Résumé : Rosa a été mariée à ses seize ans à Mathieu, un veuf de 25 ans son aîné. Malheureusement son époux est tombé malade depuis, la tuberculose lui ronge aussi bien le corps que son patrimoine. De florissant propriétaire, il est devenu simple exploitant et les années passant, il ne peut plus faire face aux impayés. Pour subvenir à ses besoins, elle tient dans leur ferme un bistrot fréquenté par les rustauds du coin. Un de ces nombreux soirs où la boisson fait dire aux hommes les pires stupidités, un énième pari est lancé dans son troquet. Tous sont convaincus d'être le meilleur amant et assez orgueilleux pour parier la coquète somme de mille francs chacun qu'ils remporteraient un concours de virilité. Rosa ne cautionne bien évidemment pas leur bêtise et demande : « Comment allez-vous l'organiser, votre fameux concours ? ». Ces messieurs proposent de demander à une prostituée de trancher. Ce à quoi elle rétorque qu'une professionnelle ne ferait que flatter les egos de ces clients. et finit par se proposer comme juge du sordide pari. Car Mathieu est au plus mal et a besoin de soins. Elle demande ainsi qu'un tiers des sommes engagées lui soient versées pour envoyer son époux mourant au sanatorium et, bien sûr, qu'ils s'engagent à ne jamais révéler qu'elle couchera avec chacun d'eux pour les départager. Être une femme au 19e siècle signifiait avant tout se plier au bon vouloir des hommes. À leur faiblesse, à leur cupidité, à leur soif de pouvoir... autant de choses que Rosa découvre avec ce triste concours, dont elle tient les rênes et définit au jour le jour les modalités. Lui permettra-t-il de sauver son époux, de s'émanciper de sa condition de femme paysanne et de s'affranchir du poids de la religion omniprésente de l'époque ? |