Salut vous tous! Je vais de ce pas vous présenter la onzième partie de Kokoro no Honoo!
Bonne lecture!
Raïsu était sorti en courant, Nataku et Aoï Kage étaient montés… Yasha était seul dans la salle de repos…
Resté la, dans ce silence du soir, il se calma un peu et se mit à réfléchir à ce qui venait de se passer… C’était fou! Cet animal était amoureux de lui! Il n’arrivait pas à y croire… Il ne se sentait pas bien…
Il était en colère, mais quelque chose le tourmentait… Comme un picotement dans la poitrine…
Il finit par s’asseoir sur une chaise…
YASHA (à soi-même): Cette sensation…d’où ça vient…?
C’était comme si son cœur lui faisait mal… Il s’en souvint alors: il avait déjà ressenti ça un jour, quand une fille qui lui plaisait avait déménagé, et qu’il savait qu’il ne la reverrait plus…
YASHA (posant la main sur son cœur): C’est comme cette fois-là… Mais pourquoi?......... Se pourrait-il que, malgré moi, moi aussi je…?!...…«soupir» Ce n’est pas possible… Il faut que je dorme…
Et à son tour, il partit rejoindre sa chambre, ou il se coucha sans même prendre la peine de se changer…
Raïsu courrait à toute allure à travers les rues de la ville, sans s’arrêter un instant… Ses larmes coulaient à flots, et il avait l’impression qu’in était en train de brûler de l’intérieur, d’être réduit en cendres…
Encore et encore, il courrait jusqu’à ne plus pouvoir respirer, jusqu’à arriver au petit bois de pins qui bordait la ville du coté est, en sa partie la plus élevée. La, a bout de forces et de souffle, il ralentit et se contenta de poursuivre sa route droit devant en marchant…
Il tremblait de tout son corps, et sa seule envie était de disparaître, de ne plus exister…
A une heure indéfinie de la nuit, Nataku se réveilla, et regarda autour de lui…
Sur le sofa était endormi Aoï Kage, et le lit destiné au prince était vide…
NATAKU:…Raï-chan…n’est pas rentré…?
Il se leva sans faire de bruit, et sortit de la chambre après s’être rapidement habillé… Il descendit les escaliers et quitta l’auberge. Une fois dehors, il regarda à droite et à gauche, après quoi il décida finalement de suivre la rue vers le haut…
Ceci le mena aux limites de la ville, ou il s’engouffra entre les pins vigoureux…
Au même moment, Yasha se retourna une énième fois dans son lit…
YASHA: Aaahh, misère! Pas moyen de dormir!...... Hm, je crois que je vais me balader un peu…
Après avoir pas mal marché entre les arbres, Nataku déboucha dans une zone dégagée qui finissait en précipices; ceux qu’ils avaient vu en arrivant…
Il remarqua alors le jeune tigre, assis sur un tronc d’arbre. Il contemplait le vide…
NATAKU: Raï-chan…
RAÏSU (se retournant vers lui): Oh, Nataku…
NATAKU:…Raï-chan…tu pleures?
RAÏSU: Ne… ne t’en fais pas…
NATAKU:……C’est…ma faute?
RAÏSU: Non Nataku, non… Tu ne pouvais pas savoir… J’aurais du…j’aurais du te dire de ne rien répéter…
NATAKU:…
RAÏSU: Tu sais… je crois que je devrais partir… Cette situation…je n’en peux plus…
NATAKU:…Raï-chan…
RAÏSU: Je ne demande rien, mais… Ah, pourquoi je te dis tout ça? Tu ne le comprends pas n’est-ce pas?
NATAKU:…?
RAÏSU: Excuse-moi Nataku… Tu…voudrais bien rentrer à l’auberge? S’il te plait. Je… je veux être seul…
NATAKU:…D’accord, Raï-chan… Je rentre et…je vais…me coucher… A demain, Raï-chan…
RAÏSU (avec une voix cassée): Oui, c’est ça… à demain…
Aoï Kage se réveilla soudainement, en sursaut…Il jeta un coup d’œil à la chambre…personne…
Il enfila ses vêtements et sortit dans le couloir, sentant que quelque chose ne va pas. Il toqua à la porte de la chambre du comte…
AOÏ KAGE: Pas là non plus… ‘Tain, mais où est-ce qu’ils sont tous partis?!...
Il regarda par la fenêtre du couloir… On voyait la zone surélevée de la ville, avec les ombres des arbres les plus hauts qui dépassaient au dessus des toits des maisons…
AOÏ KAGE: Yuki-chan aimerait c’te forêt… Minute!... La forêt…et derrière, il y a…… Merde!! Pourvu qu’j’arrive à temps si j’me trompe pas!!
Et il sortit en trombe, remontant vers l’est…
Nataku rentrait à l’Ours Rouge… C’est alors que, de derrière un arbre, il vit apparaître Yasha…
NATAKU:…Yasha…
YASHA: C’est toi Nataku? Que fais-tu là?
NATAKU: J’étais…avec Raï-chan…
YASHA (fronçant les sourcils): Alors tu l’as retrouvé? Il t’a dit quelque chose?
NATAKU: Il…pense qu’il devrait…partir…
YASHA: Alors tant mieux. C’est parfait.
C’est alors que le renard bleu, essoufflé, surgit à toute allure…
AOÏ KAGE: Bordel, Yasha, j’vous ai écoutés, et c’est pas parfait du tout!!
YASHA: Aokage?! Mais qu’est-ce qui te prend?!
AOÏ KAGE: Nataku, ou est l’chat?!
NATAKU (signalant derrière son dos):…Par la…
AOÏ KAGE: C’est c’que j’craignais! Yasha, là-bas il y a les précipices!!!
YASHA: Et alors?
AOÏ KAGE (gesticulant nerveusement): ‘Tain, tu n’comprends pas ou quoi?! Il… il risque de se suicider!!!
YASHA: Sans blagues.
Cette réponse choqua le renard. Il était si furieux qu’il donna un coup de poing à Yasha, le faisant tomber dans la neige…
AOÏ KAGE: T’es qu’un connard, Yasha!!! Un salop! Comment tu peux dire ça?!
YASHA (se relevant, furieux): Dire quoi?! Je me fiche de ce qu’il fait!
AOÏ KAGE: Tu t’en fiches?!! Espèce d’insensible, tu veux vraiment qu’il disparaisse à jamais?! Tu l’détestes à ce point?!!!
Aoï Kage criait si fort qu’on aurait dit qu’il rugissait… Et ses dernières paroles atteignirent Yasha… Ce n’est qu’après l’avoir entendu de la bouche du voleur qu’il le réalisa: il n’avait aucune envie de voir le prince “disparaitre”…
YASHA (les yeux écarquillés): Je…
AOÏ KAGE: Yasha, il t’offre son amour! Libre à toi de le lui rendre ou pas, mais n’le rejette pas comme ça!! N’me dis pas qu’ça t’es jamais arrivé qu’une nana qui t’plaisait pas te déclare son amour?! Tu l’as quand même pas traitée comme ça, non?! Hé, tu m’écoutes?!
YASHA: Tu as raison Aokage… je ne suis qu’un connard…
AOÏ KAGE: Hein?
YASHA: Je me suis même pas rendu compte que…
Soudain, sans finir de parler, il partit en courant dans la direction d’où venait Nataku, laissant les deux autres derrière…
NATAKU: Hm?...Yasha…?
AOÏ KAGE (très sérieux): Laisse-le. Nous n’devons pas intervenir. J’espère juste qu’il arrivera à temps…
NATAKU:…À temps?
AOÏ KAGE: Oh, n’fais pas attention. Viens, rentrons.
Le prince, après avoir longuement regardé le vide, se leva et s’approcha doucement du précipice… En bas, il pouvait voir la mer, dont les grandes vagues s’écrasaient sur les rochers dans un grand fracas… La hauteur était impressionnante!
Le jeune tigre respira profondément, et ferma ses yeux remplis de larmes… Doucement, il se laissa basculer en avant…
Mais alors, quelqu’un le saisit par derrière, au niveau de la poitrine, le faisant prisonnier de sa puissante étreinte et lui coinçant les bras. Cette personne tira fort le prince… Si fort, qu’ils basculèrent tous deux en arrière. Du coup, le tigre se retrouva couché sur celui qui le maintenait, sans pouvoir ni se libérer ni voir son visage…
Dans sa panique, il commença à se débattre et lança une décharge électrique…
RAÏSU: Lâchez-moi!!! Lâchez-moi je vous dis!!!
???: Qu’est-ce qui te prends?! T’es devenu fou?!
Raïsu reconnut tout de suite cette voix… Il réussit alors à se tourner suffisamment pour voir ce visage qui lui était si cher…
RAÏSU: Yasha-sama?!
YASHA (s’asseyant et relâchant le prince): Mais qu’est ce qui te prends de me lancer des décharges?!
RAÏSU: Yasha-sama, vous…!
YASHA: Mais ce n’est pas le plus important. Qu’est-ce que tu avais l’intention de faire?!!!
RAÏSU (fondant en larmes): Yasha-sama! Je vous aime tant! Je vous aime tellement! Mais vous…je sais que vous me détestez… Je…je voulais que vous m’appréciiez au moins un peu, mais… maintenant que vous savez…
Le comte regardait cette bête sacrée pleurer, et son cœur se serrait de plus en plus. Jamais il n’aurais cru pouvoir être la cause de tant de souffrances…
RAÏSU (se relevant brusquement): Je ne suis qu’une plaie, un animal inutile pour vous! Désolé Yasha-sama, je suis tellement désolé!
Yasha attrapa alors le tigre par la main, l’obligeant à se rasseoir au sol qu’il le veuille ou non…
YASHA: Attends, prince! Ne fais pas ça.
RAÏSU: Mais Yasha-sama, je…
YASHA: C’est moi qui suis désolé…
RAÏSU: Hein?
YASHA: Je… Je ne suis qu’un égoïste borné… Je t’ai dis des choses horribles, et je t’ai toujours si mal traité… Je suis le seul à blâmer.
RAÏSU: Oh non, Yasha-sama! Surtout il ne faut pas vous excuser! Je suis le coupable de tous vos ennuis, alors la moindre des choses c’est de payer de ma vie pour ça! Mais de toute façon, elle ne vaut plus rien maintenant que…
YASHA (caressant le visage de Raïsu): En fait, c’est moi qui suis stupide… Mais la vérité, c’est que… c’est que pour rien au monde je ne voudrais te perdre, Raïsu…
RAÏSU (vraiment confus): Qu’est-ce que vous… que dites vous?! Et vous venez de m’appeler par mon-…
Mais alors, sans crier gare ni le laisser finir, Yasha s’approcha et embrassa Raïsu, qui resta abasourdi… Après quelques instants passés comme ça, le jeune comte éloigna son visage de celui du prince…
YASHA: J’ai été vraiment horrible avec toi, et on ne pourra rien y changer… Mais en fait, je pense que c’était de ma part une réponse puérile à un amour que je n’admettais pas. Enfin, le fait est que je t’ai beaucoup fait souffrir… Pourras-tu me pardonner un jour?
Pour le tigre cette situation était si irréelle qu’il croyait rêver… Il restait la, immobile, a cligner rapidement des yeux dans sa confusion… Finalement, il fondit en larmes encore une fois, et se jeta dans les bras de Yasha…
RAÏSU: Yasha-sama!!! Yasha-samaaaa!!!
YASHA (l’enlaçant): Calme-toi…
RAÏSU: Mais…mais…«sniff» Yasha-sama… Vous… enfin, je pensais que vous… me détestiez…
YASHA: Je le croyais aussi… Mais maintenant que j’y repense, je crois que tu m’as plu dès le début… Seulement, le fait que tu sois une bête sacrée… et un garçon aussi… Je refusais d’accepter mes sentiments, et du coup je me suis comporté comme un parfait imbécile… Hmm, en fait ma mère me le disait souvent: “quand tu n’acceptes pas quelque chose, tu te mets toujours sur la défensive et tu deviens méchant”… Je comprends maintenant… Cette colère m’aveuglait au point de te mépriser…
RAÏSU: Yasha-sama…
YASHA: J’ai maintenant l’impression que depuis le début de ce voyage, je n’étais plus moi-même… Enfin, je te promets que je ne te ferai plus souffrir. Je vais accepter ce que je ressens…
RAÏSU: Yasha-sama… merci Yasha-sama… Je…je vous jure que… je…
YASHA: Il s’est évanouit? «soupir» Il est vraiment trop sensible… Bien, je pense qu’il est temps de rentrer…
Yasha souleva le prince et rentra à l’auberge en le portant…
La salle de repos était vide; les deux autres devaient dormir… Le comte monta donc les escaliers et entra dans sa chambre… Le renard n’était pas la, ce qui signifiait qu’il devait être dans l’autre chambre. Son lit était donc inoccupé. Yasha y déposa Raïsu, puis il se coucha dans son propre lit…
A coté, Aoï Kage entendit l’humain rentrer…
AOÏ KAGE: J’n’entends qu’les pas d’Yasha… Merde, il a échoué?
NATAKU:…Aoï Kage…?
AOÏ KAGE: Oh, j’pensais qu’tu dors… Nataku, j’ai peur… que l’chat soit mort… J’n’ai entendu qu’les bruits d’pas d’Yasha.
NATAKU:…Mort…? Raï-chan… il est à coté…
AOÏ KAGE: Quoi, c’est vrai?! Alors il est vivant?
NATAKU:…Oui…
AOÏ KAGE: Pfiouuu… Mais comment tu sais ça, toi?
NATAKU: Je…sens Raï-chan…
AOÏ KAGE: Et bien, c’est pratique! ‘Fin, restons ici, j’pense qu’il faut les laisser s’reposer…
Raïsu se réveilla tôt le matin… Il avait les yeux qui piquaient et n’avait pas les idées très claires. Regardant le plafond, il tentait de se resituer dans le temps, repensant à ce qui s’était passé…
RAÏSU: Hmmm… Yasha-sama avait appris pour ce que je ressens envers lui… Je suis parti et… j’ai voulu en finir… Et il est arrivé, et…
Il se toucha les lèvres du bout des doigts. Se remémorer les évènements de la veille le fit rougir… Il avait encore du mal à y croire…
C’est alors qu’il réalisa qu’il s’était endormi, ou avait perdu connaissance (il savait plus très bien) dehors. Il regarda autour de lui, jusqu’à ce que son regard se pose sur Yasha, qui dormait encore dans l’autre lit. Sans trop savoir pourquoi, il fut comme surpris en le voyant; comme si ce n’est qu’a ce moment la qu’il avait compris qu’il n’avait pas rêvé… Il paniqua un instant et eut un mouvement de recul. Du coup, il tomba bruyamment au sol en criant, ce qui réveilla bien évidemment Yasha…
YASHA (à moitié endormi): C’est quoi ce bruit? Qu’est-ce que tu fais?...
RAÏSU (remontant dans son lit): Ah! Pardon Yasha-sama! Je suis tombé! Désolé pour le bruit, je vous ai réveillé…
YASHA (s’incorporant sur ses draps): Ce n’est rien, de toute façon il est l’heure de se lever… (il regarda Raïsu avec une expression voulant clairement laisser passer un message) Umi, elle viendra sûrement te chercher assez tôt…
Raïsu avait complètement oublié qu’il était supposé repartir avec sa sœur. Il n’en avait pas la moindre envie. Et surtout pas maintenant! Mais il préféra se taire…
A l’heure du petit-déjeuner, Nataku et Aoï Kage attendaient déjà dans l’espèce de réfectoire de l’auberge.
En les voyant arriver, le renard leur fit signe de la main pour qu’ils viennent à leur table…
AOÏ KAGE: Yo vous deux! Z’allez bien?
YASHA: Hm, ça va.
RAÏSU (un peu mal à l’aise): Heu…oui…
AOÏ KAGE: L’chat, tu nous as vraiment fichu une sacrée frayeur c’te nuit! N’refais plus jamais ça!
RAÏSU: Pardon… je ne recommencerai plus.
AOÏ KAGE: Bien! Et alors, ça s’est arrangé?
RAÏSU: Ah, euh, oui…«rougis»
AOÏ KAGE (d’un air enjoué): Hmmm? Ya-chan, t’as fait quoi c’te nuit?
YASHA: Ne recommence pas, stupide renard!
AOÏ KAGE: Ha ha ha! Toujours égal à toi-même!
YASHA: Ne me cherche pas!
Le prince observait cette situation tout en mangeant. Rien ne semblait avoir changé… Et pourtant, après cette nuit…
C’est alors que quelqu’un s’approcha par derrière…
UMI: Bonjour les garçons! Bien dormi?
RAÏSU: Oh, onee-san! Bonjour.
YASHA: Bonjour Umi.
AOÏ KAGE: ‘Lut.
NATAKU (s’inclinant):…
UMI: Hi hi hi, vraiment, vous êtes drôles tous les quatre! Bon, Raïsu, tu es prêt à partir? Dès que tu as fini de manger, on peut s’en aller.
RAÏSU (se tournant un instant vers Yasha, qui le regardait en coin, et revenant a Umi): Ah… heuu, onee-san…
UMI: Qu’y a-t-il?
RAÏSU: Je suis désolé, je voudrais rester avec Yasha-sama! S’il te plait, ne sois pas fâchée!
UMI: Tu voulais rester? Mais pourquoi tu ne l’as pas dit? Moi je pensais que tu n’étais ici que pour les aider à me retrouver, mais que tu voulais rentrer.
RAÏSU: Ah… non…
UMI: Voyons, Raïsu, il n’y a aucun problème si Yasha le veut bien. Pourquoi tu pensais que je serais fâchée?
RAÏSU: Heu…
UMI (souriant tendrement): Allons, tant que mon petit frère est heureux, je le suis aussi.
RAÏSU: Merci, onee-san…
UMI: Mais promets-moi d’être prudent, compris?
RAÏSU: Oui, promis.
UMI: Yasha, je compte sur toi pour veiller sur lui.
YASHA: Ne t’en fais pas… Umi, juste une chose: sois prudente toi aussi. A cause des circonstances nous devons déjà nous séparer, mais je voudrais quand même pouvoir te revoir.
UMI: Hi hi hi, tu n’as pas à t’inquiéter. Je ne suis peut être qu’une apprentie, mais je suis certainement une aussi bonne mage que toi guerrier. Je sais me défendre. Enfin, si ça peut te rassurer, je ferai attention… Ah, et Aoï Kage-san, je vous promets de faire mon possible pour Kurayuki, et de la protéger.
AOÏ KAGE (détournant un peu le regard): Ah, oui, merci.
UMI: Et toi Nataku, fais attention à toi. Tu es aussi comme un frère pour moi tu sais… Il faut que tu apprennes à bien choisir tes amis. Et n’écoute pas ceux qui disent que tu es un sans-âme! Tu as compris?
NATAKU:…Oui, Umi-chan…
UMI: Bien. N’éternisons pas les au-revoir; nous nous reverrons dans quelques mois si tout va bien.
Et ainsi, si peu de temps après l’avoir retrouvée, les quatre compagnons devaient déjà se séparer d’Umi…
Les jours suivants passèrent tranquillement, mais la veille de leur départ en bateau, au soir, tous étaient nerveux (enfin, sauf Nataku ^^)… Cependant, malgré l’insomnie, ils décidèrent d’aller se coucher…
La nuit était déjà bien avancée, et le prince ne trouvait toujours pas le sommeil…
RAÏSU (en chuchotant): Yasha-sama… vous dormez?
YASHA (se retournant vers lui): Non. Qu’y a-t-il?
RAÏSU: Je suis nerveux; je ne peux pas dormir.
YASHA: Moi non plus je ne trouve pas le sommeil… Raïsu?
RAÏSU: Oui?
YASHA: Tu es très silencieux depuis ce soir en haut des falaises… Quelque chose ne va pas?
RAÏSU: Oh, en fait… Je…je suis gêné! «rougis»
YASHA: Gêné?
RAÏSU: Heu, oui… Quand je pensais… que vous me détestiez, je tentais de me rapprocher de vous… Mais maintenant je suis gêné…
YASHA: C’est vrai? Tu n’as jamais été avec quelqu’un?
RAÏSU: Vous voulez dire…en couple? Non, jamais…
YASHA: Tu es pudique; si c’est la première fois que tu es amoureux, alors c’est normal que tu sois mal à l’aise.
RAÏSU: Yasha-sama… Vous êtes vraiment différent… Enfin, par rapport a comment vous étiez avant…
YASHA: Et bien, j’imagine que je suis moi-même maintenant. Tu sais, chez moi, je riais beaucoup plus, et j’étais plus ouvert. Mais depuis que j’ai commencé ce voyage, j’étais tout le temps en colère… La, je me sens plus calme…
RAÏSU: Yasha-sama, ça me fait plaisir que vous vous confiiez à moi…
YASHA (souriant légèrement):…
RAÏSU: Yasha-sama, me permettrez-vous de toujours rester à vos cotés?
YASHA: Toujours?
RAÏSU: Oui. J’aimerais vous accompagner partout ou vous allez. Enfin, si ça ne vous…
YASHA: C’est d’accord.
RAÏSU: Vraiment?!
YASHA: Oui. «soupir» Dormons maintenant…
RAÏSU:…….Yasha-sama?
YASHA: Hmmm?
RAÏSU: J’ai peur de prendre le bateau… Ce sera la première fois…
YASHA: Moi j’ai navigué deux fois dans ma vie: quand je suis allé à Mahô, et en en revenant. Il n’y a pas vraiment de quoi s’inquiéter… Tout ira bien…
RAÏSU: Oui…
Finalement, au bout d’un certain temps, les deux compagnons s’endormirent…
Le matin, ils furent réveillés par Aoï Kage, qui était entré dans leur chambre…
AOÏ KAGE: Hé!! Réveillez-vous tous les deux!
YASHA: Hmmm… Quoi?
AOÏ KAGE: Faut dormir la nuit, les mecs! On est à la bourre; dans deux heures, ont embarque!
YASHA: Il est déjà si tard?
AOÏ KAGE: Puisque j’vous l’dis! Aller, l’chat, debout toi aussi!
RAÏSU (en s’étirant): Oui, j’arrive…
Les quatre voyageurs mangèrent rapidement et se rendirent au port… La, il fallait encore trouver le Hakuryû Arrow, leur navire… Ce ne fut pas bien dur; le premier marin à qui ils demandèrent leur indiqua directement un immense bateau de bois clair…
AOÏ KAGE: Woah! Il est énorme!
YASHA: Trouvons le capitaine; je dois lui donner le mot d’Umi.
Ils se mirent donc à chercher le capitaine de cet énorme bateau… Un membre de l’équipage leur dit finalement de parler avec un jeune homme aux cheveux bruns attachés en queue de cheval, qui semblait superviser le chargement de vivres…
YASHA: Excusez-moi?
JEUNE HOMME: Je suis occupé. Que voulez-vous?
YASHA: Je dois parler au capitaine.
JEUNE HOMME: C’est pour quoi?
YASHA: Ça ne vous regarde pas. Indiquez-moi simplement où le trouver.
JEUNE HOMME (le regardant embêté): Je suis le capitaine. Kaoru, a votre service. Et, je vous en prie, ne me dites pas que c’est un nom de fille.
AOÏ KAGE: Hein, c’est toi l’capitaine?! T’fous pas d’nous!
Le garçon regarda Aoï Kage de ses yeux un peu rougeâtres. Un certain agacement se lisait dans ce regard.
KAORU (à un marin): Hé, matelot!
MARIN (formellement): Oui, capitaine?
KAORU: Tu fais du bon travail. Continue.
MARIN: Oui!
KAORU: Alors, convaincus?
AOÏ KAGE: Heu, ouai, ouai…
KAORU: Bon, qu’est-ce que vous voulez?
YASHA (lui donnant la lettre): Tenez.
KAORU: Voyons……… Je vois… C’est bon, montez à bord. Lors du voyage, vous m’indiquerez où et pour combien de temps vous voulez vous arrêter.
YASHA: Bien.
KAORU: Et bien, dépêchez-vous! Vous nous dérangez.
Yasha et les autres montèrent à bord… Une grande agitation régnait sur le navire: de nombreux marins s’afféraient avec les derniers préparatifs…
Soudain, une voix familière résonna du haut d’un des mâts…
???: Hé, regarde-ça! Regarde qui vient de monter à bord!
Et avant que le petit groupe ne réalise qui ça pouvait bien être, deux personnes qu’ils connaissaient apparurent…
RAÏSU: Kaïro-kun, Raïto-kun, quelle surprise!
RAÏTO: S’lut les gars.
KAÏRO: Salut, vous allez bien?
RAÏSU: Ca va. Mais qu’est-ce que vous faites ici?
RAÏTO: On bosse.
KAÏRO: Oui, on travaille sur ce navire quand il est en mer. On en profite pour nous renforcer afin de pouvoir voyager seuls un jour… Mais vous, que faites-vous ici?
YASHA: En fait, on vient à la place d’Umi. Nos objectifs sont différents, mais le trajet sera certainement similaire.
KAÏRO: Ah, je vois. C’est sympa que l’on puisse encore voyager ensemble.
KAORU (qui venait de monter à bord): Hé la, vous deux! Vous les connaissez?!
RAÏTO: Oui.
KAÏRO: On a fait un bout de route ensemble.
KAORU: Bon ben si vous n’avez rien d’autre à faire à part discuter, alors allez leur montrer leurs cabines. Sur le champ!
KAÏRO & RAÏTO: Oui, capitaine!
KAÏRO: Aller, venez, suivez-nous.
Ainsi, les deux frères conduisirent le groupe sous le pont, ou en dehors de l’endroit ou dormaient tous les marins, il y avait des cabines pour invités de marque…
RAÏSU: Il semble très sévère… Vous n’aurez pas de problèmes à cause de nous?
RAÏTO: Sévère? Ha ha, non, vous en faites pas.
KAÏRO: Kaoru est notre cousin. Il est comme ça avec nous pour nous taquiner.
RAÏTO: Il est super sympa en fait. Mais c’est vrai que quand on le connaît pas…
KAÏRO: Bon, vos cabines… On en a que deux de disponibles; on stocke du matériel dans les autres. Vous devrez rester par deux.
YASHA: Ça va.
RAÏTO (indiquant deux portes): Ce sont ces deux-la. Choisissez qui ira où.
YASHA: Aoï Kage, tu veux laquelle?
AOÏ KAGE: Comme tu veux. M’en fout. Enfin… «regard malicieux» Je suppose que toi et l’chat restez ensemble? Ha ha ha!!
Voyant que Yasha se met en colère, le renard fila se cacher dans une des cabines…
YASHA: Imbécile! Enfin, au moins c’est réglé. Nous prenons l’autre cabine.
KAÏRO: Eh ben! Vous en avez des façons de choisir!
RAÏTO: Quoi qu’il en soit, nous on dort juste à coté. Donc si vous avec besoin de quelque chose…
YASHA (après avoir laissé ses affaires): D’accord, on vous demandera.
KAÏRO: Bon, remontons maintenant.
YASHA: T’as entendu, stupide renard?! On remonte!
AOÏ KAGE (ressortant): J’arrive, Ya-chan!
YASHA: Je te jure que je vais te flinguer un jour.
Quand ils remontèrent, la passerelle reliant le bateau à la terre ferme avait déjà été retirée, et Kaoru était à la barre…
KAORU: Tiens, Kaïro!
KAÏRO: Oui?
KAORU: Va aider à déployer les voiles vu que t’es la!
KAÏRO (en rigolant): À vos ordres, capitaine!
Très agilement, le chat monta jusqu’en haut du mât pour aider les autres marins déjà là-bas. Les voiles, ornées d’un dragon, furent très vite déployées…
Grâce au fort vent hivernal, le navire se mit rapidement à avances sur les eaux froides de la mer…
En peu de temps, ils étaient déjà assez loin des cotes…
Raïsu, qui semblait très heureux, allait et venait de bâbord à tribord en laissant le vent caresser ses longs cheveux…
RAÏSU: Yasha-sama, c’est si beau! Je ne suis jamais monté sur un bateau, et c’est vraiment magnifique!
YASHA (un peu perdu dans ses pensées): Oui, oui…
AOÏ KAGE: Et bien, il a l’air en forme, l’chat. Hein, Ya?
YASHA: C’est encore un gamin; il s’excite pour tout…
AOÏ KAGE: Un gamin, dis-tu? Hmmm… Pourtant depuis c’te nuit la, tu le regardes autrement! Ha ha ha!
YASHA: Si tu le dis…
AOÏ KAGE: Hein?! Tu nies pas?! Ya-chan, qu’est-ce qui t’arrive?! C’est pas trole si tu t’mets pas en colère!
YASHA:…
AOÏ KAGE: Tu n’dis rien? Ooooh… ce serait-il passé…“quelque chose” c’te nuit, y’a quelques jours?
YASHA: Tu dépasses les bornes!!! Attends que je te tue!!!
Et comme toujours, le renard se mit à fuir un Yasha déchainé tout en riant à pleins poumons…
KAORU: Mais vous allez vous calmer?! Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on bosse ici! Bon, Yasha, vous devez m’indiquer l’île ou vous voulez vous rendre en premier, alors suivez-moi dans ma cabine.
YASHA: Très bien, j’arrive.
Kaoru laissa alors son poste à un des autres membres de l’équipage, après quoi il entra dans sa cabine suivi de Yasha.
La, il sortit une carte du monde très détaillée…
YASHA: Je n’ai jamais vu de telle carte!
KAORU: Elle est très précise… Le fruit de quatre générations de capitaines dans ma famille… Mais pour en revenir à l’essentiel; nous sommes ici (il indiqua un point sur la carte), et nous allons nous diriger vers l’est. Puis, vers le sud en longeant tous le continent, pour enfin prendre le cap à l’ouest, à Mahô… Je peux vous mener à toutes les îles de ces régions.
Le comte examina avec attention la carte du capitaine tout en réfléchissant à la meilleure stratégie à suivre pour trouver Yoru, s’il était bien sur ces mers…
YASHA: Nous cherchons quelqu’un… Je crois que le mieux serait de visiter toutes les îles en chemin jusqu’à le trouver.
KAORU: Alors allons à Ima, c’est la plus proche. De plus, elle est habitée, donc vous pourrez aisément obtenir quelques informations.
YASHA: Bien, alors c’est décidé.
Et ainsi, la destination était tracée; en route pour Ima!
Et voila, encore un chapitre qui se termine!
J’ajoute dans ma galerie un dessin de Kaoru, Kaïro et Raïto; c’est le 2ème en page 4, après Yasha, Raïsu et Aoï Kage.
Comme toujours, vous avez droit à un bonus de fin. Pour ça, il faut se rendre sur des eaux lointaines:
Le duc était assis dans son luxueux fauteuil et réfléchissait, légèrement somnolent…
Son fidèle serviteur entra alors par une des fenêtres élevées, ses cheveux étincelants au soleil…
- Maître – dit-il en s’agenouillant – je suis de retour…
- Du nouveau?
- Le groupe a pris la mer.
- Parfait, parfait! – s’excita le noble – Et qu’en est-il de “lui”?
- De bonnes nouvelles, maître. Il en a après eux, et va nous rejoindre.
- Encore mieux!!!
Le duc était si excité qu’il sauta de son siège.
- J’y suis presque! Bientôt, c’est un tout autre trône que j’aurai!... Bien, laisse-le faire ce qu’il veut pour le moment. Je veux qu’il me fasse confiance.
- Bien, maître. Autre chose?
- Allons, ne sois pas si froid.
- …….
- Tu vas entrer en scène. Rends-toi là-bas et tue le gêneur.
- B-bien. – hésita le serviteur.
- Tu doutes?
- Non maître. Veuillez m’excuser.
- Bien, je préfère ça.
- Si vous voulez bien m’excuser. – il s’inclina et se retourna, déployant ses grandes ailes. Il était prêt à repartir…
- Attends. – ordonna alors le duc.
- Oui, maître?
- Tu ne vas pas partir pour si longtemps sans compensation pour ton maître, non? Je vais être très triste. – dit-il d’un air moqueur.
- Maître, je vous en prie… je…
- Pas de discussion. Tu partiras demain à l’aube. Et ce soir… - il esquissa un sourire malsain - …ce soir tu viens dans mes appartements.
Sans un mot, le serviteur sortit, par la porte cette fois… C’est seulement dehors qu’il fondit en larmes, repliant ses ailes sur lui, comme pour faire une coquille…
- Je voudrais tant mourir! – se dit-il à voix haute – Je n’en peux plus de cette vie! La seule chose que je désire est qu’elle prenne fin… au plus vite… Si seulement je pouvais me donner la mort! Mais… j’ai dit à cette femme que la vie valait toujours la peine d’être vécue… Après ça, je ne peux pas me tuer……… |