De nos jours, une nuit de pleine lune
Ces nuits là étaient leurs moments, les meutes sortaient et chassaient les vampires, les humains qui traînaient ces soirs pouvaient faire l’objet de mutilation atroce mais vu la rareté du phénomène, les informations n’en faisaient presque jamais état ou tout simplement les rares attaques figuraient à la rubrique fait divers.
La lune était pleine ce soir et vêtu de sa pale blancheur, elle éclairait fortement le visage d’Alucard, son regard était plongé sur l’astre, ce qu’il voyait dans cette lune n’était pas le fait qu’elle soit blanche mais que pour lui, cette soirée, serait rempli d’une toute autre couleur.
Rouge sang était sûrement la couleur qui convenait le mieux, la rage qui l’animait pendant ces nuits, le rendait sauvage, méconnaissable pour un vampire, on pourrait même penser qu’Alucard avait un côté bestiale, digne des plus féroces lycan.
Sa faculté a détectée des lycan, lui indiqua qu’il y avait un attroupement qui se battait contre des vampires, il se rapprocha furtivement du lieu ou la bataille avait lieu.
Les vampires avaient déjà subit de lourde perte, les lycans quant à eux se délectaient du spectacle, le chef de la troupe s’avança vers le dernier être encore vivant.
« Saleté de vampire, ta mort pour moi sera le plus grand des plaisirs, je vais te torturé lentement et te tué ensuite ».
Son bras arrivant lentement vers sa cible, annonçant le début de la torture mais qu’elle ne fût pas sa surprise lorsque son bras arraché s’envola et atterrit au pied du vampire qui lui n’avait pas compris grand-chose.
Il poussa un crie des plus effroyable, s’agitait dans tous les sens, attaquait les personnes amies ou ennemies en face de lui, il n’était plus vraiment maître de lui et d’un coup sa tête subit le même sort que son bras, décapité.
L’interrogation se fit de plus en plus pressante dans la meute se demandant qui avait pu faire une tel chose, ils se retournèrent donc vers le vampire qui était encore là.
Un étonnement soudain pour tous, il y avait une personne à côté du vampire, il semblait humain, le teint basané qui ne pouvait pas être celui d’un vampire, un lycan d’un autre clan peut être, non, impossible à la lueur de la lune et pour tuer le chef de meute, il aurait fallu qu’il soit transformé.
L’un des lycan s’approcha d’assez près de l’homme jusqu’à voir son visage, il remarqua ces gants blancs de suite, il s’apprêtait a le lacéré mais même résultat, il fût décapité, sans que la personne en face de lui ne fasse un mouvement.
Le reste de la troupe prirent peur et l’un d’eux se rappela d’une légende urbaine qui circulait parmi les clans, un vampire au teint basané avec des gants blancs semaient la terreur les nuits de pleine lune, son nom Alucard.
N’écoutant que leur instinct primal, le reste de la bande voulut se précipiter sur l’adversaire mais l’un d’eux les arrêta.
« Si c’est bien qui je pense, ce soir nous mouront tous mes frères, combattez avec vaillance pour notre race »
Des grognements étaient le signe que l’assaut serait imminent sur Alucard qui ne bougerait pas, ils se jetèrent tous sur lui en même temps, ce qui ne changea rien, il était toujours debout et les autres étaient morts découpés.
« Merci mon frère, qui est tu ? » dit le vampire qui venait d’être sauvé
« Moi je ne suis personne, ne t’occupe pas de moi et va t’en si tu tient à la vie »
Le vampire s’exécuta comprenant qu’il n’arriverait pas à parler avec celui qui venait de lui sauvé la vie, surtout qu’en voyant les yeux d’Alucard, il prit le parti de ne pas le déranger plus.
Alucard se pencha sur le corps d’un des Lycans et regarda son symbole, un œil dans un triangle, « Ce ne sont pas les Amiens », il releva la tête, regarda encore une fois la lune et repartit en chemin pour accomplir sa vengeance.
Indochine, quartiers français
Sur son lit, dans la villa qu’ils avaient loué, Alucard réfléchissait, le bras sur le visage comme si il cherchait à ce caché de quelques mauvaises pensées qui pourrait le tourmenter. Ces inquiétudes se portaient sur le fait qu’aucune faction de lycan ne les avait attaqués depuis un bon moment.
« Aurait t’il arrêté de nous poursuivre, peut être ne sait t’il pas que je l’ai trouvé, je devrais sans doute resté sur mes gardes » c’est ce qu’il pensa au moment de partir pour rejoindre Silliana.
Il pris le temps de se changer, un costume dont la veste était rouge, un pantalon noir d’une grande classe, il noua ses cheveux en catogan ce qui lui donnait l’air d’un pirate.
Il rejoint une femme, une robe bleu foncé, elle lui arrivait juste au dessus du genou, ces cheveux étaient rassemblés en simple chignon comme les coiffures à la mode dans les années 60, c’était Silliana.
Le couple attirait inexorablement les regards, leur prestance ne passait jamais inaperçu mais Alucard n’en avait que faire, une seule personne comptait pour lui et elle se tenait à côté de lui. On les accompagna jusqu’à la loge qui leur était réservé. Un couple d’humains était déjà assis. L’opéra allait commencer quand les lumières furent éteintes, Silliana et Alucard mordirent dans la chaire tendre.
Après avoir bu tout le sang qui coulait dans les veines de l’homme qu’il tenait, il lui brisa la nuque et sa compagne fit de même avec sa proie qui était une femme. Placé là ou ils étaient personne ne remarquerait rien, ils avaient pris le soin de tout prévoir, le couple avait l’air d’être endormi.
Alucard ne faisait pas attention à l’opéra, toujours cette hantise des choses qui ne lui font pas plaisir, se contentait d’un simple regard sur Silliana, qui elle observait la scène avec intérêt, elle aimait tant les opéras. Il vit son souffle ce retenir pendant qu’elle écoutait la voie grave et puissante du cantateur, le moment lui semblait si exceptionnel que la main de Silliana, prit celle d’Alucard comme si elle voulait lui faire partager l’euphorie de l’instant.
Sa main tremblait légèrement, un frémissement d’excitation peut être mais ce n’était pas cela, sa main devenait chaude, le calme dont faisait preuve Alucard se relâcha soudainement, la pièce n’avait plus d’importance car Silliana s’était tourné vers Alucard pour le regardé et croisé son regard froid.
Il sentait que quelque chose n’allait pas et son intuition fût confirmé par le fait que d’un coup Silliana se leva et s’effondra en balbutiant quelques mots
« A…lu…card » ne paniquant pas, la raison était simple, Alucard se leva et se dirigea vers le repas de Silliana, il releva la manche de la femme. « l’humaine se droguait. L’idiote ! » Lâcha t’il avec colère, il retourna vers sa compagne, la prit dans ses bras. “N’as tu pas sentit l’odeur tout à l’heure ? Petite idiote ! » Alucard était en colère. Ils avaient découvert assez rapidement que Silliana ne supportait que du sang pur. Elle cligna plusieurs fois les paupières. Elle mit ses mains autour du cou de son compagnon et posa sa tête contre son épaule. Il la ramena chez eux. Il s’occupa d’elle le reste de la nuit et toute la journée suivante. Grâce à la capacité de régénération de ceux de sa race, la nuit suivante tout était de nouveau normal.
Je voudrais te protéger de tout mon être même si cela apporte ma propre destruction
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