Resume : Comme tous les yokaï, ces êtres surnaturels peuplant les contes populaires japonais autour desquels Mizuki a construit son univers fantastique, le kappa est un personnage issu de la mythologie. Diablotin anthropomorphe vivant dans les rivières, la légende dit qu'il attire les jeunes filles au fond de l'eau pour leur prendre leur vertu. Mais cette réputation maléfique s'est effacée avec le temps pour laisser place à un personna- ge sympathique et malicieux, changement d'image auquel l'oeuvre de Mizuki n'est pas étrangère.
Le jeune Sampei ressemble étrangement à un kappa, au point que deux de ces créatures s'y mépren- nent et l'entraînent avec elles dans leur monde. Sampei en reviendra accompagné d'un espion de son âge, point de départ d'une série d'aventures hilarantes.
Associant habilement le conte fantastique et la chronique quotidienne, Mizuki joue sur son terrain de prédilection, un mélange des genres dans lequel la fable et le merveilleux le disputent à la critique acide du monde moderne. Derrière l'humour scatologique ou grinçant, Mizuki ne cache pas la tendresse qu'il a pour son personnage. Cousin éloigné de Pinocchio, son Sampei est confronté en accéléré à tous les tourments de l'enfance et de l'âge adulte.
Menacé par les prédateurs, poursuivi par la mort, il ne trouve son salut que dans sa relation avec son copain le kappa, ce monstre qui lui ressemble plus qu'aucun humain. Mon copain le kappa est un petit bijou intemporel et parfait. |