Les revenant l'avaient, comme par magie, transportée à plusieurs kilomètres de son point de départ, en l'espace de quelques instants, jusque dans la cour ou elle se trouvait devant le château du Roi Heurrior.
Les sabot de Thurin crissèrent sur le gravier. Elle mit pied à terre et, les mains tremblantes, décrocha de la selle la sacoche contenant le message. Elle laissa Thurin là.
Le temps tressauta de nouveau et Camille vacilla comme si le sol avait bougé sous ses pieds. Les étendards claquèrent et redevinrent nets.
Elle entreprit de parcourir la distance qui séparait la cour de l'entrée du château. Des gardes en noirs s'avancèrent. Camille les reconnut, ces soldat l'avait plein de fois amenaient au chef de l'ordre, Rieser. Là-bas, le chef l'a punissait. C'était sûr, ils l'avaient reconnue. Camille se mit à courir en direction du hall. Des blasons et des tapisseries ornaient les murs. Deux portes apparurent devant elles, ouvertes. Elle passa en coup de vent, devant les gardes assoupis devant les portes. Camille pénétra dans la Salle du Roi. Sous la grande tapisserie se tenaient deux hommes et une femme tous au service du Roi assis sur in siège orné. Elle courut vers le Roi, mais un homme lui bloqua le chemin, arme au poing. Elle trébucha et s'écroula à terre. Toute la fatigue et les souffrances qu'elle avait accumulées lui revinrent au visage. Elle était au bord des larmes et de la crise de nerf. Tout le monde autour d'elle s'étaient tus. Des hommes étaient dans la salle. Mais l'homme faisait toujours un mur entre elle et le Roi.
Camille se leva et dégaina, elle ne voyait plus rien, les larmes qu'elle avait tant de fois refoulées, coulèrent sur ses joues. Elle tremblait de fatigue et de rage. Elle était à deux doigts de finir sa mission. Elle allait tuée cet homme, l'étripait. Le faire souffrir comme elle avait souffert. Elle voulait faire payer à quelqu'un ce qu'elle avait endurer !
L'homme devant elle rengaina et s'avança vers elle. Camille recula instinctivement, le sabre tremblait dans sa main. L'homme esquissa un sourire et avant qu'elle puisse réagir, attrapa le message d'un geste vif et le donna au Roi. La jeune s'écroula sur ces genoux comme si on venait de lui enlevait un énorme fardeau. La rage qui l'habitait disparue, l'a laissant avec un sentiment de vide. Deux gardes voulurent lui empoignaient les épaules, mais un homme surgissant soudain de la foule, se mit entre la jeune fille et les gardes, qui tournèrent les talons en murmurant à voix basse. Camille leva les yeux et le reconnus tout de suite.
Son maître, Beleg. Il se retourna et, lui sourit. Son visage, si beau, portait des cernes, signe qu'il n'avait pas beaucoup dormit ces derniers jours. Il s'agenouilla prés d'elle, l'a prit dans ses bras et la porta. Camille se laissa faire, elle entoura le cou de son maître de ses bras, posa sa tête dans le creux de coup et pleura doucement. Beleg, murmurait des mots en elfique, pour apaisait les pleurs de la jeune fille. Il adressa quelque mot à l'homme qui avait pris le message, puis s'inclina devant le Roi.
Beleg traversa le long corridor, qui menait aux chambres des chevaliers et des écuyers. Il entra dans sa chambre, jeta un coup d'œil au petit lit prés du sien et déposa la jeune fille dans son propre lit. Il l'a dévêtit de son vêtement boueux et les posa à terre. Beleg lui passa une de ses chemise et l'enveloppa dans une épaisse couverture.
Camille ouvrit les yeux.
-Maître....,Murmura-t-elle faiblement.
Beleg s'assit prés d'elle et passa une main dans ses cheveux moites de larmes et de sueur.
-Qu'y a t-il ? ,Demanda-t-il.
-Je l'ai fait...j'ai réussi, articula-t-elle. Des larmes coulèrent de ses yeux, elle n'en revenait pas d'y être arrivé.
Le cœur de Beleg se serra dans sa poitrine. Lorsqu'il était entré dans la grande salle, il l'avait vu, agenouillait prés d'un message. Rare était les messager qui arrivaient à destination beaucoup mourraient jeunes. Quand il avait vu l'état de ses vêtements, il avait compris, qu'elle aurait pu y rester.
La jeune fille s'endormit dans l'odeur rassurante de la chemise de son maître. Beleg se leva doucement pour ne pas l'a réveiller. Il prit les vêtements étalaient par terre. Ces vêtements sentaient la sueur, le sang et.... (Son sang ne fit qu'un tours) le drakons. Ces mains se crispèrent sur le tissu, tellement fort que les jointures de ses doigts devinrent blanches. Ses yeux normalement bleus, prirent une couleur noire. Il reprit le contrôle de son esprit et desserra les doigts du pauvre morceau de tissu. Il sortit de la pièce, non sans jeter un regard sur Camille, pour voir s'y elle ne s'était éveillée. Rassuré, il quitta la chambre à grandes enjambées.
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