La lune éclairait le ciel et la terre semblait avoir été engloutie par l’obscurité. La nuit était tombée depuis plus de deux heures déjà.
Une ombre survola une rivière, cachant le reflet blanc et ondulé de l’astre qui régnait alors dans le ciel. Le dragon rouge, transportant Shiito et Yumi, se posa devant une sorte temple abandonné depuis des siècles au milieu d’une forêt sur le flan d’une montagne. Le temple, dont les murs et poutres étaient recouverts d’une mousse verte, s’encrait à moitié dans la roche.
Shiito descendit le premier du dos de la créature puis tendit les mains à Yumi pour l’aider à descendre à son tour. Lorsqu’elle fut à terre, elle se dirigea vers l’entrée du temple et y attendit Shiito. Elle le regardait caresser son dragon, lui murmurer quelques mots et lever les yeux au ciel quelques fois. Le samouraï prit la tête de la créature entre ses mains, la caressa une dernière fois comme un cavalier caresse sa monture, rapprocha son visage et murmura ces derniers mots : « Arigatô, Hiryuu. »
Le dragon rouge, fermant ses yeux pourpres, disparut alors comme il était apparu, se dissipant comme une masse de pétales de cerisier emportée par une rafale. Shiito regarda les derniers pétales s’envoler et disparaître pour de bon, puis retourna auprès de la femme qu’il chérissait.
Il descella les portes du temple à l'aide d'un sort, fit entrer Yumi puis scella l'entrée de nouveau. Il la prit ensuite par la main et l’emmena à l’étage d’où il pouvait voir le ciel. Ils montèrent des escaliers dont les marches grinçaient et semblaient céder au premier pas, traversèrent un couloir et entrèrent dans une grande salle meublée dans chaque recoin d’armoiries impériales ; un des coins de la pièce avait été aménagé pour y dormir: plusieurs coussins d’une grande taille étaient entassés sur un large et long futon, recouvert de couvertures semblables à celles des palais des nobles et des rois. Shiito pria Yumi de s’y assoir. Pendant qu'elle s'enfonça dans le moelleux du matelas, il alla rabattre les volets de la terrasse qui donnait vue sur la forêt, contempla une dernière fois le ciel et ses astres puis déposa ses armes contre un mur avant de s'asseoir à côte de la reine de Nuki Okushi Nai.
-Nous serons tranquilles ici, personne ne connaît cet endroit.
-Shiito…
Les yeux de Yumi commencèrent à déborder de larmes. Elle gifla violemment Shiito et détourna son regard.
-Espèce d'idiot !
-…
-Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour me déclarer ton amour ? Je t’aime tellement… depuis si longtemps…
Lorsqu’elle releva les yeux sur lui, elle sentit ses lèvres sur les siennes. Shiito lui avait prit la main et déposé ses lèvres sur les siennes. Deux larmes coulèrent sur les joues de Yumi lorsqu’elle ferma les yeux, prenant part à ce baiser et enlaçant celui qu’elle aimait. Ils s’embrassèrent langoureusement, se caressaient le visage et les cheveux. Shiito enleva son armure, découvrit son torse et se laissa tomber dans les bras de Yumi. Elle défit le nœud qui serrait son kimono, mit sa poitrine à nu et se décoiffa, laissant ses longs cheveux s’étendre sur le futon. Shiito passait ses mains sur ses hanches et son dos, caressant sa peau douce comme la soie ; Yumi le tenait toujours par le cou et l’embrassait jusqu’à manquer de souffle. Elle sortit entièrement de son kimono, guida les mains de Shiito à ses cuisses, à sa poitrine, à ses hanches, de sorte qu’il ait entièrement parcourut son corps chaud et humide. Leurs cœurs battaient puissamment et à un rythme effréné. Ils firent l’amour à n’en plus pouvoir, se caressaient encore et s’embrassaient dans la nuque, essayaient de se calmer et de reprendre leur souffle, se serrant l’un contre l’autre et se murmurant des mots d'amour jusqu'au lever du jour.
Chapitre 4
Attaque Surprise
-On ne pouvait pas rêver mieux, cet incident est une occasion en or.
-Cia Honji-sama, faut-il avertir le peuple de la situation ?
-Est-il nécessaire de répondre à une telle question ?
-Bien, nous allons nous en occuper !
-… Hagoyashi.
-Ayame Mitsuko, Hayamitsu Ren, Kusanagi Kaito, Naburame Shin, Nagainu Hiro, Nakamura Shinobu, Yamato Akira et moi-même, Okure Yuki sommes de retour. Cependant, il manque Zeroshito Shiito qui a rebroussé chemin lors de notre arrivée. Nous ne savons pas où il se trouve à présent.
-Je suis au courant de ce détail. Et... pour ce qui est de votre dernière mission ?
-Elle a été parfaitement accomplie : nous avons escorté Yumi-Hime jusqu’au palais de Nuki Okushi Nai et ce jusqu’à la célébration de son mariage. Nous sommes repartis le lendemain de la cérémonie.
Il y eu un silence pesant au bout duquel le roi reprit la parole d’un ton grave. « Pour ce qui est de Zeroshito Shiito… » Les neufs soldats regardèrent droit devant eux, appréhendant les paroles de leur souverain. Yuki se doutait que leur camarade s'était mis dans une très mauvaise posture. Il serra les dents et pria pour qu'il évite le pire.
-Vous partirez à sa recherche dès demain, vous aurez les détails de votre destination dès l’aube.
La surprise et l'incompréhension s'emparèrent alors des soldats. Était-ce tout ? Pourquoi le roi ne s'attardait-il pas plus sur le sujet ? Un de leurs meilleurs guerriers avait pourtant déserté et personne dans la cité n'ignorait les sentiments qu'éprouvait Shiito pour la princesse. Cependant la troupe de soldats fit la révérence, et alors que les neufs samouraïs présents s’en allaient, le roi en retenu un. Il l‘appela pour qu’il revienne sur ses pas et écoute ses dernières paroles.
-Okure Yuki, je voudrais m’entretenir avec toi un peu plus.
-…
Deux soldats de la garde accompagnèrent les neufs aspirants à leurs chambres ; plus tard, cinq femmes les menèrent jusqu’aux sources d’eau chaude au bord du lac à l’arrière du palais. Il y avait là plusieurs pièces ouvertes. Dans trois de celles-ci étaient installées des tables de massage, et une dernière, plus grande, offrait le réconfort grâce à une multitude de matelas épais couverts de coussins aux coutures dorées; devant ces pièces se trouvait le bassin thermale. Le cadre était idéal. Sa beauté faisait totalement oublier que l'onsen, la source d'eau chaude se trouvait à l'arrière du palais et pas au beau milieu d'une montagne.
-Ouah… C’est beau ! Je ne m’attendais pas à ça.
-Tu n’y es jamais allé ? demanda Ren.
-Non, c’est la première fois. Je n’ai jamais vraiment mis les pieds dans le palais de toute façon, excepté lors de nos convocations ou des cérémonies qui s’y déroulaient.
-Je vois.
-Bien ! s’exclama Kaito. Allons de notre côté, j’ai hâte de me détendre !
-Je suis de ton avis, répondit Shin. Je vais demander s’il est possible de se masser.
-Haaaaai !!! Avec de jolies femmes, s'il te plaaaaaait !!
-Non.
-Pourquoiiiii?!
-Nous ne sommes pas là pour ça ! Et puis je ne vais pas demander les plus belles femmes du palais alors que le roi nous offre déjà son hospitalité !
-Son hospitalité… Nous sommes quand même ses meilleurs guerriers ! C’est un privilège que de nous offrir son hospitalité !
-Comment ?
Mitsuko lança un regard tueur à Kaito qui lui donna des frissons dans le dos. Il se tut immédiatement et prit une mine boudeuse.
« C'est pas juste... bande de rabat-joie...
-Mitsuko, Shinobu, allons nous changer. Ces vapeurs me donnent envie !
-Yuri, Shin, Hiro, Akira, faisons de même. Kaito, suis nous et reste calme.
-Hai hai… »
« Uwaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
-Tss… ano baka neko…
Ce dernier était allongé sur une table de massage, étendu sur le ventre et le visage enfantin. Une charmante jeune femme lui massait le dos, les cinq autres garçons pouvaient aussi profiter de ces soins.
-Tout de même, juste pour l’énerver, on aurait pu nous amener une vieille, soupira Hiro.
-Méchant !!
-Ça ne me dérange pas tant que ça finalement. Sans compter les trois autres, on ne voit pas tellement de femmes, c’est bien qu’elles soient aussi jolies.
-Ah, ça, mon pauvre Yuki, c’est parce que tu reste cloîtré dans tes bureaux, à régler tes affaires et autre, dit Akira.
-C’est à cause de mon statut, et c’est assez embêtant.
-Tu parles de ton rôle de Vice-Capitaine de l'armée régulière ?
-Oui…
Un peu plus tard, lorsque les massages furent terminés, ils allèrent tous s’asseoir sur des matelas.
Kaito et Hiro s’étaient tous les deux affalés sur un de ces futons un peu à l’écart. Kaito ferma les yeux et s’allongea sur le dos alors que Hiro restait droit, assis en tailleur et les yeux rivés sur les trois jeunes femmes qui se baignaient dans la source d’eau chaude. Soudain, il sursauta légèrement.
-Ah ! Je viens de réaliser que les bains sont mixtes !
-T'es long à la détente.
-Ils auraient pu les partager en deux ! Un coin pour les hommes et le second pour les femmes, non ? Il peut y avoir des hommes qui profitent de ça pour épier celles qui se baignent !
-Tu te sens concerné ?
-Urg...
-Hehe ! Dis-toi que les femmes et les hommes n’utilisent jamais cette source au même moment, enfin en général. Je me demande pourquoi ils nous laissent… nous détendre avec elles…
-Vas savoir…
Le regard de Hiro se porta sur Mitsuko, posée contre une roche, les yeux clos, enroulée dans une épaisse serviette blanche. Ses longs cheveux noirs, humides, lui tombaient derrière le dos et par mèches sur les épaules. Hiro la regarda longuement puis, fermant les yeux, laissa échapper un léger rire.
-Pourquoi ce rire ?
-Pour rien… je la trouve simplement merveilleuse …
Le jeune chat sourit simplement à son réponse. Il prit sa pose favorite de pacha puis ferma les yeux pour profiter de cet instant de calme et de réconfort.
La foule s’agitait autour du palais royal de Nuki Okushi Nai. Des cris s’élevaient au dessus de la capitale, et un vent de haine se répandait sur les terres du royaume.
Le soleil se levait à peine et ses rayons filtraient au travers des volets entre-ouverts de l'étage du temple, perdu dans les montagnes. Quelques oiseaux volaient au dehors, le battement de leurs ailes et leur chant résonnaient, le vent soufflait doucement et les feuilles des arbres tombaient lentement au sol.
La lumière du jour éblouit le visage de Yumi qui venait tout juste de se réveiller. Elle ouvrit ses yeux peu à peu et regarda devant elle. Shiito était adossé au flanc d’une porte à coulissant qui donnait sur la terrasse et admirait le paysage qui s’offrait à lui, embellit par les lueurs et la fraîcheur de l’aube. Yumi sortit ses jambes des couvertures et posa ses pieds sur le plancher étrangement chaud, elle prit ensuite une couverture entre ses mains et s’y enroula. Elle se leva, nue sous ses draps, et alla au près de son homme. Elle le prit dans ses bras, posa une main sur son torse et lui déposa un baiser dans la nuque.
-Shiito-kun, que fais-tu levé si tôt ?
Il ne répondit et se tourna vers elle, ses joues viraient au rouge, les lèvres luisantes et la bouche à peine ouverte de sa bien aimée l’enivraient. Il fit glisser ses mains sous la couverture et les passa dans le dos de la jeune femme. Yumi mit ses mains sur son torse et laissa tomber à ses pieds la couverture dans laquelle elle s’était enroulée. Ils s’abandonnèrent alors à de douces caresses et de langoureux baisers.
Trois cavaliers s’en allèrent au galop. Ils passèrent le porche du pont reliant le palais Hagoyashi à la terre puis se dirigèrent vers le royaume voisin de Nuki Okushi Nai. Ils arrivèrent vite au pied d’une montagne de la vallée Yuukoku ; leur destination était dans les hauteurs, ils durent alors la gravir en empruntant un sentier parsemé de roches. Les arbres se faisaient de plus en plus nombreux, et le sentier qu’ils suivaient disparaissait peu à peu dans les bois.
-Tu es sûr que nous suivons le bon chemin ? demanda Ren.
-Aucun doute, répondit Yuki.
-Je sens aussi qu’on approche de lui, ajouta Kaito.
-Hmm… Je vous fais confiance. Je n’ai pas vos compétences pour ce qui est de la perception.
-C’est Kaito le spécialiste, je me fis à son instinct félin après tout.
-Finalement, c’est bien pratique d’avoir un chat parmi nous.
-Arrête de te moquer de moi ! Et puis il y a aussi Hiro avec son flair! Pourquoi est-ce que c’est moi qu’on a désigné ? Les chiens sont plus utiles pour la chasse à l’homme ! Dire que les autres doivent être en train de manger des takoyaki…
A cet instant, il entendit un sifflement et ressentit un souffle étrange sur le côté du visage. « Qu’est-ce qu… Arrêtez-vous ! »
Shiito éloigna ses lèvres de celles de Yumi et se retourna brusquement vers l’extérieur du vieux temple, les sur-cils froncés et le regard sombre. La jeune femme qu’il tenait encore entre ses bras le regarda avec une légère inquiétude : c’était le regard qu’il avait la nuit passée, alors qu’il l’enlevait du palais.
Kaito demeurait en alerte depuis un moment, fixant droit devant eux le moindre recoin d’ombre de cette forêt dense.
Le jeune amant resserra son étreinte sur Yumi puis se déplaça instantanément au bord du futon à l’arrière de la pièce ; il y déposa doucement la princesse et ensorcela le temple grâce à une incantation : aucune personne de l’extérieur ne se rendrait plus compte de la présence de ce temple, ni de celle des deux amants à l’intérieur. Mais lui guettait toujours cette forêt qui commençait à s’agiter : il y avait du mouvement, et cela effrayait les animaux qui vivaient tranquillement entre ces arbres jusque là, poussant alors des cris et s’envolant bruyamment au-dessus des bois.
« Nous avons de la compagnie. » déclara Kaito en descendant de sa monture et se préparant à sortir son sabre. Ses deux compagnons firent de même puis ils se dispersèrent dans les bois. Chacun courait le plus silencieusement possible alors qu’une foule armée en face se ruait vers eux. Kaito se dissimula dans les hautes branches des arbres ; il passa derrière ces hommes sans se faire remarquer puis commença à attaquer. Alors que les soldats à l’arrière tombaient l’un après l’autre sans un bruit, Ren se tenait devant eux les yeux fermés, récitant une incantation, un parchemin entre les mains. Lorsqu’elle se tut, elle rouvrit ses paupières et laissa apparaître des iris d’un rouge écarlate dont la vive lueur illuminait ce bois sombre ; elle agita son parchemin et exécuta un signe d’invocation avec sa main droite. Un courant de filaments pourpres s’élança sur ses ennemis et les transperça de toute part, Yuki surgit alors de derrière cette lumière rougeâtre et fendit à son tour sur ces hommes. Kaito tua avec la dextérité d'un assassin un dernier soldat puis se mit à attaquer les autres avec plus de fureur. Ren fit apparaître un double d’elle puis s’élança également dans la bataille. Des feuilles mortes s’élevaient dans les airs, des branches se brisaient et des arbres tranchés s’écroulaient lourdement au sol. Une lueur bleue apparut autour de la lame de Yuki et, alors qu’il asséna un coup sur un ennemi, un courant d’air s’abattit sur d’autres, tranchant tout ce qu’il touchait.
Ren et Rin se battaient côte à côte, se protégeant l’une et l’autre et frappant leurs ennemis tour à tour ; Kaito parait les coups, les rendait et passait d’un adversaire à l’autre avec souplesse. Un atout du camp opposé fit alors son apparition : un être surhumain plus grand de trois têtes que les trois samouraïs et armé de deux sabres immenses dont les lames étaient aussi larges que quatre réunies. Des bandages qui cachaient son visage ne laissaient apercevoir que ses deux yeux d’un vert émeraude. Il s’avança d’abord en marchant la tête baissée puis accéléra subitement, chargeant Yuki de front.
L’homme imposant lui assénait coups sur coups, et bien que Yuki arrivât à tous les contrer, ils étaient donnés avec une telle puissance qu’il ne pouvait que reculer. Un de ces coups fut si fort qu’il le propulsa à plus de dix pas derrière tout en détruisant une poignée d’arbres. Kaito prit alors la relève et se fit son adversaire. Il esquivait aisément ses lames mais avait encore du mal à lui rendre les coups. Le géant tenta de lui décrocher la tête du corps mais Kaito se baissa rapidement et évita la lame de peu ; le mouvement de son adversaire avait été si ample qu’il demeura presque immobile durant une seconde, permettant à Kaito de lui trancher la jambe droite. Une vague de sang se répandit sur l’herbe verte, mais le membre du géant restait accroché au corps. « Pas assez profond ! » pensa Kaito.
Dans sa brève douleur le soldat frappa le jeune félin de cette même jambe et l’envoya avec force contre un arbre. Yuki refit aussitôt son apparition, faisant souffler un vent tranchant sur leur ennemi qui le dissipa sans problème. Le jeune homme à la chevelure argentée profita de cette parade pour s’élancer sur lui à une vitesse fulgurante. Il dégaina son second sabre et planta successivement ses deux lames dans le corps de ce personnage colossal. C’est alors que Ren et Rin surgirent au dessus de la tête du colosse et assénèrent au même moment un coup à sa nuque. Sa tête se détacha du corps et tomba à ses pieds. Le reste du corps ne tarda pas à s’écrouler à son tour. Yuki s’approcha de la dépouille, Rin disparut dans un nuage de pétales blancs, et Kaito qui s’était relevé rejoignit ses deux camarades. Il ne resta plus que les trois Samouraï no Tachi
Shiito sentit que toute l’agitation qui troublait la forêt jusque là cessa d’un coup. Il murmura à l’oreille de Yumi qu’il n’en aurait pas pour longtemps et, alors qu’elle essaya de le retenir, il disparut et se retrouva aussitôt sur le balcon ; il prit une légère impulsion puis sauta avant de s’enfoncer dans les bois.
-C’était qui, ces types ? demanda Ren.
-Des ninjas ?
-Non, répondit Yuki. Vu leurs armures, ils devaient être des mercenaires… non, des soldats impériaux, dit-il en bousculant un cadavre avec son pied. Cet emblème, c’est…
-Nuki Okushi Nai, s’exclama Kaito.
-Comment ça se fait qu’ils nous soient tombés dessus, demanda Ren ?
-Ça faisait un moment que je les avais remarqués, dit Kaito, ils venaient vers nous assez rapidement, mais je n’aurais jamais pensé qu’ils nous attaqueraient. Il a fallu qu’un archer me rate pour que je me rende compte de leurs intentions. Je ne comprends pas, reprit-il d’un ton plus grave. Nous avons toujours été en bon termes, nous avons passé la vallée Yuukoku sans encombre il y a deux jours et même auparavant. Pourquoi nous attaquer comme ça ?
Yuki s’agenouilla et se pencha au dessus d’un des cadavres qui jonchaient le sol ; il resta pensif un instant puis fronça des sur-cils. « Je n’arrive pas à y croire, pourtant… on dirait que le roi avait vu juste. » pensa-t-il.
A cet instant, les feuillages frémissaient et une présence se fit sentir. Une ombre surgit alors des hauts branchages et atterrit derrière les trois samouraïs, la surprise se fit grande pour chacun.
« … Shi… Shiito ? » |