" Nicolas, tu ranges la voiture s'il te plait ? "
" Oui, m'man. "
Le garçon aux cheveux châtain clair posa son pied sur le bouton rouge, le véhicule bleu et ovale disparut peu à peu dans le sol et la cache se referma. Il se tourna ensuite vers sa mère et attendit qu'elle ait fini de placer les courses dans le tube transparent qui allait les apporter dans leur appartement.
" Je t'attends là-haut. " dit la femme aux yeux verts en déposant un baiser sur le front de son fils, " A tout à l'heure. "
Puis elle se plaça sur le cercle métallique de quatre-vingts centimètres de diamètre et appuya son pied sur l'interrupteur vert. La plate-forme descendit et la femme disparut dans le sol, tout comme la voiture avant elle. Nicolas tourna à droite et avança, pensif.
Ce n'était pas le fait de ne pouvoir utiliser la boule-ascenseur pour rentrer chez lui qui le faisait réfléchir. Ce n'était pas le fait de devoir passer par la trappe que sa mère et lui avaient clandestinement installé entre le sous-sol et les toilettes du hall qui était à l'origine de son débat intérieur. Non, la cause de sa réflexion, c'était que depuis deux semaines il ne cessait de faire ce rêve. Depuis deux semaines, il la voyait chaque nuit, et son image avait même commencé à le hanter la journée. Pourquoi lui apparaissait-elle plus souvent ? Pourquoi faisait-il ce même rêve sans cesse alors que depuis quatre ans, depuis la toute première fois où il avait rêvé d'elle et qu'elle était venue le tourmenter, il ne faisait ce rêve que de temps en temps ?
Le garçon s'arrêta pour mieux penser.
Pourquoi avait-elle toujours ce regard triste ? Pourquoi avait-elle toujours ce sourire amer ? Pourquoi l'invitait-elle toujours à la suivre et disparaissait-elle à chaque fois ? Et lui, pourquoi sentait-il qu'il la connaissait depuis toujours alors que cette jeune fille lui était parfaitement étrangère ?
Un bourdonnement électrique déchire le silence de l'obscur parking, tirant Nicolas de ses pensées. Il leva la tête vers la source de ce bruit : au-dessus de lui, un rail de lumière perçait entre les deux plaques de métal qui se refermaient lentement. Le garçon paniqua, cherchant une prise sur la paroi lisse, essayant vainement d'arrêter cette descente inéluctable. Il était effrayé, affolé, horrifié, il commençait à avoir du mal à respirer. Le siège moelleux du fauteuil poussa l'arrière de ses genoux, le forçant à s'assoir, et la voix électronique annonça :
" Bienvenue. Veuillez choisir une musique pour patienter durant l'ascension. "
Le pauvre Nicolas martelait les parois métalliques de la sphère d'un mètre cinquante de diamètre et hurlait. Il savait bien sûr que c'était inutile, qu'il ne pouvait pas faire machine arrière, mais sa claustrophobie avait pris le dessus sur son esprit.
" Veuillez choisir une musique pour patienter durant l'ascension. " réitéra la voix au timbre inhumain.
Le garçon abattit sa main arbitrairement sur le clavier, la boule commença à bouger et une musique douce débuta. Il se balançait d'avant en arrière, tel un névrosé, la tête entre les mains. Comment cela avait-il pu arriver ? Comment avait-il pu ne pas s'apercevoir qu'il s'était arrêté sur cette plate-forme métallique et qu'il avait posé son pied sur l'interrupteur ? Comment avait-il pu ne pas voir le piège mécanique se refermer lentement sur lui ?
Nicolas vécut les secondes les plus angoissantes de sa vie, du moins les plus angoissantes depuis la première et unique autre fois où il était monté dans une de ces boule-ascenseurs, huit ans plus tôt. Lorsqu'enfin la porte de l'appareil s'ouvrit, il se laissa tomber au sol et rampa hors de ce dernier. Il leva son regard, le souffle court, le coeur agonisant : un grand « 3 » bleu luisait sur le mur blanc, diffusant une douce lueur apaisante. Il fit un rapide calcul. Cet effroyable voyage, si long qu'il avait failli s'évanouir une demi-douzaine de fois, n'avait en fait duré que cinquante et une secondes...
Le garçon se mit debout, s'appuyant contre le mur - ses jambes tremblaient encore un peu - et analysa la situation. Son principal problème se révéla de lui-même : comment allait-il s'y prendre pour sortir d'ici ? Car le couloir dans lequel il se trouvait - comme chaque couloir de chaque étage de cet ancien immeuble - ne donnait que sur la porte de l'ascenseur et sur celles de deux des quatre appartements de l'étage. Il rejeta immédiatement l'idée de remonter dans la sphère pour rebrousser chemin. Même si le voyage jusqu'au hall n'aurait duré que - il calcula de nouveau - trente huit secondes, Nicolas aurait préféré mourir que retourner dans cet enfer. Il ne lui restait plus qu'une solution : sonner chez l'un des habitants et prier pour qu'il lui permette de traverser son appartement afin de gagner les escaliers. Il choisit de frapper à la porte du bout du couloir. Il attendit dix secondes, quinze secondes, vingt secondes, mais rien ne se passa. Alors qu'il se retournait, le panneau plat de plastique opaque cliqueta et s'entrouvrit.
" Que voulez-vous ? " demanda une jeune voix féminine avec méfiance.
Le garçon fit face à la fille et dit d'un air pitoyable :
" Euh... Bonjour mademoiselle. Pourrais-je traverser votre salon pour rejoindre les escaliers ? ... Je... "
" Oh, vous êtes le garçon du premier étage. "
La porte s'ouvrit complètement et révéla celle qui l'avait reconnu : c'était une fille d'une vingtaine d'années à la chevelure noire et lisse. Nicolas la voyait souvent descendre les escaliers - se que peu de personnes faisaient encore - et admirait sa grâce naturelle. Il avait même été amoureux d'elle jusqu'à ses quatorze ans, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il ne ressentait pour elle que de l'attirance physique et non un véritable amour comme celui dont lui parlait sa mère dans les vieilles légendes.
La jeune fille fit un pas de côté pour le laisser passer et referma le panneau de plastique derrière lui.
" Où étais-tu passé, Nicolas ? " l'interrogea sa mère en lui ouvrant la porte, " D'habitude, tu ne met qu'une vingtaine de minutes à monter. "
" J'ai... eu un petit contretemps. "
Il ne voulait pas parler de sa petite mésaventure; il voulait l'oublier au plus vite. Il ôta son manteau et tendit le bras sur sa droite, accrochant son vêtement à côté de celui de sa mère, puis referma la porte et la verrouilla.
" Je n'en reviens toujours pas " pensa-t-il en essayant machinalement de redresser le tableau - peint par l'un de ses ancêtres - accroché sur le mur à côté de la porte, " que cette fille m'ait laissé passer chez elle. C'est un vrai miracle que certaines personnes se soucient encore des autres alors qu'aujourd'hui tout le monde n'agit que pour servir ses intérêts. Peut-être que la vie serait plus facile si les gens se parlaient, s'entraidaient, vivaient ensemble et non pas juste les uns à côté des autres. "
Le cadre bleu pivota, revenant à sa position initiale. Quelle idée avait eu son ancêtre de faire un encadrement qui ne tenait pas droit ? Il avait d'abord cru à un défaut de fabrication, mais sa mère lui avait dit que c'était volontaire. Et lorsque Nicolas lui avait demandé pourquoi l'auteur de cette oeuvre avait fait une chose si stupide, elle lui avait ébouriffé les cheveux - comme elle faisait chaque fois que son fils la décevait par ses paroles - en lui répondant qu'il comprendrait lorsqu'il serait plus âgé.
Seulement voilà : il était plus âgé, mais il ne comprenait toujours pas.
Le garçon passa une dizaine de minutes à redresser le tableau - qui à chaque fois repenchait vers la droite - et lorsque son amusement devint frustration et sa frustration exaspération, il laissa la toile représentant ce décor vert et mythique, disparu depuis des centaines d'années, attrapa la planche qu'il avait lui-même fabriquée - et qui portait le blason qu'il s'était lui même créé - et alla dans sa chambre faire quelques réglages. Ce soir, il serait prêt. Ce soir, lorsqu'elle viendrait comme chaque nuit, il réussirait à la rattraper avant qu'elle ne disparaisse.
Quelque soit l'endroit où il posait son regard, il ne voyait que ténèbres et néant. Il avait froid, il avait faim, il se sentait si seul qu'il était au bord de la folie. Partout, rien que le noir glacé de l'ombre éternelle, et lui au milieu. Un rayon de lumière éclaira son visage. Il fut aveuglé par cette lueur qui semblait irréelle dans cet endroit, ou plutôt dans ce non-endroit. Il se tourna vers la source de ce phénomène, mettant sa main en visière : une silhouette entourée d'un halo lumineux avançait vers lui, une silhouette brillant d'un blanc pur, une silhouette humaine. Plus elle avançait et plus ses contours se définissaient précisément : des bras fins, de petites mains, une taille mince et un buste gracieux. Et cette longue chevelure dorée...
La silhouette s'arrêta à une quinzaine de mètres du garçon.
" Qui es-tu ? " lui cria Nicolas.
Il n'obtint aucune réponse.
" Qui es-tu !? " répéta-t-il plus fort.
Le halo disparut, permettant au garçon de distinguer cette étrange forme : c'était à n'en pas douter une humaine. Elle portait une longue robe blanche aux motifs bleus. Mais un détail choquait Nicolas, sans qu'il ne réussisse à savoir quoi.
Là où était le halo, une sorte de fumée verte et violacée en spirale apparut et se mit à tourner sur elle-même. La silhouette aux cheveux blonds tendit sa main droite vers le garçon, l'invitant à la rejoindre, tandis qu'elle était peu à peu attirée, comme aspirée, par le tourbillon bicolore.
" Attends ! " fit Nicolas en commençant à courir.
Mais c'était inutile : plus il courait, et plus la silhouette s'éloignait de lui, ses contours se perdant dans la fumée et les ténèbres. Le tourbillon s'évanouit, emportant l'être à la longue chevelure, puis un rire démoniaque résonna dans le néant et le garçon perdit ses appuis, tombant dans une chute éternelle.
Nicolas se réveilla brusquement, serrant sa couverture contre lui, dégoulinant de sueur. Il mit quelques secondes à revenir à la réalité - comme chaque fois qu'il faisait ce rêve - puis il prit sa planche et se leva. Maintenant, c'était à lui de jouer.
Il attendait près de la porte depuis dix minutes, tuant le temps en arrangeant l'inclinaison du cadre bleu qui ne cessait de se remettre de travers. Il était prêt : sa planche était posée sous le tableau, il avait enfilé son T-shirt bleu de la veille - sur lequel il avait également apposé son symbole - et la clé de l'appartement était dans sa poche. Il tourna son regard vers la pendule qui faisait face à la porte : les aiguille-lasers marquaient une heure vingt-neuf minutes. La plus grande aiguille trottait autour du cadran. Bientôt il serait l'heure, la même heure que chaque fois. Il approche sa main de la poignée ronde. Cinq... Quatre... Trois... Deux... Un...
Comme chaque fois, trois coups retentirent. Comme chaque fois, Nicolas ouvrit la porte. Et comme chaque fois, l'ange était là, lui tendant sa fine main, le regard empli de larmes et de triste tendresse. Ils se regardèrent de longues secondes, immobiles, puis la jeune fille aux ailes immaculées ramena son bras le long de son corps et s'éloigna lentement en flottant au dessus du vide. Nicolas saisit sa planche, la posa sur la grande marche azure transparente du palier et bondit dessus en claquant la porte. Il commença à descendre l'escalier à vive allure, suivant le bleu lumineux et translucide des marches en colimaçon, sans quitter l'ange des yeux : elle descendait rapidement, debout dans le vide au centre des quatre escaliers qui s'enroulaient sur eux-mêmes en deux double-hélices. Elle souriait, elle avait même l'air de s'amuser. Nicolas aussi aimait faire la course avec elle. C'était la seule compétition qu'il avait dans ce monde, ce monde calme dont tous les habitants vivaient au ralenti, tel des zombies, et ne semblaient plus qu'être résolus à survivre.
Il allait bientôt arriver à l'inter-palier, une plate-forme carrée de quatre mètres de côté à laquelle s'arrêtaient et de laquelle repartaient les quatre escaliers. La mère de Nicolas lui avait un jour dit que, cinq cents ans plus tôt, les bâtisseurs de l'immeuble avaient imaginé cet inter-palier pour permettre à ceux qui s'étaient trompés d'escalier de ne pas avoir à redescendre jusqu'au hall pour prendre le bon.
Le garçon se concentra : c'était ici qu'il l'avait perdue la dernière fois, car il s'était mal orienté à cause de la luminosité des marches et avait emprunté, par erreur de trajectoire, un escalier montant. Il se pencha légèrement sur l gauche et réussit à s'engager sur le chemin descendant. Nicolas reprit ensuite son virage vers la droite, mais son mouvement fût trop brusque. Sa planche dérapa et le précipita dans le vide.
Nicolas se balançait d'avant en arrière, suspendu à plus de huit mètres du sol, et ricanait un peu peiné. Cette nuit encore, il avait échoué. La jeune fille ailée vint flotter derrière lui en souriant tristement. Le garçon la regarda droit dans les yeux, ces yeux bleus pleins de tendresse, et lui dit avec un petit rictus au coin des lèvres :
" La prochaine fois, je te battrai. "
Puis l'ange s'évanouit peu à peu, rendant Nicolas à sa solitude.
" Bon, " dit ce dernier pour lui-même, " c'est pas que je m'ennuie... "
Il lâcha les escaliers, bascula dans le vide et atterrît mollement sur le système de sécurité, une sorte de toboggan géant de trois mètres de large qui suivait le parcours de chaque escalier et qui, comme eux, était d'un bleu translucide. Le garçon se laissa glisser jusqu'en bas en poussant des cris de joie, ramassa sa planche qui l'avait précédé dans son trajet et entreprit la remontée jusqu'à son foyer.
Le soleil brillait, comme chaque jour, dans ce ciel d'un gris aussi parfait que d'habitude. Allongé sur le sol de pierre poussiéreux, Nicolas baillait à s'en décrocher la mâchoire. Il avait passé toute la nuit à arranger sa planche, ajoutant du poids sur la droite - pour qu'elle ne dérape plus comme la veille - ainsi que sur l'arrière pour pouvoir aller encore plus vite.
I s'étira longuement et se releva pour regarder les alentours : personne, comme d'habitude. Il était seul sur cette immense place, délimitée par les six immeubles de la résidence, au milieu de laquelle trônait cette immense stèle taillée de dix mètres de haut rongée par le temps. Il observa tour à tour les bâtiments : ils étaient tous d'un gris sale; la tour jaune était même noire de crasse; et les vitres des deux derniers étages de la tour verte étaient toutes brisées. Cette résidence était vraiment un endroit insalubre comparée aux nouveaux quartiers qui respiraient le chic et la technologie moderne.
Nicolas se leva et s'épousseta, puis il s'approcha de la stelle et la caressa : la pierre était douce et fraîche sous ses doigts. Le garçon leva les yeux vers la silhouette taillée, une silhouette féminine aux traits fins et aux ailes déployées sur trois mètres d'envergure. A côté de son corps étaient représentés un arc et une flèche croisés sur une sorte de forme triangulaire effritée par les siècles. Pour une obscure raison, Nicolas sentait son coeur apaisé et calme lorsqu'il se trouvait près de cette effigie, lui qui d'habitude était torturé par la monotonie de sa vie, par la morosité de son monde. Il tourna son regard vers le visage su relief et murmura :
" A ce soir... "
Une nouvelle semaine passa, une semaine de longue attente, d'amusement et d'échec. Le garçon était à court d'idées, il avait l'impression que jamais il ne rattraperait cette fille.
Il passa sa main sur son front, il était couvert de sueur : il venait de se réveiller d'un cauchemar. La montre qu'il portait à son poignet indiquait une heure onze. Il était temps pour lui de se préparer pour la course de ce soir.
Nicolas regarda encore sa montre, planche sous le bras. Il était déjà une heure quarante, pourquoi n'était-elle toujours pas là ?
Un bruit sourd et puissant résonna, faisant trembler le sol. Le garçon tomba à terre. Il se releva précipitamment et ouvrit la porte à la volée. Ce qu'il vit l'horrifia : là-bas, à l'horizon, derrière les grandes vitres du palier, le ciel se teintait d'un rouge sanglant et une fumée aussi noire que les ténèbres de ses rêves s'élevait dans les cieux. Il fit un bond en arrière : la jeune fille venait de surgir devant lui, traversant le palier translucide. Elle s'agitait, lui faisant signe de la suivre par des gestes précipités. Elle semblait avoir peur de quelque chose.
Nicolas bondit sur sa planche et dévala les marches, talonnant l'ange qui filait devant lui. Il sentait qu'une chose terrible se rapprochait, il avait la conviction que cette course n'était plus un jeu, mais une nécessité vitale.
Il arriva dans le grand hall, une nouvelle explosion retentit et tout l'immeuble fut ébranlé. Une voix puissante se fit entendre :
" Citoyens de Sylvania, la centrale à oxygène a été détruite. Rentrez chez vous et enclenchez vos systèmes de secours en attendant l'arrivée des forces armées. "
Le garçon leva la tête : sa mère ! Elle était encore là-haut ! Si les forces armées devaient intervenir, c'est qu’elle était en danger !
Il s'élança vers les escaliers mais il fut retenu et une sensation de brûlure au bras lui arracha un cri. Il fit volte-face : la jeune fille l'avait empoigné, le visage déformé par une expression d'intense douleur et de terreur profonde. Elle le tira par à-coups et se précipita vers la place poussiéreuse. Nicolas hésita un instant puis s'élança à sa poursuite : c'était un être des vieilles légendes, peut-être le conduisait-elle - comme ses semblables faisaient dans les histoires que lui avait toujours contées sa mère - vers un objet capable de les protéger tous les deux.
Lorsqu'il sortit, il la vit au loin, tournée vers la stèle, les mains jointes devant son menton. Le garçon se rua à ses côtés et attendit, regardant le ciel qui peu à peu changeait de couleur, massant son bras froid et douloureux. Il observa la jeune fille : ses lèvres muettes bougeaient à la hâte, comme si elle priait.
Une nouvelle explosion se fit entendre, plus proche encore que les précédentes, mais Nicolas n'y prêta même pas attention : elle riait, cette voix démoniaque qu'il entendait dans ses rêves, et son rire avait noyé la place sous un ciel sanglant.
" Tremblez ! " tonna la voix, " Tremblez, esclaves ! Votre Maître est de retour ! "
L'attention du garçon se reporta sur l'ange : le bras droit tendu devant elle, elle traça un cercle dans le vide. Un tourbillon de fumée semblable à celui que voyait Nicolas en rêve se forma immédiatement. La jeune fille lui fit signe de s'engager à l'intérieur mais Nicolas recula. Il commençait à avoir vraiment peur, et sa tête lui faisait mal. Suivre cet être vers un inconnu probablement salvateur et abandonner sa seule famille; retourner dans la tour pour porter secours à sa mère, courant le risque d'être à cours d'oxygène avant d'arriver chez lui : que devait-il faire ?
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Notre jeune protagoniste se retrouve devant un choix draconien : le choix entre son amour pour la vie et son amour pour sa mère. Que va donc décider son coeur ?
C'est à vous, lecteurs, que le choix appartient. Envoyez-moi votre décision par message privé et l'option la plus souvent demandée sera acordée. Les votes seront cloturés deux semaines après la mise en ligne du chapitre.
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