Ohayô! Aujourd’hui, en route pour le 19ème chapitre de ma meilleure fic!
Bonne lecture!
Pendant que le bateau progressait vers l’île de Tonna, les bêtes du cirque s’intégraient tant bien que mal dans l’équipage…
Par contre, au bout de deux jours, Narad ne s’était toujours pas réveillé… Du coup, Ocarina passait son temps à bord, ne retournant que rarement dans l’eau; uniquement pour respirer un peu…
Un matin, à l’aube, la porte de la cabine où dormaient Yasha et Raïsu s’ouvrit brusquement, les réveillant en sursaut.
C’était Pépin. Il avait couru, et était essoufflé… En voyant le comte et le tigre le regarder, il se sentit un peu embarrassé…
PÉPIN: Ah, pardon! Je… je savais pas que vous dormiez ensemble! Heu, en fait je ne savais pas que vous dormiez tout court! Enfin! Eeeh…
YASHA (en se tenant les tempes): Arrête ça. Bon, qu’est-ce que tu veux?
PÉPIN: Ah, oui! Venez vite, c’est urgent!
RAÏSU: Qu’est-ce qui se passe?
PÉPIN: Aoï Kage et Aki! Ils sont en train de se battre! Le capitaine veut que vous les arrêtiez avant qu’ils ne brûlent le bateau!
YASHA: Quoi?! Grr, cet imbécile de renard!
Yasha et Raïsu s’empressèrent de monter sur le pont avec Pépin. A peines sortis, une boule de feu rose passa juste au dessus de leurs têtes, provoquant une petite explosion un peu plus loin.
Sous les yeux stupéfaits de l’équipage, le renard et le loup se poursuivaient sur le pont et les haubans, lançant respectivement des flammes bleues et roses. Ils se déplaçaient à une allure folle, sans faire attention à personne…
Yasha remarqua Hana et Saï à coté de lui, eux aussi sous le choc…
YASHA: Hé, vous deux! Vous ne pouvez pas arrêter votre ami?!
HANA: Il nous écoute pas! Ça fait une éternité que j’l’avais pas vu comme ça!
SAÏ: On ne sait pas quoi faire!
YASHA: Idiots de chiens…
Il sortit son arme et tira un coup en l’air… Mais les deux bêtes ne semblèrent pas s’en être rendu compte. Yasha n’en était que plus furieux…
YASHA (les yeux fermés de colère): Raïsu!
RAÏSU (sursautant): Oui?
YASHA: Electrocute moi ces deux imbéciles.
RAÏSU: Hein?!
YASHA: Ne réfléchis pas. Fais-le.
RAÏSU: Heu… Bon, si vous voulez… « j’espère ne pas leur faire de mal…’’ »
Très hésitant, le prince leva la main droite vers le ciel. Sa paume se chargea alors d’électricité… Des éclairs en jaillirent, fonçant sur les deux bêtes en combat. Bien sûr, la décharge envoyée n’était pas bien puissante, mais assez pour qu’ils soient sonnés et s’arrêtent de se battre…
AOÏ KAGE (une fois ressaisi): Qu’est-ce qu’tu fous, l’chat?!! Ça fait mal!!!
RAÏSU: Euh…
YASHA (en pétard): Espèce de sac à puces sans cervelle!! C’est moi qui lui ai demandé! Vous alliez démolir tout le bateau, crétins!!!
Aoï Kage regarda un instant autour de lui; à plusieurs endroits, le bois du navire était noirci à cause des déflagrations…
AOÏ KAGE: ‘Tain, j’crois qu’on y est allé un peu fort…
KAORU (furieux lui aussi): Tu crois?! C’est le comble! Si tu n’étais pas un invité, je t’aurais jeté par-dessus bord! Et toi… (il se tourne vers Aki) … « soupir » Bon, je laisse passer pour cette fois… Vu ton passé, je ne vais pas t’accabler encore plus.
AOÏ KAGE: Hé, et la justice?! En matière d’passé, moi aussi j’en ai bavé!
KAORU: Ça ne fait aucune différence. Je ne vais pas lui hurler dessus, mais vous allez de toute façon réparer tous les deux.
Le capitaine, exaspéré, retourna dans sa cabine… Une fois qu’il était parti, tout le monde souffla…
HANA: Non mais franchement Aki, qu’est-ce qui t’a pris?!
AKI (faisant une mine de chien battu):……
HANA: Raaah! Qu’est-ce que tu peux m’énerver! Enfin, je suis heureuse que tu commences à redevenir toi-même… Si tu as envie de te battre, c’est bon signe.
AKI:…… « sourire »
???: Que se passe-t-il? C’est quoi tout ce bruit?
Tout le monde ce tourna en direction de cette voix… C’était Narad, il s’était réveillé! Toute cette agitation aura au moins servi à ça!
Visiblement, le requin était un peu confus; il ne savait pas ce qu’il faisait dans une caisse remplie d’eau à bord du Hakuryû Arrow, ni même comment il pouvait encore être en vie…
RAÏSU: Oh, Narad, vous êtes réveillé!
NARAD:……. Qu’est-ce qui s’est passé?
AOÏ KAGE: Ocarina nous à appelés à l’aide. On a dégommé les chasseurs, puis on t’a monté sur l’bateau, et j’t’ai soigné.
NARAD: Et le prince Ocarina?! Il n’a pas été blessé?!
AOÏ KAGE: Na, il va bien.
RAÏSU: Il s’inquiétait beaucoup pour vous! Là il est retourné dans l’eau pour respirer, mais il a passé presque tout son temps à veiller sur vous.
NARAD (avec une certaine tristesse): C’est vrai?
RAÏSU: Oui. Je vais l’appeler!
Alors que le tigre courait vers la barrière pour essayer de localiser Ocarina, Narad fit un léger signe de la main pour tenter de l’arrêter… Mais Raïsu avait déjà appelé le prince requin…
Celui-ci montait maintenant à bord, escaladant rapidement l’échelle qu’on lui avait envoyée…
Une fois sur le pont, il resta un moment immobile, regardant Narad, qui gardait le silence. Finalement, il s’approcha de lui, et s’accroupit à coté de la caisse…
NARAD: Prince Ocarina…
OCARINA (avec un regard étrange): Je suis soulagé que tu ailles bien. (il se tourne vers Aoï Kage) Il peut retourner dans l’eau?
AOÏ KAGE: Ouai, mais qu’il force pas. S’il nage trop vite, ça peut s’rouvrir.
OCARINA (hochant la tête): D’accord.
En utilisant le même système que pour le monter, les membres de l’équipage redescendirent Narad dans les flots, où il regagnait sa liberté de mouvement…
Alors que tous observaient depuis le bateau, Raïsu avait une sensation bizarre: on aurait dit qu’Ocarina était contrarié…
Ce jour là, calme et paisible, le voyage se poursuivait agréablement… Du moins, durant un certain temps…
L’après-midi, un bruit assourdissant résonna. Plusieurs fois. Des coups de canon!
Très vite, les occupants du Hakuryû repérèrent un autre bateau: plus petit que le leur, il arborait un drapeau noir avec une tête d’oiseau rouge. À grande vitesse, il se dirigeait vers eux, tirant de ses canons…
KAORU: Tss! Des pirates! Manquait plus que ça! A tout l’équipage: préparez-vous à riposter!!!
Obéissant, l’équipage de Kaoru chargea les canons et riposta. A cette attaque, se joignit Aoï Kage, envoyant ses boules de feu à longue distance. Très vite, il fut soutenu par Aki…
Cependant, la bataille s’annonçait dure de toute façon… Surtout quand des boules de flammes bleutées vinrent se fracasser contre la coque du navire. Sur le bateau ennemi, il n’y avait que des bêtes! L’équipage fut très surpris de voir ça…
Soudain, tout trembla, et un des mâts ennemis explosa littéralement! C’était Ocarina qui, depuis les profondeurs, envoya une vague d’énergie colossale. C’était autre chose que contre un navire de fer! Il se montra en suite aux pirates…
OCARINA: Qui que vous soyez, je vous somme d’arrêter! Je suis Ocarina, prince des requins, et ce navire est sous ma protection! Si vous ne renoncez pas à l’offensive, alors craignez la colère du futur roi des mers!
Le discours du squale sembla faire effet, car les pirates cessèrent le feu. À la place, une grande agitation accompagnée d’un étonnement général s’instaura sur leur vaisseau…
A ce moment là, un homme aux grandes ailes rouges foncées et à queue d’oiseau aux mêmes teintes calma l’atmosphère. Après ça, il s’éleva dans les airs, laissant le vent caresser les plumes qu’il avait en guise de cheveux, et s’arrêta non loin d’Ocarina, battant des ailes sur place. Là, il fit mine de s’incliner…
OISEAU ROUGE: Mélodie des Mers, c’est un honneur!
OCARINA (méfiant): Dargil, l’aigle rouge…
DARGIL (le regardant de ses yeux bleus marines): Ha! Vous me connaissez? Voila qui me comble de joie!
OCARINA: Ne joue pas à ça avec moi! Qu’est-ce que vous voulez à ces gens?!
DARGIL: Tout comme vous, je détruis les esclavagistes. Mais moi j’en profite pour m’enrichir!
OCARINA: Pas avec ce bateau en tout cas! Ces humains ne sont pas nos ennemis. D’ailleurs, ils n’hésitent pas à prendre des risques et mettre leurs vies en danger pour nous!
DARGIL: Je n’en crois pas un mot!
OCARINA: Au départ, moi non plus. Mais si tu me connais ne serais-ce qu’un peu le prince des mers, tu dois savoir que je ne défendrais pas n’importe quel humain.
L’aigle semblait hésiter… Il regarda Ocarina, qui le fixait d’un air menaçant, puis il se tourna vers le Hakuryû Arrow… Les humains et les bêtes sacrées qui s’y trouvaient avaient effectivement l’air de cohabiter en harmonie…
Il finit par baisser les bras en signe d’abandon, et sourit un peu enjoué…
DARGIL: D’accord, vous avez gagné. Bon, puisque c’est comme ça, passez sur l’île d’Utopia, c’est juste à coté. Notre bastion est là-bas.
RAÏSU (à Yasha): Est-ce qu’on y va, Yasha-sama?
YASHA: Je ne sais pas… Kaoru, vous ne pensez quoi?
KAORU: C’est sur notre route. Et Tonna est encore loin.
Sur le chemin, l’équipage put discuter un peu avec Dargil. L’aigle, un ancien esclave, était en fait de très bonne compagnie. Il leur expliqua qu’il s’était échappé avec quelques compagnons et avait trouvé refuge à Utopia, où quelques bêtes vivaient en cachette. À partir de là, il s’était dédié à la libération d’esclaves. Et beaucoup d’entre eux s’étaient en suite ralliés au groupe, créant une assez grande communauté sur l’île…
Utopia était plus grande que Sailah, mais elle aurait été inhabitable pour les humains à cause de son relief très escarpé et de ses profondes forêts…
Dargil mena son bateau, le Akaï Hane, dans une crique bien cachée par les montagnes, mais néanmoins assez grande pour abriter le Hakuryû Arrow également…
De là, ils prirent des barques pour remonter une grande rivière… Ainsi, alors qu’il commençait à faire sombre, ils arrivèrent jusqu'à une sorte de village, en partie sur terre et en partie sur des arbres et rochers. Le lieu était vraiment insolite!
Il y avait un élargissement de la rivière, où plein de barques étaient amarrées. Juste a coté, un promontoire en pierres qui, tout comme une roue à eau plus loin, était relié à un bâtiment bien plus grand que les autres. De toutes parts, il était décoré de lampions artisanaux et de plantes étranges. De plus, la chaleur et la végétation donnaient l’impression qu’ici, l’hiver n’existait pas…
Les habitants, tous des bêtes, commençaient à se regrouper pour observer les arrivants. Pour eux, c’était inouï de voir des humains!
Une fois leurs barques amarrées, Dargil les mena dans cet édifice étrange. À l’intérieur, une immense salle circulaire occupait presque tout l’espace…
Sur les cotés, de long escaliers collés aux murs menaient à l’étage, ou plutôt au couloir-balcon qui entourait tout le centre de la pièce, creux, ce qui faisait que le plafond était à des mètres et des mètres de hauteur. Au dessus, il y avait d’autres balcons du genre, trois ou quatre, et tout en haut une lucarne laissait pénétrer la lumière des lampions de dehors…
Au sein même de l’édifice, il y avait un éclairage chaleureux qui illuminait les tables, les musiciens qui jouaient sans cesse, ce qui devait être une piste de danse, le bar… C’était visiblement une salle de fêtes.
Tous ceux présents à l’intérieur regardèrent les humains avec surprise. Mais quand Dargil annonça que c’étaient des invités et qu’il y aurait une fête pour eux, ce fut la joie…
En un rien de temps, la nouvelle passa de bouche à oreille, et la salle se remplit de bêtes sacrées.
Il y avait de la musique, des boissons et de la nourriture en abondance,… C’était une belle fête; une bonne détente pour des voyageurs fatigués…
Aoï Kage, assis au bar avec Aki et Saï, avait déjà bu nettement trop, comme à son habitude. Quand à Aki, il sirotait le même cocktail depuis tout à l’heure…
Deux filles s’approchèrent alors d’eux: la première, une renarde rousse, avait tout comme Aoï Kage une queue et des oreilles animales; et l’autre, blonde et de grande beauté, était dotée d’oreilles et de pattes arrière de lapin. Elle prit la parole, visiblement plus extravertie que l’autre…
FILLE LAPIN (à Aoï Kage): Salut! Je suis Ellie, et elle c’est Liz. Elle voudrait danser avec toi, mais elle est trop timide pour le demander.
LIZ (toute rouge): Ellie, c’est gênant…
AOÏ KAGE (souriant, mais sans la regarder en face): Tes très mignonne, mais y’a qu’une fille que j’ferais danser. Et elle est plus belle que quiconque.
LIZ (baissant la tête): Ah…dommage…
AOÏ KAGE: Mais ces deux là s’feront un plaisir d’y aller.
Il montra du pouce Aki et Saï, qui se regardèrent l’un l’autre… Finalement, muet comme toujours, Aki tendit sa main restante à Liz, et sortit danser avec elle… Saï en fut un peu surpris: c’est fou à quel point l’état d’Aki s’améliorait depuis qu’ils avaient quitté le cirque! Mais lui-même n’avait pas le courage d’inviter une fille à danser. Il se trouvait bien trop laid pour ça… Cependant, on aurait dit qu’Ellie s’en fichait. Elle l’attrapa par la main, et l’entraîna de force sur la piste de danse…
Yasha, de son coté, avait un succès fou du coté des filles. Sans cesse elles voulaient qu’il les suive sur la piste… Après quelques danses, il s’essouffla un peu, et rejoignit Aoï Kage au bar. Ce dernier lui commanda directement quelque chose…
AOÏ KAGE: Tu t’amuses bien, Ya-chan?
YASHA: Pff… Tu as trop bu.
AOÏ KAGE (avec un sourire un peu idiot): Mais noooon…
YASHA (buvant une gorgée de ce qu’on lui servit):……
AOÏ KAGE: Ya-chan, tu danses super bien! Ha ha ha ha ha! Tu d’vrais l’faire plus souvent! Ha ha ha!
YASHA: Pitoyable…
AOÏ KAGE: C’est pas gentil, Ya! « hic »
Yasha ne réussit pas à tenir plus longtemps. Il se retourna dos au renard…
Il vit alors Raïsu, assis sur un banc contre le mur… Il semblait mal à l’aise et un peu désorienté; il se contentait de fixer ses genoux…
Le comte s’approcha alors de lui, et lui tendit la main. Raïsu sursauta; il ne l’avait pas vu approcher. Sans comprendre, il regarda sa main tendue, puis son visage…
RAÏSU: Yasha-sama?
YASHA: Et bien, tu danses?
RAÏSU: Pardon?! Vous… vous voulez danser avec moi?!
YASHA: Tu ne sais pas danser?
RAÏSU: Si… je sais danser… Mais…
YASHA: Où est le problème alors?
RAÏSU (tristement): Moi ça va… Mais vous, je ne veux pas qu’on vous regarde bizarrement parce que vous dansez avec un garçon…
YASHA: Ne me fais pas attendre.
RAÏSU (levant son regard vers lui): Mais…
YASHA: Tu ne veux pas qu’on danse?
RAÏSU (rougissant): Bien sûr que je veux! Mais vous êtes certain que…?
YASHA: Je me fiche du regard des autres. J’ai envie de danser avec toi, et pas avec toutes ces stupides filles. Alors, tu viens?
Raïsu le regarda un moment, après quoi il finit par acquiescer en souriant. Il posa sa main sur la paume ouverte que Yasha lui tendait, et il le laissa l’emmener sur la piste de danse…
Malgré ses inquiétudes au moment où il se leva, une fois sur la piste il oublia tous ceux qui les entouraient; il n’y avait plus qu’eux deux maintenant. Et qu’est-ce que Yasha dansait bien! Ses pas étaient assurés et fermes, mais ils n’en avaient pas moins de fluidité. Il guidait vraiment avec maestria…
RAÏSU: Yasha-sama, vous dansez si bien!
YASHA: Toi aussi tu te débrouilles comme un chef.
RAÏSU: Merci, Yasha-sama…
Alors que presque tous dansaient, Ocarina, resté que peu de temps, prit deux coupes d’un cocktail de couleur miel, et sortit.
Le ciel était sombre, et on voyait les étoiles. Mais heureusement, les lampions, et aussi la porte ouverte de la salle des fêtes, illuminaient la zone. On pouvait aussi entendre la musique, même loin de là…
Ocarina s’assit sur le muret relié au promontoire, les pieds dans les flots, et appela Narad…
Celui-ci arriva à peines un instant plus tard, sortant la tête de l’eau… Le prince requin lui donna alors une des deux coupes, et se laissa glisser dans la mer, prenant garde à ne pas renverser la sienne…
OCARINA: Je t’ai apporté ça. J’espère que tu vas aimer.
NARAD (après avoir goûté): C’est sucré…
OCARINA: C’est pas bon?
NARAD: Non, ce n’est pas ça! C’est bon, mais je n’ai pas habitude de ce qui est sucré…
OCARINA (buvant presque tout d’un coup): C’est vrai qu’on est pas habitués à ça.
NARAD:…Prince Ocarina?...
OCARINA: Hm?
NARAD: Je vois que tu es en colère…
OCARINA:…
NARAD: Ne m’en veux pas… Mais…je suis ton gardien, non? Et…
OCARINA: Narad, tu te souviens comment on s’est rencontré?
NARAD: Oui, bien sûr. Toi, tu ne voulais pas d’un gardien, et tu faisais partir tous ceux que ton père te trouvait. Quand à moi, je déteste ne battre, alors je fuyais toujours les bagarres. Mes parents étaient désespérés à cause de ça, alors ils ont demandé audience au roi pour lui demander que faire… Et tu es arrivé. Tu as dit à ton père que tu voulais que je sois ton gardien…
OCARINA: C’est exact. Et si je voulais que ce soit toi, c’est bien parce que je savais que tu serais incapable de me protéger.
NARAD (baissant la tête): Oui…je l’avais compris… Pour que tu puisses te battre sans être dérangé…
OCARINA: Mais il n’y a pas que ça!
NARAD: Ah?
OCARINA: C’est aussi que…je voulais quelqu’un que moi-même pourrais protéger! Une personne qui aurait besoin de ma force!
NARAD (étonné): Mais…Prince Ocarina…
OCARINA:……
NARAD: Tu sais, ça m’a toujours beaucoup fait souffrir de ne pas savoir te protéger… Alors, cette fois-là…
OCARINA (écrasant sa coupe): Mais tu ne comprends pas?!!! C’est cruel! Tu es cruel, Narad!!!
NARAD: Comment ça? Qu’est-ce que j’ai fait?
OCARINA: Je me suis juré de toujours te protéger! Tu devais être cette personne qui aurait besoin de ma force! Et toi, tu as fait une telle chose! Et pour moi en plus! Mais moi j’aurais préféré mourir là-bas que de te voir dans cet état!! J’ai eu si peur!!!
Narad restait bouche bée; Ocarina criait au point d’en être essoufflé. Et ses yeux étaient mouillés de larmes! C’était la première fois depuis qu’il était né.
Son garde n’arrivait vraiment pas à y croire. Et puis, il ne pensait pas que le prince pouvait avoir peur…
NARAD: Prince Ocarina… Tu…tu pleures?
OCARINA (plongeant sa tête dans l’eau): Non je ne pleure pas.
NARAD: Tu viens de me dire que tu as eu peur… Mais de quoi enfin? Comment toi, prince des mers, tu pourrais avoir peur?
OCARINA (ressortant sa tête): Tu ne comprends rien du tout!!! Pas DE quelque chose! C’est “POUR”! J’ai eu peur pour toi!!!
NARAD: Pour moi…? Tu es sérieux?
OCARINA: Bien sûr que oui! (il baissa la tête) Avant ça, je n’avais jamais eu peur de toute ma vie… Même au cirque de Sailah…
NARAD (détournant le regard): Je regrette… Je ne voulais pas de faire du mal… On dirait que je fais tout de travers…
Ocarina semblait se mettre en colère. D’un rapide mouvement, il poussa Narad contre les pierres du promontoire.
Bien qu’il faisait attention à ce que son cou reste dans l’eau pour ne pas l’étouffer, il le maintenait fermement par les épaules, l’empêchant de bouger… À ce moment là, Narad eut vraiment peur en voyant la fureur dans les yeux du prince…
OCARINA: Non!!!
NARAD (effrayé): Prince Ocarina! Qu’est-ce qui te prend?
OCARINA: Tu ne vas pas juste t’excuser comme si de rien n’était!
NARAD: Alors qu’est-ce que je dois faire?
OCARINA: Tu n’avais pas le droit de faire ça! Alors… alors… alors…… Promets-moi que tu ne le feras plus jamais…
NARAD: Hein?
OCARINA: Jure-moi que plus jamais tu ne mettras ta vie en danger! Et surtout pas pour moi!
NARAD: Euh…… (il baissa le regard) D’accord, je te le promets…
Ocarina le lâcha de la main gauche, avec laquelle il le prit ensuite par le menton pour le faire tourner la tête dans sa direction. Les yeux de rubis du supposé garde semblaient pleins de remords, et fuyaient le regard du prince…
Ce dernier fronça les sourcils, comme réfléchissant intensément à ce qu’il devait faire maintenant. Après un instant, il s’approcha de Narad, et l’embrassa. Celui-ci fut surpris sur le coup, mais il finit par fermer les yeux et se relâcher… Après tout, il ne pouvait pas dire qu’il ne l’avait jamais désiré. Finalement, ça le rendait heureux…
Non loin, derrière l’angle du bâtiment, un étrange guerrier observait discrètement… Il ne resta qu’un moment, après quoi il se cacha silencieusement et regarda à l’intérieur par la fenêtre… Ce qui se passait dedans était bien plus intéressant pour lui…
Il scruta la pièce; une jeune humain accompagné d’un tigre blanc… Voila ce qui l’intéressait…
Et voila! Encore un chapitre qui s’est fini ^^
Bon, voici votre bonus de fin:
“L’amertume”, un sentiment bien néfaste… On dit que l’amertume peut annihiler tout sentiment d’amour, que ses eaux nous lavent la passion qu’on peut avoir pour quelqu’un…
Après tout, l’amertume est plus tenace que l’amour…… |