« ‘Hayoooo Kira-kun !
-…
-Kyaaaah mais qu’est ce qu’il t’est arrivé ? C’est quoi ce bandeau ?
-Ah ça ? C’est euh… une agression.
-Nani ?...
-Ah, Kira…
-Mayu… »
Chapitre 6
Nouvel ennemi
« Raah… c’est agaçant ce bandeau.
-« Il faut bien que tu le gardes Kira, sinon ça pourrais te poser des soucis. »
-Je sais Bonku. Mais ça me serre la tête, j’ai horreur de cette sensation !...
-« Tiens ? Regarde qui est là. »
-... »
Kira leva la tête. Mayu se tenait droite à quelques pas de lui, elle regardait la mer sous un ciel orangé et coloré de ces couleurs d’automne. Kira, en la voyant, s’arrêta d’avancer. Il avait prit l’habitude de passer sur cette plage depuis quelques temps en rentrant du lycée. L’arrêt de ses pas dans le sable provoqua un léger bruit qui sortit Mayu de ses pensées. Elle regarda dans sa direction et le vit. Elle se crispa lorsqu’elle rencontra son regard, un regard sombre qui traduisait une haine profonde. Son cœur se mit à battre puissamment, tandis que le poing de Kira se serra. La tension entre ces deux là était électrique, Kira se tenait près à prendre son sabre au moindre de ses faux mouvements, ses yeux se mirent à briller comme de l’or et l’expression de son visage devint plus hargneuse. Il reprit sa marche, continuant de la fixer comme un soldat fixerait son ennemi. Mayu se sentait mal à l’aise, elle aurait voulu s’enfuir vite, mais aucun de ses membres ne semblaient répondre. Quelques larmes commençaient à inonder ses yeux, elle n’osait plus regarda Kira en face. Lorsqu’il passa à côté d’elle, il prononça doucement mais d’une façon nette et d’un ton grave : « La prochaine fois, je te tuerais. » Puis il s’en alla, longeant l’océan qui s’étendait près de lui. Le cœur de Mayu se calmait peu à peu, mais ses yeux, cachés par de grandes mèches, débordaient de ces larmes qu’elle tentait de retenir. Puis elle fondit en sanglot, repensant à ce regard qu’il ne cessait de lui jeter tout au long de la journée et à l’instant, et à cette nuit où elle manqua de tuer celui qui hantait son esprit jours et nuits.
« Kira… Kira… »
Kira s’ennuyait, il n’était pas d’humeur à faire quoi que ce soit chez lui. Il sortit donc, et s’envola jusque sur le toit d’un grand immeuble, près du centre ville et de l’océan, puis s’assit au bord, les pieds dans le vide.
Il regardait vers l’horizon, vers cet océan doré par le soleil qui se couchait. Un vent léger vint soulever ses cheveux et lui caresser le visage. Il restait ainsi, à admirer ce coucher de soleil, vide de pensées. L’image de Mayu lui vint à l’esprit.
« Kh….
-«… Tu pense encore à elle ? »
-Je ne le fais pas exprès, je préfèrerais même ne pas y penser. Cette fille… Je ne lui pardonnerais jamais.
-« Tu es un peu trop dur avec elle, tu ne trouve pas ? »
-… Qu’est ce que tu veux dire par là ?
-« … Betsu ni. »
Les lueurs du jour disparaissaient peu à peu, laissant place à la nuit et l’obscurité.
L’air se rafraîchissait au fil des secondes, et le vent devenait froid. Soudain, le vent ne souffla plus. Kira remarqua ce calme anormal et se releva. Il regarda autour de lui, attentif au moindre détail.
« Kira, kiwotsukeru ! »
Il fit un bond en avant, déploya ses ailes et se retrouva au dessus du vide. Son katana apparut dans sa main comme son masque fendu au dessous des yeux apparut sur son visage. Une explosion survint alors, détruisant tout le toit de l’immeuble et provoquant un nuage de poussière et de fumée. Une silhouette se dessinait à travers ce brouillard noir, laissant apercevoir une longue tresse, une paire d’ailes et deux yeux couleur émeraude.
« Cette allure, serait-ce ?…
-« Tss ! Shiku, qu’est que tu fous là ? »
-« Cela faisait un bon moment que je te cherchais, Bonku. »
-« Que ?... Toi aussi ?»
-« Tout simplement parce que tu fais beaucoup trop de victimes.»
-« Ho ? Juste pour quelques morts en plus ? »
-« Urusei ! Tu troubles l’équilibre entre nos deux mondes !
-« Ho… Mais… N’est-ce pas la reproduction de tes actes passés ? Bachiatari Shiku… »
-« Kisama… »
-« Tss, toi et cet idiot de Hiku, vous êtes bien ennuyants ! Laisses-nous en paix ! »
-« Jamais. Pour le bien de l’équilibre entre la vie et la mort, je dois vous tuer, toi et l’humain que tu possèdes. Prépares toi.»
-« Héhé, quelle arrogance ! »
Mayu se promenait dans les rues du centre ville. Elle avait décidé de se changer les idées et était donc sortie faire les boutiques. Elle passait devant des magasins de vêtements de mode, des salons de coiffure, des librairies, des épiceries…
Un peu plus tard, elle rentrait déjà. Elle n’avait rien acheté en particulier, juste un manga et un collier rouge en soie auquel pendait une clochette dorée. Elle fit quelques pas, puis le bruit d’une explosion l’arrêta. Les personnes dans les rues commençaient à s’agiter, chacun regardait dans toutes les directions pour savoir d’où cela pouvait bien provenir. Mayu eu comme un frisson, et regarda du côté de la plage.
« Mayu, c’est lui. »
-Hai…
-« Que fais-tu ? Vas-tu à sa rencontre, ou le laisses-tu à son adversaire ? »
-Je… »
« La prochaine fois, je te tuerais. »
« … Je ne sais pas. »
Le son de deux lames qui s’entrechoquent retentit, un filet de sang jaillit.
« Kira ! »
-Kh… Enfoiré ! »
Kira disparut et se retrouva dans le dos de Shiku. Il lui asséna un coup, il l’esquiva, le shinigami voulu lui rendre, Kira l’arrêta… Les deux personnages s’échangèrent plusieurs coups tout en se déplaçant dans les airs, au dessus de l’eau.
Shiku profita d’une faille dans la défense de Kira, et il lui donna un puissant coup dans le ventre. Kira fut projeté en arrière, Shiku apparut au dessus de lui, lui asséna un nouveau coup, et le propulsa vers l’océan. Kira percuta violemment la surface de l’eau, ce qui provoqua une vague gigantesque.
« Qu… quel bordel ! » Il sombrait peu à peu dans les profondeurs marines, lorsqu’il sentit une étrange chaleur envahir son corps, une chaleur qu’il connaissait, qu’il avait déjà ressentit. Ses yeux prirent une teinte pourpre, sombre et brillante.
Shiku regardait l’endroit où Kira était tombé de haut, et afficha la même expression froide et impassible depuis qu’il avait trouvé celui qu’il cherchait. « Owari ka ? » Il s’apprêta à partir, se retourna et déploya ses ailes, mais s’arrêta net. Ses yeux s’ouvrirent en grand, surpris.
« Tu t’en vas déjà? »
Un son de lame agitée, une valse de sang.
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