Bonjour/bonsoir tout le monde =D Je vous présente une nouvelle histoire d'amour <3 C'est une fiction que j'avais écrite pour un concours d'écriture, mais suite à des soucis d'ordi et à une flemmingite aigüe, je ne l'ai pas envoyée --" enfin bon! Comme c'est un groos et unique bloc à l'origine, je la couperais en quelques petits chapitres pour vous permettre de souffler dans votre lecture =PJ'espère qu'elle saura vous captiver et vous plaire =)
Bonne lecture ^^
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Le jour de mon retour, celui de ton départ



Partie I




Cela faisait longtemps que je pensais à ce jour, que je m'imaginais inlassablement les tournures infinies que pouvait prendre mon arrivée à Toulouse. C'était au tout début du mois de Janvier, les fêtes venaient juste de se terminer et les vacances n'allaient pas tarder à prendre fin à leur tour. Après avoir étudié à l'étranger pendant trois longues années, j'allais retourner vivre dans la ville de mon enfance et de mes souvenirs.

J'arrivai à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle en fin d'après-midi, la nuit tombait déjà et assombrissait peu à peu le ciel gris qui recouvrait toute la France. Je récupérai mes valises et pris un taxi en direction de la gare Montparnasse. J'avais toujours préféré faire Paris-Toulouse en train: comme le trajet durait bien plus longtemps en train qu'un avion ça me laissait le temps de dormir, de lire ou de dessiner. Mais cette fois-ci, une fois que je fus confortablement installé au fond de mon siège dans un wagon presque vide (et donc relativement calme), je ne sortis ni livre ni de quoi dessiner. Je m'abandonnai simplement à une longue réflexion sur ma prochaine vie de résidant de la ville rose. J'allais retrouver les rues du centre ville bondées le weekend et en après-midi, les quais de la Garonne et les berges du Canal du Midi, ainsi que la vue merveilleuse de la ville qu'on pouvait avoir du haut des collines de Pech David. Mais surtout, j'allais revoir une partie de ma familles, de vieux amis et des personnes inoubliables dont une en particulier. Pendant ces trois dernières années passées loin de tout ce que je connaissais je n'avais eu de cesse de penser à elle, je me demandais chaque jour ce que devenait cette fille que j'avais aimée et qui, sans doute, m'avais profondément aimé en retour. Nous allions peut être nous rencontrer de nouveau au hasard d'une balade ou pris d'une envie soudaine de nous revoir, si toute fois mon nom suscitait encore en elle un quelconque souvenir.
Je restai immobile pendant la première moitié du voyage. J'écoutais une musique douce mais entrainante qui m'emportais littéralement dans le monde des questions et des songes, je me croyais perché sur une branche aussi douce et molle qu'un nuage, ou du moins de quelque chose qui y ressemblerait. Puis un léger détail vint me sortir de mes pensées: le train ralentit subitement pour s'arrêter totalement au beau milieu de nul part. Le chef de cabine annonça alors que le train resterait immobile quelques instants puis qu'il repartirait au ralenti à cause de la neige qui recouvrait les rails. La lumière intérieure du wagon m'empêchait de voir clairement l'extérieur, mais je pus tout de même distinguer les épais flocons de neiges qui chutaient lentement sur le sol blanc. Leur mouvement si lent, si tranquille en était hypnotique. Mes paupières s'alourdirent alors que je ne ressentais ni le besoin ni l'envie de dormir malgré le temps depuis lequel je voyageais. Et, finalement, je me laissai tomber dans un long et profond sommeil.


La lumière du soleil m'éblouit et je dus plisser les yeux quelques secondes pour m'habituer à la vive clarté du jour. J'étais sorti pour revisiter la ville où j'avais grandi. Je m'attendais à voir quelques changement dans la structure des rues, de nouvelles boutiques, une évolution dans les transports en commun... Mais rien n'avait changé. Je revoyais même les travaux que la ville subissait avant que je ne partes à l'étranger. C'était comme si le temps s'était arrêté pendant trois ans, tout s'était immobilisé jusqu'à mon retour et la ville allait maintenant reprendre le cours de ses transformations.
Lors de ma petite balade, je croisai des visages qui m'avaient manqués, certains qui ne suscitaient pas tellement d'enthousiasme ou qui me rappelaient vaguement quelque chose, d'autres moins agréables à voir et même quelques uns qui ne me disaient absolument rien. Presque tous m'accueillaient avec une chaleur indescriptible. Cela me comblait mais, en même temps, j'étais étrangement mal à l'aise. Ces retrouvailles émouvantes avaient quelque chose d'irréel, croiser tout ce monde en si peu de temps me paraissait insensé. Et toutes les paroles qu'on m'adressait, toutes les choses qui auraient dû me frapper m'échappaient. Peut être que je n'écoutais tout simplement pas ce qu'on me disait, mais je ne ressentais ni leurs mains qui prenaient les miennes ou qui se posaient sur mes épaules, ni les lèvres de ceux et celles qui me faisaient la bise, ni le sol enneigé sous mes pieds, ni l'air frais de l'hiver qui me caressait la peau... J'avais l'impression de ne pas être réellement à l'endroit où je me tenais en ce moment, que j'étais dans un autre monde loin de la réalité.

Lorsque je fus enfin seul, je repris ma marche hasardeuse et déambulai dans les rues pleines de monde, me laissant guider au gré de mes caprices. Près d'une heure s'écoula jusqu'à que j'arrive devant une des entrées du Jardin des Plantes, un des endroits de la ville qui renfermait nombre de mes souvenirs. Je me remémorai tout ce que j'avais pu y vivre de joyeux et de triste, les jours lointains où je me promenais dans chaque partie du jardin, accompagné ou non, puis me décidai à y faire un tour une nouvelle fois. Rien n'avait changé là non plus, seule la vue de toute la végétation qui faisait la beauté du site recouverte de neige me fit un léger effet, c'était sûrement la première fois que je venais à cet endroit un jour de neige. J'arpentai les chemins sur lesquels une fine couche blanche témoignait des passages antérieurs des rares promeneurs et regardai tout autour de moi avec nostalgie, à tel point que je me perdis dans les méandres de mes souvenirs. Je passai du Jardin des Plantes au Grand Rond (deuxième partie de l'ensemble du jardin), en fis le tour puis me rendis au jardin Royal (la troisième partie). Et, alors que je traversai une allée bordées d'arbres enneigés, je m'arrêtai brusquement devant un banc sur lequel était assise une jolie jeune femme. Elle portait un long manteau d'un rouge vif, un jean bleu et des bottes de cuir marron; un épais bonnet et des gants en laine blanche protégeaient sa tête et ses mains du froid hivernal. Mais au-delà de ses habits, c'était surtout son visage qui m'avait interpelé. Elle n'était sans doute pas la plus belle femme du monde et ne devait pas faire tourner les têtes des hommes dans les rues, mais je la trouvais magnifique. J'aimais les traits de son visage et ses yeux marrons légèrement en amande, j'appréciais sa beauté et son charme envoutant. Son regard me captivait et je pense que le mien la captivait également, car nous nous regardâmes avec insistance pendant un instant fugace qui me parut durer une éternité.
C'était elle, la seule femme que je ne pourrais jamais oublier même si nous étions séparés à jamais, même si je devais finir ma vie à des années lumières d'elle et dans les bras d'une autre. Je n'avais jamais aimé qu'elle. Et ce sentiment avait beau s'être déchiré lors de notre séparation (qui nous avait tous les deux affectés) trois ans plus tôt, mon cœur se mit à battre si violemment que je crus qu'il allait finir par me transpercer la poitrine. Les mots me manquaient, je suffoquais presque sous le coup de la surprise et de je ne sais quel autre sentiment, j'étais tétanisé et un poids insupportable pesait sur tout mon être. Cependant, Elle n'était sûrement pas autant perturbée que moi. Elle se leva, s'approcha de moi et, dans un geste fluide et tranquille, elle posa ses mains sur mes joues. Elle palpa mon visage comme pour s'assurer qu'il étai bien réel, toucha sensiblement de ses doigts mes paupières puis mes lèvres; elle avait retiré son gant et je pus ainsi ressentir la douceur de ses doigts, et cette sensation m'emplit d'une chaleur indescriptible. Puis, sans que je ne réagisse, elle colla son corps au mien et m'entoura de ses bras. Je demeurai immobile et silencieux un instant puis, me délivrant enfin des chaînes invisibles qui entravaient mes mouvements, je l'imitai et passai lentement mes bras autour d'elle. Je pouvais sentir son cœur battre et sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration, le doux parfum fruité qui se dégageait d'elle et de ses longs et doux cheveux bruns; tant de détails insignifiants qui m'enivraient instantanément et qui contrastaient avec la froideur et le néant qui troublaient mes sens un peu plus tôt dans la journée. Je ressentais de nouveau la chaleur d'un corps humain, le toucher, l'odorat, ainsi que l'ouïe. Je l'entendais clairement murmurer mon nom.

Depuis le début de la journée, le sentiment d'errer dans une dimension fade, sans chaleur ni aucune sensation m'avait hanté mais, avec ce contact chaleureux, je retrouvais l'assurance que je me trouvais bel et bien dans la réalité, que je ne rêvais pas. Je me sentais enfin vivre, je me sentais exister pleinement.




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Voilà la première partie de cette fiction. J'espère qu'elle vous a plu déjà ou que, du moins, elle a retenu votre attention ^^ je tâcherais de vous livrer la suite très vite!
A bientôt et merci de votre lecture ça fait toujours plaisir ^^ Bye neeee =3=