parler, ce qui avait le don de taper sur les nerfs du comte de Fushia… Mais le tigre et le renard semblaient de bonne humeur grâce à la présence de la petite…
Ainsi, c’est au rythme des papotages de la jeune grue que les quatre voyageurs arrivèrent enfin à destination.
Mondoria était une cité portuaire gigantesque et animée, mais au premier abord, elle ne semblait en aucun cas être pourrie comme Kizu. C’était d’ailleurs une belle cité aux maisons et rues recouvertes de marbre blanc et rose, qui lui donnait un aspect très pur. De plus, la fine couche de neige qui la recouvrait intensifiait cet effet…
RAÏSU: C’est vraiment magnifique!
AOÏ KAGE: Hé hé, tu crois qu’je s’rais d’venu l’chef d’une guilde de voleurs d’un trou perdu?
YASHA (de mauvaise humeur): Arrête de frimer, Aokage, et conduis-nous à la guilde.
AOÏ KAGE: T’as pas a m’donner d’ordres! Et puis c’est “Aoï Kage”.
YASHA: Ouai ouai… Bon, dépêche-toi maintenant.
RAÏSU: Mais Yasha-sama, cet endroit est si beau… On ne pourrait pas rester un peu pour visiter?
YASHA: Hors de question. On va à la guilde et on repart, c’est tout. Mais si ça ne te plait pas, tu peux retourner chez toi.
RAÏSU: Non…je vais rester, Yasha-sama.
YASHA: Alors ferme-la et viens, on y va.
RAÏSU: Oui…
Aoï Kage regardait cette situation avec attention… Yasha était très dur avec le prince, et c’était assez injustifié. Bon, certes, la gentillesse excessive du jeune tigre pouvait parfois énerver, mais ce n’était pas une raison pour être aussi glacial…
KURAYUKI: Dis, Kage-kun, pourquoi Yasha-kun est en colère?
AOÏ KAGE (d’un ton intelligent): Oh, et bien c’est simple, Yuki-chan…
KURAYUKI: ???
AOÏ KAGE: Certaines personnes sont particulièrement irritables une fois par mois… Tu comprendras quand tu seras adulte.
YASHA (sortant son épée): Saloperie de renard! Répète ça pour voir!
AOÏ KAGE: Ha ha ha! Tu vois, j’avais raison!
YASHA: Mais tu vas la fermer stupide animal!!!
Yasha, en pétard, se lança vers le renard en donnant des coups d’épée, heureusement pas très précis. Toute cette agitation déclanchait la curiosité des passants, qui commençaient a regarder le spectacle avec intérêt…
KURAYUKI: Raïsu-kun, tu as compris de quoi ils parlent?
RAÏSU: Heu…pas du tout. Mais Yasha-sama a l’air d’être vraiment en colère.
KURAYUKI: Oui… Pourtant Kage-kun n’a rien dit de méchant.
RAÏSU: C’est vrai. Je me demande ce qu’il lui prend, à Yasha-sama…
Yasha venait de rattraper Aoï Kage, et lui avait posé son arme contre le cou…
YASHA: Alors? Maintenant répète ce que tu as dit.
AOÏ KAGE: Ah bon? J’ai dit quelque chose? T’as du rêver…Ya-chan.
RAÏSU: Ya… “Ya-chan”?! O_O
YASHA: Espèce de crétin!
Finalement, après avoir donné un coup de poing au renard, le comte rangea son épée dans son fourreau et se retourna, essayant de contenir sa colère…
YASHA: Bon, tu nous conduits a la guilde maintenant?
AOÏ KAGE (se frottant la joue): P’tain, tu m’as fait mal! Enfin, v’nez, c’est plus très loin.
Ils se mirent donc en marche…
Au bout de moins d’une heure, ils étaient arrivés dans de petites ruelles sombres et délabrées, bien différentes du reste de la ville. La, le renard se dirigea vers un cul-de-sac. Une fois au fond, il donna quelques coups sur une pierre de la vielle maison abandonnée qui était la… Quelques instants plus tard, la pierre en question fut retirée de l’intérieur.
Aoï Kage chuchota quelque chose dans l’ouverture et, une fois sa phrase terminée, c’est le mur entier qui s’ouvrit, laissant paraître un passage secret. A l’intérieur se tenait un homme à tête de lion massif et musclé…
LION (saluant de la tête): Chef, bienvenue!
AOÏ KAGE: ‘lut, Kiss. Tout s’est bien passé quand j’étais pas la?
KISS: Oui, pas de prob. Hmm, vous avez amené des gens avec vous? Des nouvelles recrues?
AOÏ KAGE: La ‘tite oui; c’est Kurayuki, j’vous en ai déjà parlé. Quand aux deux mecs ils sont d’passage. Ils ont b’soin d’infos sur les agissements de certaines personnes.
KISS: Alors c’est toi cette Kurayuki dont l’chef parle tout l’temps! C’est vrai qu’t’es mignonne.
KURAYUKI (en rougissant):…Merci…
AOÏ KAGE: Faut pas être timide avec Kiss! C’est un gars cool, j’peux toujours compter sur lui.
KURAYUKI (avec un grand sourire): D’accord!
AOÏ KAGE: Bon, ne nous attardons pas dans l’entrée; j’voudrais pas qu’on nous voit…
Une fois le groupe entré, et la porte secrète refermée derrière eux, les ténèbres devinrent assez oppressantes dans le couloir…
AOÏ KAGE: Yuki-chan, y’a un long escalier ici. Même si c’est pas l’noir qui pourrait t’embêter, j’préfèrerais que tu prennes ma main pour descendre. Y’a des trucs éparpillés sur le sol.
KURAYUKI (obéissant): Oui!
RAÏSU: Mais pourquoi il n’y a pas de lumière ici?
KISS: Si y’avait d’la lumière, elle pourrait filtrer entre les pierres de l’entrée, et ça se verrait d’la rue la nuit.
AOÏ KAGE: Et comme on est tous des bêtes sacrées, on a pas trop d’probs avec l’manque d’illumination.
Sur ce, ils entreprirent la descente de cet escalier interminable menant loin sous la ville.
Contrairement à ses compagnons aux capacités animales, Yasha, malgré toute son expérience de guerrier et chasseur, avait bien du mal a se déplacer sur un escalier plongé dans le noir quasi-total. Tout à coup, il marcha sur quelque chose au sol, et perdit l’équilibre. Mais quelqu’un l’attrapa par la main pour l’aider à ne pas tomber…
RAÏSU: Vous…allez bien, Yasha-sama?
YASHA: Prince?
RAÏSU (lâchant Yasha): Je…je suis désolé. Je sais que vous n’aimez pas quand je vous touche. Mais…
YASHA: C’est bon… Merci.
Quand Raïsu entendit son compagnon le remercier. Son cœur fit un bond. Ça lui faisait tellement plaisir! Cependant il était tellement étonné qu’il en est resté figé sur place, chose qui n’a pas échappé aux sens aiguisés de Kiss…
KISS: Alors gamin, tu vas rester planté la?
RAÏSU:…Heu, pardon, j’arrive!
Après encore une ou deux minutes de descente, le groupe arriva enfin en bas. La, grâce aux nombreuses torches et chaudières, il y avait suffisamment de lumière et la température était agréable, tout comme l’atmosphère.
La pièce qui se trouvait en face de l’escalier était très grande et tapissée de multiples fourrures. Au centre, sur un gigantesque tapis aux motifs exotiques, était dressée une grande table en bois massif un peu noirci. Les nombreux plats et boissons laissaient comprendre que c’était l’heure du repas…
KISS: Hé, les gars! L’chef est revenu!
AOÏ KAGE: Yo, tout l’monde!
L’arrivée d’Aoï Kage déclancha une forte agitation parmi les brigands et voleurs présents dans la pièce. Et d’autres, entendant la nouvelle, se joignirent vite à eux. Tous étaient heureux de revoir leur chef en forme. Et lors-ce que le renard annonça la destruction du labo, ce sont de sincères cris de joie qui accueillirent la nouvelle.
Après ça, vint le tour des présentations. Kurayuki fut reçue comme une princesse, et Yasha et Raïsu furent couverts d’éloges pour avoir aidé à l’anéantissement du laboratoire…
Lors du festin, le jeune seigneur pu demander à sa guise des informations sur Umi et Yoru. Mais si personne ne pouvait l’informer sur un homme dans la quarantaine aux cheveux argentés, tous s’accordèrent à dire qu’une jeune apprentie mage aux yeux incroyablement bleus s’était dirigée loin au nord, en direction de la cité maritime d’Ikarah, sur la péninsule de Toriyami…
YASHA: La péninsule de Toriyami, c’est ça? Est-ce que c’est très loin?
RAÏSU: Yasha-sama, si je ne me trompe pas c’est à l’extrême nord du continent. C’est donc assez loin. En comptant à partir du palais des tigres, on n’est pas encore à la moitié du chemin.
KISS: Hé mais on dirait qu’t’es un as en géo!
RAÏSU: Heu, et bien…
AOÏ KAGE: Il a tout appris dans des livres! Une encyclopédie sur pattes, mais pas cap’ de survivre deux jours tout seul! Ha ha ha ha ha!
RAÏSU: Hé, c’est pas sympa…
AOÏ KAGE (agitant une bouteille de bière): Allons, tu vas pas t’fâcher pour si peu, l’chat! Ha ha ha ha!
RAÏSU: Aoï Kage-kun, tu es saoul… Arrête de boire.
AOÏ KAGE: Qu’es’ tu racontes?! Suis pas saoul! Ra la la, ces chats! Ha ha ha!
RAÏSU: Mais…
YASHA: Laisse-le. Tu vois bien qu’il ne capte plus rien.
RAÏSU (inquiet): Et Yuki-chan alors?
KISS (signalant un canapé au fond de la salle): T’as pas vu? Elle dort.
Effectivement, la petite grue était couchée sur le canapé, endormie avec les ailes repliées sur la tête pour ne pas être dérangée par le bruit… Ça soulagea le prince; il savait combien elle tenait au renard bleu, alors il valait mieux qu’elle ne le voit pas dans comme ça…
KISS: Tu sais gamin, faut pas t’inquiéter pour l’chef.
RAÏSU: ???
KISS: C’est vrai qu’il boit beaucoup trop quant il est ici, mais combien d’fois tu l’as vu boire en voyage?
RAÏSU (réfléchissant): Hmm… Deux ou trois fois je crois… En tout cas il n’a pas fini la bouteille qu’il avait avec lui.
KISS: Tu vois! En fait, l’chef boit comme un trou lors des moments de détente, mais en voyage c’est presque rien.
RAÏSU: Mais boire comme ça…
KISS: T’inquiètes, j’te dis. Il va boire encore un peu et il va tomber raide mort. Laisse-le s’amuser!
YASHA: C’est ridicule de boire autant. Je vois pas le plaisir qu’on peut en tirer…
Effectivement, peu de temps après, Aoï Kage s’endormit sur la table… Kiss se leva alors et le souleva…
KISS: J’le porte dans sa chambre et j’reviens.
YASHA: Nous allons repartir.
RAÏSU: Hein? Déjà, Yasha-sama?
YASHA: On a pas de temps à perdre.
KISS: Attendez jusqu’à demain. Reposez-vous et nous on va vous remplir vos réserves d’eau et d’nourriture. Vous partirez après.
YASHA: Bon, c’est d’accord. Alors dis-nous ou dormir.
KISS: Ça marche. Suivez-moi. Mais il est pas un peu tôt pour dormir?
YASHA: Quand on voyage, il est important de se reposer dès qu’on en a l’occasion.
KISS: Mouai, c’est pas faux.
Ainsi, Yasha et Raïsu se laissèrent guider par le lion vers des chambres non utilisées actuellement. Celles-ci, malgré une certaine quantité de poussière, n’étaient pas excessivement sales et en plus disposaient de lits convenables. Cela permettrait aux deux voyageurs de bien récupérer avant la suite de leur périple.
Le lendemain, le jeune comte se leva le premier et sortit de sa chambre. Il donna des coups dans la porte voisine pour réveiller le prince, et alla ensuite dans la salle des banquets. La, quelques bêtes, malgré leur gueule de bois, tentaient d’avaler quelque chose avant de sortir. Aoï Kage était parmi eux…
AOÏ KAGE (dans les vapes): Yo, Ya-chan…
YASHA: Tu es pathétique.
AOÏ KAGE: Oh, ça va, suis pas d’humeur… J’ai la tête qui explose…
YASHA: Et tu t’étonnes? Enfin, quoi qu’il en soit, une fois que le prince sera levé et qu’on aura mangé, nous repartons.
AOÏ KAGE (en baillant): Hmmm… Les provisions sont sur la table, dans ces sacs.
Le jeune homme pris les sacs signalés par la bête et les posa à coté de l’escalier menant à la sortie, puis il s’assit à table pour manger. Avant qu’il n’ait eu le temps de commencer, Raïsu arriva…
RAÏSU: Bonjour tout le monde.
YASHA (l’ignorant):………
AOÏ KAGE: Yo…
RAÏSU: Aoï Kage-kun… Tu as une sale tête…
AOÏ KAGE: Laisse-moi tranquille…
Après avoir mangé en silence et ordonné leurs affaires, Yasha et Raïsu se préparèrent pour sortir. Le renard se leva alors péniblement et avança vers eux…
AOÏ KAGE: J’monte en premier.
RAÏSU: Tu es sûr que c’est raisonnable? C’est que tu…
AOÏ KAGE: Ferme-la… J’y vais.
Malgré ses problèmes d’équilibre, il monta assez vite, et ouvrit le passage menant vers la ruelle. Puis il attendit en haut les deux autres…
AOÏ KAGE: Et bien… C’est ici qu’on se sépare. A une aut’ fois, p’tet’!
YASHA: Si tu le dis…
RAÏSU: Au revoir Aoï Kage-kun. Merci pour tout.
Et de cette façon, les deux voyageurs se séparèrent de ce voleur qui les avait guidés, afin de poursuivre leur voyage, en direction du nord…
Les jours passaient, tous semblables, dans le froid de plus en plus grand de ce début d’hiver… Jusqu’à ce qu’un jour, les deux compagnons arrivèrent dans une région boisée. Non loin, on entendait le bruit d’une rivière… C’était l’occasion rêvée pour remplir leurs réserves d’eau en ces jours ou presque tous les lacs et rivières avaient gelé.
En s’approchant de la rivière, ils perçurent un son délicat qui se laissait entendre au dessus du murmure de l’eau. En réalité, il y avait déjà quelqu’un sur la berge… Yasha décida d’aller voir, alors ils s’approchèrent discrètement, et s’accroupirent derrière des buissons pour tenter d’apercevoir cette personne. Et la personne en question était des plus étonnantes… C’était un garçon de 17-18 ans. Il avait de très longs cheveux noirs tirés en arrière et des yeux d’un gris si clair qu’ils étaient presque blancs. Dans sa main gauche il tenait un magnifique lotus rose clair, et dans la droite il avait un délicat carillon a vent, qui émettait ce son léger et agréable…
Et ainsi, en tenant son lotus et son carillon, le curieux personnage se tenait dans l’eau jusqu’aux genoux, fixant le vide.
Yasha, en sa proximité, eut une sensation étrange, et pensa qu’il était préférable de rester en dehors de son champ de vision, et de faire demi-tour… Le plan était bon, si ce n’est que Raïsu se leva d’un bond en voyant le mystérieux garçon, et le contempla d’un air ahuri. Celui-ci se retourna alors, et le regarda en retour d’un air absent…
YASHA (encore caché): Mais qu’est-ce que tu fabriques?!
Mais le tigre n’écoutait pas. Il sauta en avant et couru vers le garçon, Puis, les larmes aux yeux, il le serra dans ses bras…
RAÏSU: Nataku! C’est vraiment toi, j’y crois pas! Je suis si heureux de te revoir!
NATAKU (?)(le regardant avec des yeux vides):….
RAÏSU: Nataku, tu ne te souviens pas de moi? Je suis Raïsu. Tu as habité chez moi durant presque un an.
NATAKU:………Raï…chan?
RAÏSU: Oui, c’est bien moi! Tu me reconnais, je suis heureux!
NATAKU (pointant du doigt Yasha, sorti des buissons):…Qui…?
RAÏSU: C’est Yasha-sama. Nous voyageons ensemble pour retrouver Umi. Tu sais, ma sœur….. Yasha-sama, je vous présente Nataku, mon meilleur ami.
Nataku se contenta de s’incliner légèrement, et Yasha, un peu dérouté, en fit de même…
RAÏSU: Mais au fait Nataku, que fais-tu ici?
NATAKU:…On m’a dit……de venir… et d’attendre…
RAÏSU: Attendre? Mais attendre quoi?
NATAKU:…….
RAÏSU: On ne t’as pas dit quoi, c’est ça?
NATAKU (niant de la tête):……
RAÏSU (peiné): Oh, Nataku…
NATAKU:…?
RAÏSU: Laisse tomber Nataku… Tu as dormi depuis que tu es la?
NATAKU (niant encore):…Je dois attendre…
RAÏSU: Dors un peu. On va attendre à ta place.
Nataku obéit, et se coucha un peu plus loin, sur le sol. Il ne lui fallut pas longtemps pour dormir profondément, toujours en tenant fermement son lotus et son carillon…
Yasha le regarda, assez perplexe…
YASHA: Prince, qui est-il exactement? Il est si bizarre.
RAÏSU (un peu triste): Nataku est mon meilleur ami, et aussi… c’est un dieu, comme père.
YASHA (stupéfait): Un dieu?!
RAÏSU: Oui…mais…
YASHA: Quoi?
RAÏSU: Il est différent des autres dieux. Nataku est né d’une fleur de lotus. Ce n’est pas naturel, même pour un dieu, et du coup on dit de lui qu’il n’a pas de sentiments… le “Sans-âme”…
YASHA: Ça ne m’étonne pas… Il suffit de le regarder.
RAÏSU: Non! Yasha-sama, Nataku n’est pas sans âme! Il est très gentil… Mais il ne voit pas les choses comme nous, Les autres dieux profitent beaucoup de lui à cause de ça.
YASHA: Et le fait qu’il “doive attendre ici”?
RAÏSU: Ils ont du retenter de se débarrasser de lui. Vous savez, comme il ne ressent ni la haine ni l’amour de la même façon que les autres, il est incapable de savoir qui sont ses amis et qui sont ses ennemis… Il m’a dit que c’est le roi des dieux qui lui disait qui est qui pour lui. Mais ça…
YASHA: Qu’est-ce qu’il y a?
RAÏSU: Ce sont les autres dieux. Ils sont ignobles… En fait, quand j’ai rencontré Nataku… «soupir» Yasha-sama, vous vous souvenez, père est le dieu tigre Byakko…
YASHA: Oui.
RAÏSU: En fait je ne l’ai vu qu’une seule fois dans ma vie, quand j’avais neuf ans. C’était le matin, et grande sœur est venue me réveiller en disant que père est la, et que je devais venir.
YASHA: Tu parles d’Umi?
RAÏSU: Oui… Père était dans la salle du trône, avec mère, quand nous sommes entrés Umi et moi. Il était impressionnant! J’osais à peine le regarder… A ses pattes gisait un garçon ensanglanté. Il était a moitié dénudé et presque mort… Je me rappelle des paroles exactes de père alors qu’il se retournait vers la sortie. “Chérie, je te le confie. Son nom est Nataku. Les autres dieux n’ont pas été tendres avec lui; je te demande de le remettre sur pieds.” Puis, il nous a regardés grande sœur et moi d’un air sévère, et il a disparu dans une sorte de nuage électrifié…
YASHA: Alors les autres dieux maltraitaient Nataku, c’est ça?
RAÏSU (tête baissée): Oui… Il lui a fallu beaucoup de temps pour se remettre de ses blessures, surtout qu’il refusait de s’alimenter. Et en plus il ne nous parlait pas du tout, alors on ne savait pas trop quoi faire pour lui ou de quoi il avait besoin… A ce moment la, je ne comprenais pas tout de la situation, néanmoins je devais m’occuper de lui presque tout seul…
YASHA: Pourquoi ça?
RAÏSU: Grande sœur était très occupée par ses premières années d’études en niveau moyen de l’école des mages, et mère ne s’occupe de toute façon pas de nous. En tout cas, Nataku a fini par me faire un peu confiance et à me parler. Il est vite devenu mon meilleur ami; je l’adore! A l’époque, il était resté presque un an chez nous, et il est devenu comme un frère pour moi… Et puis, un matin, quand je me suis levé il ne m’attendait pas dans la salle des banquets, comme à son habitude... Comme grande sœur était la, je lui ai demandé ou il était. Elle m’a alors répondu que père était venu tard dans la nuit et l’avait emmené… J’ai beaucoup pleuré ce jour la. Je pensais ne plus jamais le revoir… Et la, maintenant…
YASHA:…..
RAÏSU: Yasha-sama?
YASHA: Que veux-tu?
RAÏSU (en s’inclinant): Je vous en prie, Nataku peut-il venir avec nous?!
YASHA: T’es devenu fou ou quoi?! Écouter son histoire c’est une chose, mais qu’il vienne avec nous…hors de question!
RAÏSU: Yasha-sama, je vous en supplie! S’il reste ici a attendre il va finir par mourir, et s’il rentre chez les dieux, qui sait ce qu’ils vont lui faire… Il ne sera pas un fardeau, je vous jure, et en plus il sait se battre!
YASHA: Qu’est-ce que tu peux m’énerver!
RAÏSU: Mais…
NATAKU (en se réveillant):…Pourquoi…criez-vous?
Il regarda les deux compagnons de ses yeux si vides. Yasha se sentait mal à l’aise quand il le fixait comme ça… Et en plus il avait l’impression d’être coupable de quelque chose, accusé par ces yeux…
YASHA: Et puis zut! Faites comme vous voulez. Mais attention prince, tu es responsable de lui, alors fais gaffe!
RAÏSU (radieux): Oh, merci, Yasha-sama!
NATAKU:….?
RAÏSU: Nataku, tu vas venir avec nous, tu comprends?
NATAKU: Mais Raï-chan…je dois…attendre…
RAÏSU: Non Nataku, tu ne dois plus.
NATAKU: Alors…c’est vous…que j’attendais?
RAÏSU: Oui, c’est ça! C’est nous que tu attendais.
NATAKU (se rendormant):…..Bien……
Et voila, c’est la fin de ce volume! Et en attendant le suivant, voici le bonus. Allons donc voir ce que font Mat et Rod a Fushia :
MAT (rangeant des papiers): Ça fait déjà si longtemps que Yasha est parti… Est-ce qu’il va bien?
ROD: Pardon?
MAT: Non, non, rien….. «soupir»
ROD: Tu es inquiet pour Yasha, c’est ça?
MAT: Mais non! C’est juste que j’en ai assez de faire la paperasse à ça place! Et puis il est parti depuis longtemps, et…
ROD: Détends-toi un peu Mat. Sa quête est longue, il est normal qu’il ne revienne pas de si tôt.
MAT:…Il ne va peut être pas revenir du tout…
ROD: Ne sois pas si pessimiste. Il va revenir.
MAT: Mais Rod! Je…
ROD (souriant): Je sais que tu l’aimes vraiment, Mat, mais il faut savoir être patient.
MAT (devenant rouge): Rod!! Tu…tu…
Et il sortit de la pièce en courrant, sans finir sa phrase…
ROD: Ha ha ha! Mat, il ne faut pas cacher ses sentiments!... Ah, vraiment, que c’est beau d’être jeune… |