Résumé : Si l’art a d’innombrables buts, il n’a que deux moyens : représenter la nature et capter le flux de la pensée. Dans ce livre, Otto T. nous invite dans sa tête pour voir comment ça marche là-dedans. S’il est obligé de partir de sa vie pour penser, il s’en sert pour aller voir ce qu’il y a au-delà des apparences, au-delà du contexte. Capter le flux de la pensée, c’est déployer une gigantesque antenne parabolique sur le monde, et voir comment on réagit par rapport aux informations qu’on reçoit. Finalement c’est comme aller au bistrot avec des copains et refaire le monde. En tout cas c’est aussi agréable. Mais en textes et en dessins. Au delà de son questionnement sur l’individu dans le monde, sur ses rapports à l’engagement, à l’art, au temps qui passe et à toutes ces saloperies qu’on nous met dans le crâne et qu’on croit dur comme fer, Otto T. mène sous nos yeux une réflexion originale sur le langage même de la bande dessinée, à la manière d’un Gébé ou d’un Reiser : dessin et textes s’entremêlent pour devenir signes et faire sens ensemble, non plus séparément. |