Resumen : Cet album dystopique et déjanté s’inspire d’un fait divers survenu le 3 septembre 2011 sur la place Navone à Rome : un acte de vandalisme réalisé sur les sculptures de la fontaine du Maure révèle qu’il s’agissait de copies réalisées en 1874, tandis que les originaux sont conservés à la villa Borghèse. L’artiste souligne l’indifférence des passants et la mise à jour -involontaire- d’une faille dans un dispositif culturel qui transforme les habitants en consommateurs passifs. Si dans le film The Truman Show de Peter Weir (1998), le personnage principal réussit à s’échapper de sa prison de faux-semblants, le vandale de Rome semble, malgré lui, ouvrir une brèche dans le décor. Puisant dans l’histoire de l’art comme dans les productions populaires, Guillaume Pinard revisite cette histoire sous la forme d’une exposition mettant en abyme le système de l’art et ses usages, la spectacularisation du patrimoine et les modes de médiation de l’art. Une exploration des effets pervers de la patrimonialisation, ou comment l’art s’est peu à peu dissous dans l’industrie culturelle. |